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36. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

On ne s’expliquerait guère non plus qu’elle eût entièrement disparu de 1658 à 1663, époque où elle parait pour la première fois sur la scène du Palais-Royal. […] Car si le livre est odieux, il s’en faut de beaucoup qu’il soit mal écrit ; il a sa valeur littéraire, et assez grande, par sa langue, qui est de la meilleure époque et du meilleur aloi, par son style libre et souple, périodique sans lourdeur, familier sans trivialité. […] Veut-on placer une intrigue galante entre ces deux époques ? […] Le passage est éloquent et une grande émotion s’en dégage ; non-seulement il ne part pas d’une plume ordinaire, mais je n’hésite pas à y voir, malgré quelques tournures languissantes et quelques-faiblesses d’expression, un des beaux morceaux de la prose française en sa plus belle époque. […] Aussi n’y a-t-il pas lieu de discuter celles que la Fameuse Comédienne lui prête encore à la même époque.

37. (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466

Ils ont laissé de certains ouvrages qui ne se sont pas perpétués sur la scène de la même façon que leurs chefs-d’œuvre, et qui ne sont pas devenus, comme ceux-ci, des textes quotidiens pour les écoliers ; la raison de la réserve où sont demeurés ces ouvrages, c’est apparemment qu’ils étaient moins beaux et attachés plus proprement à une époque ; n’importe : c’est eux qu’on va retirer de l’ombre pour célébrer leurs auteurs. […] Quelquefois cependant, par un effort de réflexion, nous nous rappelons qu’il a eu, plutôt à une époque qu’à une autre, une existence terrestre. […] Mais, tout de bon, reportons-nous à cette époque, et regardons les choses d’un peu plus près.

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