Ce morceau de papier moisi, voilà pourtant la colonne élevée à ma gloire ! […] Il a été élevé dans cette étude et dans ce respect ! […] Tu subis à ton insu l’admiration qu’on t’a imposée ; tu es trop vieux et trop mal élevé, et trop ignorant des choses poétiques pour admirer sérieusement ces grandes œuvres faites pour le grand siècle. […] Cet homme qui paraît avoir du vin, comme dit Bartholo, emploie un triste moyen pour être le bienvenu auprès d’une fille bien élevée. […] C’est même un des plus grands tours de force de l’inimitable comédienne, non pas d’être descendue, mais de s’être élevée, comme elle l’a fait, de Molière à Marivaux.
Si elle n’est pas aussi importante par son objet, si elle n’est pas destinée à frapper tous les hommes, à être également de tous les temps, elle n’en présente pas moins de grandes difficultés ; et, par la manière dont Molière et quelques auteurs après lui l’ont traitée, elle s’est presque élevée à la hauteur de la comédie de caractère. […] C’est à faire sentir ces diverses nuances que les auteurs doivent s’appliquer ; qu’ils ne mettent jamais dans la bouche d’un homme sans éducation, des discours qu’un homme bien élevé peut seul tenir. […] Me voilà parvenu à l’examen d’un des ouvrages les plus parfaits qu’ait jamais conçus l’esprit humain ; à cette composition si sublime, si étincelante de beautés, où le génie de Molière s’est pénétré d’un feu divin, s’est élevé au-dessus de lui-même, s’est surpassé, s’est agrandi, et d’un seul élan a franchi l’espace le plus immense.