Il produisit une réforme générale ; on rit, on se reconnutb ; on applaudit en se corrigeant. » « [*]Il y a très peu de défauts contre la langue (dans cette pièce) parce que lorsqu’on écrit en prose, on est bien plus maître de son style, et parce que Molière, ayant à critiquer le langage des beaux esprits du temps, châtia le sien davantage. […] « [*]On remarqua, dans Le Cocu imaginaire, que l’auteur, depuis son établissement à Paris, avait perfectionné son style ; cet ouvrage est plus correctement écrit que ses deux premières comédies, mais si l’on y retrouve Molière en quelques endroits, ce n’est pas le Molière des Précieuses ridicules ; le titre de la pièce, le caractère du premier personnage, la nature de l’intrigue, et le genre de comique qui y règne, semble annoncer qu’elle est moins faite pour amuser les gens délicats que pour faire rire la multitude ; cependant on ne peut s’empêcher d’y découvrir en même temps un but très moral ; c’est de faire sentir combien il est dangereux de juger avec trop de précipitation, surtout dans les circonstances où la passion peut grossir ou diminuer les objets. […] Le passage de la préface de 1682 que nous plaçons ici nous a paru mériter la préférence sur tout ce qui a été écrit depuis sur le même sujet, attendu que cette préface fût composée par M. […] Selon lui, Molière pensait toujours juste, mais il n’écrivait pas toujours juste, parce qu’il suivait trop l’essor de son premier feu, et qu’il lui était impossible de revenir sur ses ouvrages. » a. […] M. de Visé écrivait ceci en 1663.
Don Sanche apprend que son fils n’est pas mort ; il change alors de dessein, ne veut plus donner sa fille à celui qui l’offensa, veut charger son fils d’une vengeance que sa vieillesse l’empêche de prendre lui-même ; il lui écrit de se rendre bien vîte auprès de lui. […] Léonore est tout-à-fait rassurée, lorsque son pere ayant oublié de dire quelque chose à Phlipin, ouvre le balcon pour l’appeller, y trouve le Comte, se doute qu’il est là pour sa fille, crie au secours & veut le retenir ; le Comte le repousse, le fait tomber & prend la fuite : le vieillard projette d’écrire à son fils pour qu’il vienne bien vîte punir l’insolent qui les déshonore. […] ) Léonore croit le Comte parjure & lui a écrit de se rendre chez elle pour fournir à son pere une vengeance plus facile : l’amour la fait bien vîte changer de sentiment ; elle souhaite qu’il ne vienne point, quand il arrive.