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43. (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514

Il y a de quoi rire dans la famille d’Orgon. […] Le caractère d’Orgon n’est pas moins plaisant. Coiffé de son pauvre homme, Orgon fait sur la scène l’entrée la plus merveilleusement comique que l’on connaisse au théâtre. […] Orgon est encore plus amusant quand il voit clair que quand il est aveuglé, et sa sottise n’est jamais plus risible que lorsqu’elle éclate dans son indignation. […] Orgon, comme Géronte, se laisse mettre la tête dans le sac.

44. (1769) Éloge de Molière pp. 1-35

Quelle différence entre la dureté du superstitieux Orgon, attendri malgré lui par les pleurs de sa fille, et la dureté d’Harpagon, insensible aux larmes de la sienne ! […] Il envoie le Misanthrope dans un désert, le Tartuffe au cachot : ses Jaloux n’imaginent qu’un moyen de ne plus l’être, c’est de renoncer aux femmes : le superstitieux Orgon trompé par un hypocrite, ne croira plus aux honnêtes gens : il croit abjurer son caractère, et l’Auteur le lui conserve par un trait de génie.

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