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58. (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320

Despréaux n’ignoroit pas toutes les raisons que je viens de dire : mais en qualité de Censeur rigide, il vouloit toûjours qu’on ne cherchât à plaire qu’aux personnes d’érudition & du goût le plus délicat : cependant de tous les Poëtes modernes Moliere étoit celui qu’il estimoit & admiroit le plus ; & qu’il trouvoit plus parfait en son genre, que Corneille & Racine dans le leur. […] Moliere travailla aussi conjointement avec Racine à quelques divertissemens mis en Musique par Lully, tels que l’Ydille sur la Paix, & que l’Eglogue de Versailles.

59. (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436

On sait que, Racine ayant enlevé au théâtre de Molière sa tragédie d’Alexandre, et du même coup l’actrice qui y jouait le rôle d’Axiane, pour faire présent de l’une et de l’autre à l’hôtel de Bourgogne, ces deux grands hommes en demeurèrent brouillés toute leur vie. Un de ces tracassiers qui font métier d’exploiter les inimitiés d’autrui au profit de leur malignité, si ce n’est pour un intérêt plus vil encore, vint dire à Racine, le lendemain de la première représentation du Misanthrope, que la pièce était tombée, et que rien n’était plus froid. Retournez-y, répondit Racine, et examinez-la mieux.

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