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39. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351

Elles apprennent encore à ne point désespérer d’une époque parce qu’elle n’enfante point des œuvres artistiques ou littéraires de premier ordre : elle les ébauche, elle les rend possibles, elle les prépare peut-être. […] L’homme de génie, représentant d’une époque privilégiée, est le seul, d’un groupe nombreux, qui atteigne au sommet de la montagne ; mais ceux qui le précèdent, qui le soulèvent et le portent dans cette laborieuse ascension, et qui demeurent en route, concourent à son succès et associent leur mémoire à la sienne.

40. (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347

C’est ce que nous allons essayer de découvrir, en imitant la marche que nous avons suivie tout à l’heure, et en commençant, maintenant, par nous demander quelle a été la position de Molière, en face de la philosophie de son époque. […] Cette passion remplit, à cette époque, le cœur et l’âme d’un homme célèbre, Gui Patin. […] Ce but est d’affranchir l’esprit du joug de ces mille autorités qui l’accablait à cette époque, et menaçait de l’écraser entièrement. […] Or, ce reproche ne manquait pas d’une certaine gravité; car de plus en plus, à notre époque, l’auteur de la Méthode passe pour avoir eu non-seulement en métaphysique, mais en physique aussi, le regard autrement pénétrant que son adversaire, et l’heure ne semble pas éloignée où tout le monde s’accordera pour saluer en lui un des fondateurs des sciences modernes (45). […] Cette séparation complète, tranchée entre les deux moitiés d’une môme pensée, trop commune à cette époque, Gassendi au reste ne fait aucune difficulté à l’avouer.

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