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133. (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -

On a dit et répété constamment, depuis la mort de Molière, qu’après avoir eu, dans sa jeunesse, une liaison intime avec Madeleine Béjart, il avait épousé la fille de cette femme et d’un gentilhomme avignonnais, nommé le comte de Modène. […] C’est ce qu’elle fit lorsqu’elle épousa Molière. […] Molière, accusé par Montfleury d’avoir épousé la fille de son ancienne maîtresse, dont la calomnie voulait faire sa propre fille, avait, dans le système établi sur les pièces nouvellement découvertes, deux moyens de justification également faciles et victorieux ; c’était, soit de produire l’acte de naissance d’Armande, soit de montrer la personne ou l’acte mortuaire de Françoise ; et l’on ne voit pas qu’il ait rien fait de semblable. […] Dans l’édition que Louis Racine a donnée, en 1747, des Lettres de son père, À la place de ces mots, il l’accuse d’avoir épousé la fille et d’avoir vécu avec la mère, on lit ceux-ci, il l’accuse d’avoir épousé sa propre fille. […] Elle épousa, en 1696, le comte de Feuquières.

134. (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873

Moliere épousa la petite Bejard quelque tems après avoir établi sa troupe à Paris ; il fit quelques pieces de theatre, & entre autres la Princesse d’Elide, où sa femme qui joua la Princesse, d parut avec tant d’éclat, qu’il eut tout lieu de se repentir de l’avoir exposée au milieu de cette jeunesse brillante de la Cour.

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