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100. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Turcaret fini, le mien va commencer. » On a reproché à l’auteur de n’avoir présenté dans sa pièce qu’une réunion de débauchés et de fripons, et le reproche paraît d’autant mieux fondé, que plusieurs historiens s’accordent à dire qu’à l’époque peinte par Le Sage, « il existait encore une bonne bourgeoisie qui faisait plus de cas de sa réputation que de tout l’or des agioteurs. » Ce n’est pas seulement à titre de contrastes que l’introduction des personnages honnêtes est nécessaire dans les comédies, c’est surtout parce qu’elle donne aux auteurs une plus grande latitude pour atteindre le but moral qu’ils doivent toujours se proposer. […] Étienne, par malheur, ne put jamais accorder au théâtre que ses moments de loisir. […] Enfin, au dernier acte, lorsqu’Éliante lui accorde sa main, et que le malheureux Alceste, qui se croit trahi de toutes parts, déclare en s’éloignant qu’il va . . . […] La physionomie et le maintien de Tartuffe doivent naturellement s’accorder avec son débit doux et réservé. […] Par cette action, qui s’accorde au mieux avec ce qu’il vient de dire et faire, il achève jusqu’au bout le rôle qu’il s’est tracé et que le fourbe sait bien être le plus propre à porter sa dupe aux dernières extrémités.

101. (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382

J’accorde qu’Alceste est un peu bourru à l’égard des petits vers d’Oronte ; mais que penser de Philinte qui, intérieurement, juge, comme Alceste, qu’ils sont bons à mettre au cabinet, et qui cependant prodigue les expressions de l’admiration et de l’enthousiasme, et proteste qu’il ne flatte point : Je suis déjà charmé de ce petit morceau….

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