Auprès de Racine, de Boileau et surtout de La Fontaine il est un ignorant. […] Avec Voltaire je regrette que ce soit cette pièce que Boileau ait citée comme type du bas comique où il n’aurait pas voulu que Molière se permît de descendre. […] Voilà ce que l’on peut dire contre cette pièce et alléguer comme justification de Boileau. […] Boileau était parfaitement incapable de voler un vers ; il y a eu dans cette affaire simple rencontre, ou réminiscence inconsciente ; ou peut-être Boileau a-t-il voulu reproduire exprès, comme le trouvant très bon, un vers de Molière qu’il savait bien que tout le monde reconnaîtrait, et ce serait une allusion. […] Ce procédé n’était peut-être pas usité du temps de Boileau.
Le Mercure ne s’est pas imposé grand travail : il a colligé, sans lien ni suite, des extraits de Baillet, de Rapin, de Bouhours, de Despréaux, de Bayle, de Rostaut, de M me Dacier, de Grimarest, de La Bruyère, de Muratori et de Saint-Évremond, et deux fragments du Journal littéraire de La Haye et des Mémoires de Trévoux. […] C’est peut-être ce qui a fait dire à Boileau dans son Art poétique 34 : Etudiez la Cour et connoisse\ la Ville, L’une et l’autre est toujours en modèles fertile. […] Boileau, Satire II. […] C’est celui dont parle Boileau dans le Repas ridicule ; Nous n’avons, m’a-t-il dit, ni Lambert ni Molière.