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30. (1900) Molière pp. -283

Et comment faire pour que de ce rigoureux jugement il ne retombe pas une bonne part sur la célèbre ingénue de L’École des femmes, sur celle Agnès, dont l’ingénuité cache des abîmes de machiavélisme inconscient et d’autant plus effrayant ? […] Elle en sait déjà presque plus long qu’Agnès qui, à seize ans, sait à peine lire, et a été élevée au village ; cependant, il serait infiniment plus facile de jouer au plus fin avec Célimène qu’avec Agnès. […] Armande Béjart, qu’il a épousée, est née sous ses yeux, il l’a vue grandir, elle a été formée par lui ; c’est précisément ainsi qu’Arnolphe forme, pétrit, élève Agnès pour en faire sa femme. […] Arnolphe donne aussi à Agnès, comme Gorgibus à sa fille, un livre sain et bon à méditer. […] Eh bien, ces maximes-là et ce genre d’éloquence auraient fort réjoui le cœur d’Arnolphe, qui enseigne si doctement à Agnès que lui est très beau, que cela suffit, qu’elle doit être belle pour lui, et que pour rien doit être compté que les autres la trouvent laide.

31. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258

Molière le prête à une précieuse, dans sa Critique de l’École des femmes, au sujet de la scène où Arnolphe interroge Agnès sur ce que son galant lui a pris : « il y a là, dit Climène, une obscénité qui n’est pas supportable. » Élise est étonnée du mot : « Comment dites-vous ce mot-là ?

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