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31. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Va-t-il en famille chez les Cressé, médecins ou chirurgiens, il rit et observe encore ; va-t-il chez un de ses oncles, un Poquelin, qui est concierge et tapissier de M. de Liancourt, il sent passer, dans son esprit d’enfant, ses premières esquisses de grands seigneurs lettrés ou courtisans, Oronte ou Philinte. […] « Ceux, avait-il dit, que l’on sait même agir de bonne foi, et que chacun connaît pour être véritablement touchés, ceux-là sont toujours dupes des autres ; ils donnent bonnement dans le panneau des grimaciers et appuient aveuglément les singes de leurs actions. » Avec le personnage de Philinte, l’homme aux transactions de conscience, à l’indulgence toujours prête, il reprend cette thèse dans le Misanthrope, et il sait l’étendre, au profit des sentiments vengeurs qui le dominent toujours. […] Son crédit pourtant n’alla pas jusque là, et l’on voit, à ce que disent Alceste et Philinte, le secret triomphe que dut en ressentir Molière.

32. (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20

C’est d’abord cette jeune veuve, la belle Célimène, De qui… l’humeur coquette et l’esprit médisant Semblent si fort donner dans les mœurs d’à-présent dit Philinte à Alceste, et dont Alceste dit à son tour : J’ai beau voir ses défauts et j’ai beau l’en blâmer, En dépit qu’on en ait elle se fait aimer.

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