Il ne faut pas être fort clair-voyant, pour voir que Moliere a pris de l’Italien les amours de Valere & de Mariane, le déguisement du premier, la confiance de l’Avare pour son Intendant, la jalousie de Maître Jacques ; mais tout le monde apperçoit-il l’utilité des heureux changements que Moliere a faits en transportant cette portion de fable sur son théâtre ? […] Vivez-vous heureux & content ?
Ne voyez-vous pas les guides heureux de ce siècle se tenir forts de ces principes et se pardonner leur impitoyable égoïsme ! […] Il a été très heureux. — Eh bien ! […] Croyez-vous que Philinte en soit heureux. […] Au fond, leur moi les ennuie et ils sont heureux d’y échapper par l’officiosité à l’égard d’autrui. […] Heureux celui qu’on destine à l’instruire !
C’est quelque sort qu’il faut qu’il ait jeté sur toi, Et tu seras cent fois plus heureuse avec moi. […] Je soutiens au contraire que dans toute cette guerre, dans la verve de l’École des Femmes, dans les vives attaques de la Critique, dans les ripostes dédaigneuses, les parodies et les audaces de. l’Impromptu, on sent partout la prestesse éveillée, l’éclat, l’entrain et les ressources d’un homme heureux. […] Et Delaunay épouse Agnès, avec qui il vivra heureux et aura. beaucoup d’enfants.
Hier au soir, ce me semble, à votre heureux retour.
Pour me justifier, faisons choix d’un état qui, de l’aveu de tout le monde, ait éprouvé les plus heureux changements.
Nous en avons dit quelque chose dans le Chapitre précédent, parceque deux personnages également contrastants, sont exactement de la même force entre les mains d’un habile homme ; qu’étant de la même force, ils exigent un double titre, ou rendent le sujet équivoque ; que ce qui peut leur arriver de plus heureux, si l’un d’eux n’est pas écrasé tout-de-suite, est de briller alternativement l’un aux dépens de l’autre ; de se nuire par conséquent, & de partager à eux deux par égale portion l’intérêt que le public auroit réuni sur un seul.
Enfin l’heureux jour de leur mariage arrive : après que le jour se fut passé en bal & festins, il fut question d’aller coucher la mariée ; son homme ne tarda guere.
Le Sganarelle du Cocu imaginaire, avec ses plaisanteries et ses actes grivois243, est un type si peu honorable qu’on serait presque heureux de le voir devenir ce qu’il s’imagine être.
Elle voulait voir le roi, elle voulait recevoir sa mission de la bouche du roi, et apprendre, dans une nouvelle entrevue, le prix qu’elle pouvait espérer d’un heureux accomplissement de cette mission ; tous ses doutes étaient simulés pour arriver à ce but.
Le jeune Pocquelin étoit né avec de si heureuses dispositions pour les études, qu’en cinq années de tems il fit non seulement ses Humanitez, mais encore sa Philosophie.
Une noble hardiesse, sans être heureuse, mérite des éloges, quand l’amour seul des beaux arts l’a produite, & non la sotte présomption.
. — Qu’ils sont heureux !
Elle est heureuse d’aimer et d’être aimée ; elle accepte sans coquetterie les vœux que Clitandre lui adresse ; elle se complaît dans cet amour qui la venge des dédains d’Armande et l’ennoblit à ses propres yeux. […] Heureux qui possède une Elmire ou une Henriette !
Si les fourberies servaient toujours aux fourbes, on pourrait se désespérer ; mais il est une balance en toutes choses, et les dupeurs brillants ne sont, en définitive, ni plus heureux, ni plus gras que les dupes qui se moquent d’eux après réflexion et les méprisent avant toute chose. […] « On ne pouvait, dit un de ses meilleurs biographes, souhaiter une situation plus heureuse que celle où il était à la cour, et à Paris, depuis quelques années. […] Ce misérable Kotzebue, par exemple, qui écrivit Misanthropie et repentir, était un chantre de l’humanité heureuse, parfaite, morale ; il se disait plein de mansuétude pour toute chose, et au fond, on sait trop ce qu’il aimait : l’argent et l’intrigue. […] Il ne manquait plus à la haine et à la jalousie que d’accuser Molière d’être un homme heureux. […] Et peut-être, sans gloire, sans rayons, sans fracas, sont-ils plus heureux que Molière.
Peu de temps après Samson paroît chargé de chaînes, & Phanor remet son sort entre les mains d’Achab, son rival, Samson dit à part : Pour punir mes tyrans, ma haine a profité D’un stratagême heureux, qu’eux même ont inventé.
Toutes les pièces composées après lui n’offrent à leurs yeux que des efforts plus ou moins heureux pour se rapprocher de ce modèle impossible à surpasser, et que peut-être on ne saurait atteindre. […] C’est certainement une idée heureuse que celle de supposer qu’un homme, déjà sur le retour et voulant pourtant se marier, élève une fille dans une ignorance absolue de toutes choses, pour qu’elle lui reste fidèle, et que le résultat de cette éducation soit exactement le contraire de celui qu’il voulait obtenir.
Car il est certain que, s’il avait été plus heureux dans ses préférences, toutes ses amertumes se seraient adoucies. […] Sans parler d’une parodie en vers publiée au commencement de 1670, et qui mérite à peine une mention111, il nous reste à rappeler d’autres assauts qu’eut encore à subir la pièce immortelle ; car, moins heureux que Pascal qui n’eut que d’indignes adversaires, Molière encourut des réprobations parties de voix et de plumes vénérées. […] Ne serait-il pas heureux de « donner adroitement quelques petits secours aux modestes nécessités d’une vertueuse famille » ? […] Fabre d’Églantine (1755-1794) donna en 1790 Le Philinte de Molière, comédie où le rire n’est qu’un ricanement, laissant trop soupçonner dans l’âme du peintre l’orgueil d’un tribun qui ne pardonne pas aux nobles sa naissance obscure, aux riches son indigence, aux heureux les chutes dont il était meurtri. […] Il y a dans cette pièce un personnage, nommé Plainville, d’un caractère vraiment heureux, et dont l’humeur accommodante n’est qu’une des formes de la bonté.
Il a fait quelques changements heureux qui méritent de nous servir de modele.
Ils profiteront sur-le-champ de cette heureuse circonstance pour écrire a priori l’histoire naturelle, et communiquer ainsi à certaines parties de cette science un caractère nouveau de certitude rationnelle, que l’empirisme est incapable de lui donner. […] Mais, s’il était au fond indifférent, nous ne disons pas incrédule, il sauvait toutes les formes de l’orthodoxie, et lorsqu’une de ses tragédies avait réussi, il expliquait très bien son succès par les règles : « Je ne suis point étonné que ce caractère ait eu un succès si heureux du temps d’Euripide, et qu’il ait encore si bien réussi dans notre siècle, puisqu’il a toutes les qualités qu’Aristote demande dans le héros de la tragédie.