Il a épargné tant d’autres vérités à des personnes qui ne les valent pas, tout Comédiens qu’ils sont ; il pouvait bien encore épargner à la Troupe le chagrin que de tels sentiments partissent d’un homme qu’ils reconnaissent pour leur Maître, et qui a été si longtemps à leur tête.
Heureusement Thomas Corneille nous apprend lui-même ingénument dans un avis de quelques lignes, placé en tête de Don Juan, ce qui l’a plus particulièrement engagé à mettre en vers la comédie de M.
Ceux-ci voyaient alors à la tête de la musique royale un de leurs compatriotes, Jean-Baptiste Lulli, qu’on nommait Baptiste tout court, lequel était digne de lutter avec eux.
Mais il me semble que j’en ai un peu moins présentement… Je me fais des retraites plus ou moins sévères, selon l’état où seront mes affaires ; j’avais dans la tête trois affaires dont il y a déjà deux de faites : ce sont des avis que j’ai demandés et obtenus, et sur lesquels le roi me donnera quelque somme : je ne sais pas encore ce que ce sera.
La tête lui tourne, il se propose pour époux, on l’accepte : il s’en tient au nom de Bouchet : le voilà possesseur de sa belle, de la charge de Pillard, & bientôt pere par-dessus le marché. […] Vous avez quelque chose dans la tête, à ce qu’il me semble.
Comme j’approchois de son appartement, son petit esclave Mida vient par derriere me prendre par le manteau, & me fait renverser la tête.
On retrouve les mêmes idées dans le Discours au Roi imprimé en tête des Fâcheux : « Ceux qui sont nés en un rang élevé peuvent se proposer l’honneur de servir Votre Majesté dans les grands emplois ; mais pour moi, toute la gloire où je puis aspirer, c’est de la réjouir.
Nous allons le satisfaire, en rapportant une autre description de la même salle, qui est à la tête du programme in-4º du ballet de Psyché. […] Voyez la vie de Quinault, à la tête du théâtre de cet auteur.
C’est comme ces jeux où les enfants se cachent : ils ne peuvent pas rester tranquilles dans leur coin ; ils avancent toujours la tête pour regarder si on ne les découvrira pas ; enfin, il faut connaître Marivaux, pour comprendre ce que c’est que de la naïveté sans naturel et sans innocence. […] La déclamation ampoulée répondait parfaitement à cet étalage. » Comme à cette époque, et même encore longtemps après, on jouait la tragédie en habit de cour, avec un grand jabot, une épée et un chapeau, on ne se permettait guère d’autres gestes que ceux qui sont reçus dans un salon ; tout au plus quelques légers mouvements des bras ; on regarda sans doute comme un coup de théâtre très hardi, que dans la dernière scène de Polyeucte, Sévère qui vient reprocher à Félix sa trahison, s’avançât le chapeau sur la tête, tandis que l’autre l’écoutait le chapeau sous le bras.
Il paraît qu’il se décida pour le droit ; mais, sans que l’on en sache trop le comment ni le pourquoi, il revint de cette décision, et, ses goûts naturels l’emportant, il se mit à la tête d’une troupe de comédiens bourgeois, comme il y en avait alors plusieurs à Paris. […] Orgon, comme Géronte, se laisse mettre la tête dans le sac. […] Un moment il semble qu’Orgon va être délivré ; mais, tout aussi facilement que Géronte, il se laisse remettre la tête dans le sac; et cette fois, Tartuffe, toujours comme Scapin, joue son jeu avec si peu de façons, se dispense à tel point de tout ménagement, frappe si fort, se trahit et s’accuse si bien, qu’il se dupe lui-même en croyant duper autrui. […] Il craignait qu’Agnès ne péchât par trop de science; elle péchera par ignorance, et se jettera à la tête du premier damoiseau venu. […] Elle ne marche pas à la tête des armées; elle ne fonde guère d’institutions; elle ne promulgue aucune loi; elle ne juge pas de procès; elle ne prêche pas; elle ne professe pas; elle écrit peu de livres.
On répéta beaucoup dans le temps ce mot d’une femme à Molière, qui l’avait priée, disait-on, de lui faire connaître son sentiment sur la pièce : Votre figure baisse la tête, et moi, je la secoue.
Au Théâtre-Français, il reste une tête de troupe ; elle est affaiblie cependant, et voyez ce qui la suit.
Mais quel trait de génie, de nous le présenter amoureux de la maîtresse de son fils, volé par son fils, qu’il a forcé, par l’excès, de son vice, à ne plus voir, dans cette tête sacrée du père, qu’un indigne rival avec qui toute guerre est permise, un ennemi domestique contre qui toute la maison se ligue, depuis l’héritier du nom paternel jusqu’au dernier valet de cuisine !
Il envoya sur le champ les sieurs la Thorilliere & la Grange, au camp devant Lille, où étoit le Roi, pour lui présenter le41 mémoire qui est imprimé à la tête des différentes éditions de Tartuffe. […] L’ignorance & l’erreur, à ses naissantes piéces, En habits de marquis, en robes de comtesses, Venoient pour diffamer son chef-d’œuvre nouveau ; Et secouoient la tête à l’endroit le plus beau.
Lysidas, comme Minerve armée de pied en cap s’élança de la tête de Jupiter ? […] Ses maîtres lui avaient rempli la tête d’idées fausses, puériles, sur les conditions de la tragédie parfaite, et elle ajoutait foi à ces doctorales niaiseries non seulement avec candeur et soumission, mais avec l’ardeur fanatique d’un jeune esprit encore très ignorant, qui, ne voyant qu’une chose, plaint un peu et méprise beaucoup ceux qui ne la voient point.
Au bas, l’une des sœurs puise à tête courbée, L’autre montre & se plaint que sa cruche est tombée.
Potier, d’accord avec lui, essaya d’en esquiver une en faisant croire quelle avait été faite avant l’arrivée du médecin ; mais cet innocent mensonge ayant été fortuitement découvert ne servit qu’à lui attirer une rude mercuriale, et à faire exécuter, sous les yeux du médecin même qui envoya chercher le chirurgien à l’instant, une saignée plus copieuse encore. » (Vie de Gassendi par Sorbier, en tête de ses Œuvres, Florence, 1728.)
N’emploie-t-il pas la plus amère ironie lorsqu’il fait, par l’entremise du serpent, le procès à l’iniquité des puissances de la terre : Mes jours sont dans tes mains, tranche-les ; ta justice, C’est ton utilité, ton plaisir, ton caprice ; Selon ces lois condamne-moi : et, pour qu’on ne puisse pas se tromper au sens de ce réquisitoire, il ose cette fois ajouter de son chef : On en use ainsi chez les grands : La raison les offense ; ils se mettent en tête Que tout est fait pour eux, quadrupèdes et gens ; puis il se ravise, et, comme pour se dérober après s’être trahi, il dira ingénument : Si quelqu’un desserre les dents, C’est un sot, j’en conviens.
Mal-à-propos l’a-t-on distinguée de la tragédie par la qualité des personnages : le roi de Thebes, & Jupiter lui-même, sont des personnages comiques dans l’Amphytrion ; & Spartacus, de la même condition que Sosie, seroit un personnage tragique à la tête de ses conjurés. […] L’ignorance & l’erreur à ces naissantes pieces, En habits de marquis, en robes de comtesses, Venoient pour diffamer son chef-d’oeuvre nouveau, Et secouoient la tête à l’endroit le plus beau.