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39. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

L’indiscret et vantard Horace va raconter d’abord sa passion à Arnolphe, au risque de perdre à jamais son Agnès 450. […] Quel triste et vrai ridicule versé sur Sganarelle, sur Arnolphe ; sur Harpagon, sur Alceste lui-même !

40. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Nul rapport saisissable entre Arnolphe et Molière : Molière venait d’épouser, et Arnolphe n’épouse pas. […] Ajoutons qu’Agnès et Arnolphe ne sont pas nés dans le cerveau de Molière, qui les emprunta l’un et l’autre à Scarron. […] Ce tuteur, c’est Arnolphe pour Agnès, c’est Molière pour Armande ; or, Arnolphe et Molière sont le même homme : l’un et l’autre, en effet, veulent leur pupille pour femme, et poussent, contre sa coquetterie qui s’éveille, la défiance et la jalousie jusqu’à la fureur. […] Dans Arnolphe, la cabale reconnut quelqu’un des siens, un homme moral et pur à sa manière, et, tout d’une voix, elle cria comme si on l’écorchait vive. […] Elles nous rendent une tradition oubliée du jeu de Molière dans Arnolphe : elles auront fait plus qu’elles ne valent.

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