« Il a fait aussi plus d’un emprunt à la comédie espagnole ; mais avec quel art infini il a su franciser ces figures, et les faire se mouvoir dans une action nouvelle ! […] » Ce que Molière a emprunté surtout aux Italiens, c’est l’action dramatique, l’art d’embrouiller adroitement une intrigue et de faire agir ses personnages au lieu de les laisser trop longuement parler. […] Elle affecte une nonchalance dans son parler et dans ses actions. […] Le vieux comédien Marcel a donné à La Martinière maintes traditions sur le jeu de Molière, et c’est lui qui nous apprend, par exemple, que Molière « entrait dans tous les détails de l’action », c’est-à-dire qu’il n’oubliait ni un tic, ni une ride, ni un geste. […] À dire vrai, il est peut-être clément et modéré dans ses calomnies, ce maître drôle, comparé à l’illustre inconnu qui n’est passé à la postérité que grâce à une mauvaise action.
Peu d’intrigue, et action peu soutenue.