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16. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VI » pp. 50-55

Selon Voltaire, Anne d’Autriche avait apporté à la cour de France une galanterie noble et fière qu’elle tenait du génie espagnol, et y avait joint les grâces, la douceur et une liberté décente qui n’était qu’en France : l’anecdote des férets d’aiguillettes en diamants qu’elle avait reçus du ici, et qu’elle donna presque aussitôt au duc de Buckingham, les vers où Voiture lui parle à découvert de son amour pour ce charmant Anglais et le plaisir qu’elle prit à les lire, le soin qu’elle mit à les garder, ces détails attestés par madame de Motteville annoncent dans la reine toute l’inconsidération d’un goût très vif, et sortent des bornes de cette galanterie noble et fière et de cette liberté décente que Voltaire lui attribue.

17. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Il est probable que Voltaire n’a pas lu Mélicerte, ce qui, tout compte fait, est pardonnable. […] Déjà du temps de Molière, selon Voltaire, qui a la tradition, « quelques personnes se révoltèrent». […] Je le soupçonne d’être de Voltaire lui-même. […] Mais ceci rentre précisément dans les bienséances et Voltaire a encore raison. […] C’est-à-dire que le caractère satanique de Don Juan a complètement échappé à Voltaire, que Voltaire ne s’est pas aperçu que Don.

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