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135. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308

On a imaginé les entr’actes pour donner le temps aux Auteurs de dépêcher derriere le théâtre une intrigue qui ne pourroit qu’offrir des longueurs ou des choses minutieuses & funestes aux plus essentielles, si on les faisoit passer sans distinction sous les yeux du spectateur : par conséquent le poëte a le plus grand tort quand, n’employant pas des moments si précieux, il reprend tout uniment au commencement d’un acte la fable où il l’avoit laissée à la fin du précédent.

136. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468

Valere persuade à Harpagon qu’il va suivre Elise pour lui continuer sa leçon : Harpagon l’en prie, & Valere, adressant la parole à Elise, qui est déja loin, & en s’en allant du côté par où elle est sortie, lui dit : Oui, l’argent est plus précieux que toutes les choses du monde, & vous devez rendre graces au Ciel de l’honnête homme de pere qu’il vous a donné.

137. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143

Eraste obtient un second rendez-vous beaucoup plus précieux, puisqu’il doit se rendre chez Orphise pendant l’absence de son tuteur ; plusieurs fâcheux viennent encore à la traverse, & font manquer l’entrevue.

138. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353

Vous verrez ma petite future Mademoiselle Benjamine, dont le précieux vous fera mourir de rire.

139. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

Jean du Ferrier, vicaire général de Rodez, de Narbonne et d’Albi, mort en 1685, l’auteur de Mémoires précieux sur le Jansénisme, en fut certainement. […] Gazier, Mélanges de littérature et d’histoire (1904), à l’aide enfin des notices d’Eugène Despois et de Louis Moland sur Tartufe et sur Don Juan, dans le Molière de la collection des Grands Écrivains, notices dont la documentation si riche est toujours d’un usage précieux et où de pénétrantes appréciations, appuyées sur des faits précis, ont presque toujours devancé les nôtres.

140. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122

Erreur accréditée par les Auteurs & les Acteurs, qui, privés des dons rares & précieux qu’il faut avoir reçus de la nature pour la peindre gaiement, & pour exciter la joie du public, n’osent avouer leur insuffisance, veulent jouer un rôle dans le monde, & feignent de suivre par raison une carriere où leur foiblesse seule les conduit.

141. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. » pp. 106-124

Moliere, s’emparant de ce qu’il y a de bon dans ces différents Auteurs, fait donner par Isabelle une boîte d’or ; ce qui est un présent très honnête, bien précieux, sur-tout par le billet qu’il renferme, puisque ce billet est, pour ainsi dire, l’ame de la piece.

142. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. M. DE CHAMFORT. » pp. 420-441

C’est donc à vous-même que le ciel me met en état d’offrir mes biens, ma vie, & tout ce que j’ai de plus précieux !

143. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20

Molière, qui voulait faire rire, cherchait au contraire ces exagérations, et pensait qu’on ne devait ni les blâmer ni s’en offenser : « Les véritables savants et les vrais braves ne se sont point encore avisés de s’offenser du Docteur de la comédie, et du Capitan, non plus que les juges, les princes et les rois, de voir Trivelin ou quelque autre, sur le théâtre, faire ridiculement le juge, le prince on le roi. » Préface des Précieuses ridicules.

144. (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322

Ce gouverneur d’Euryale, qui, au lieu de blâmer ou de réprimer les tendres sentiments de son élève, les justifie et les encourage, lui confesse qu’il s’inquiétait jusque-là de voir qu’un jeune prince, en qui brillaient tant de belles qualités, ne possédât pas la plus précieuse de toutes, ce penchant à l’amour, qui peut tout faire présumer d’un monarque, et auquel les héros doivent leurs plus grandes actions, mais lui déclare que, rassuré par la passion dont il vient de lui faire l’aveu, il le regarde à présent comme un prince accompli  ; cet Arbate, dont le langage convient si peu à son grave emploi, parle en courtisan de Louis XIV, charmé des faiblesses de son maître, et empressé de les flatter, dans l’espoir d’en tirer parti pour sa fortune, ou du moins pour ses plaisirs.

145. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

Enfin, mettre sans cesse devant eux le tableau du choix qu’ils peuvent faire entre le vice et l’honnêteté et en appeler à leur conscience pour décider ce choix, c’est leur dire, si par hasard ils l’oublient, que ce qu’ils ont en eux de plus précieux et de plus périlleux, c’est la liberté ?

146. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

Ainsi, qui voudrait faire aujourd’hui la comédie : des Précieuses ridicules et des Femmes savantes, irait chercher ses modèles dans un milieu de bas bleus, cent fois plus dangereux, plus nauséabond et plus terrible que le bon Molière au temps de Louis XIV. […] Elle était l’ornement le plus précieux du grand salon de ce bel hôtel de la Nouvelle-Athènes que mademoiselle Mars avait bâti, non loin de la maison d’Horace Vernet, de mademoiselle Duchesnois, et de Talma !

147. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

L’importance nationale qu’avaient les anciens héros, a également cédé la place à l’importance toute personnelle du chevalier susceptible, qui fait le bien parfois, mais pour plaire à sa dame, et plus souvent, au nom de cette divinité, lave dans des flots de sang précieux une offense imaginaire à son honneur200 En somme, la tragédie a perdu sa base substantielle et vraie, qui est la guerre des Dieux, c’est-à-dire des sentiments à la fois généraux et généreux de l’âme humaine., dans le for intérieur de la Famille et de la Société. […] Le Bon Sens et l’Art véritable sont également satisfaits de la mésaventure des Précieuses ridicules, et du désenchantement plus amer des Femmes savantes.

148. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240

., » répond-il, et tout de suite il lui développe cette précieuse doctrine de la direction d’intention : Selon divers besoins, il est une science D’étendre les liens de notre conscience, Et de rectifier le mal de l’action Avec la pureté de notre intention784 .

149. (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316

Impromptu, de Versailles, scène III ; et dans, La Critique de l’École des femmes, qui renferme également de si précieuses leçons d’art : « N’allons point nous appliquer à nous-mêmes les traits d’une censure générale : ce sont miroirs publics, etc., etc. »(Scène VII.)

150. (1910) Rousseau contre Molière

Guerre aux précieux, guerre aux subtils, guerre aux pédants, guerre à toutes les affectations dans l’ordre des choses de l’esprit. […] Les précieuses ridicules sont ridicules par leur vanité, sans doute, mais surtout par la maladresse avec laquelle, voulant être delà meilleure compagnie, ce qui est une ambition louable, elles ne réussissent qu’à prendre des laquais pour des gentilshommes. […] Dans les Précieuses ridicules ? Le jargon des précieuses est-il un préjugé ? […] Non ; par une farce jouée aux précieuses par leurs amants dédaignés.

151. (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436

À l’époque où fut représenté L’Amour médecin, l’usage des masques n’était pas aboli depuis si longtemps qu’on ne pût facilement le faire revivre ; car c’est un fait constant que Molière joua d’abord sous le masque le rôle de Mascarille des Précieuses ridicules.

152. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412

  Tant mieux,  Il m’en sera plus précieux.

153. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218

Si Destouches est l’inventeur de quelque chose, c’est du genre précieux & guindé.

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