Enfin quelques annotations indispensables ajoutées au texte éclaircissent les obscurités qu’il peut offrir de temps en temps, expliquent le sens d’un petit nombre d’expressions vieillies, qui ont dû être employées par Molière, parce qu’elles étaient, à l’époque où il écrivait, d’un usage fréquent dans la familiarité de la conversation. […] On dit que Molière, en faisant répéter cette pièce, parut mécontent des acteurs qui y jouaient, et principalement de mademoiselle Beauval, chargée du rôle de Toinette ; cette actrice, peu endurante, après lui avoir répondu assez brusquement, ajouta : « Vous nous tourmentez tous, et vous ne dites mot à mon mari ? […] On ajoute qu’il était grand bretteur, et que Molière ne l’aimait pas. […] Sa taille était avantageuse et bien prise ; sa figure avait ce caractère de beauté mâle qui convient à l’homme : elle prenait un air imposant et fier, tendre et passionné, selon les différents personnages qu’il avait à représenter ; sa voix était sonore, juste et flexible ; sa prononciation facile, nette et d’une grande précision ; ses tons énergiques et variés ; ses inflexions ajoutaient souvent au sens des vers qu’il récitait : on leur trouvait dans sa bouche des beautés qu’ils perdaient quelquefois à la lecture ; son silence, ses regards, les diverses passions qui se succédaient sur son visage, ses attitudes, ses gestes ménagés avec art, complétaient l’effet infaillible de son débit puisé dans les entrailles de la nature.
Il imagine de se faire passer pour hôtelier, et d’attirer dans sa maison le capitaine, en le flattant et en feignant d’ajouter foi à ses fanfaronnades.