On comprend dès lors ce langage de Clitandre : … Les femmes docteurs ne sont pas de mon goût, Je consens qu’une femme ait des clartés de tout ; Mais je ne lui veux point la passion choquante De se rendre savante afin d’être savante ; Et j’aime que souvent aux questions qu’on fait Elle sache ignorer les choses qu’elle sait : De son étude enfin je veux qu’elle se cache, Et qu’elle ait du savoir sans vouloir qu’on le sache, Sans citer les auteurs, sans dire de grands mots, Et clouer de l’esprit à ses moindres propos. […] Former aux bonnes mœurs l’esprit de ses enfants, Faire aller son ménage, avoir l’œil sur ses gens, Et régler la dépense avec économie, Doit être son étude et sa philosophie.
Pouvait-il se livrer à l’étude approfondie du cœur humain sans être guidé par des principes et sans tirer des conclusions ? […] Cette étude n’est point facile ; car Molière était un habile homme.