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179. (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873

Bien des gens assûrent que ses Comedies surpassent ou égalent (B) tout ce que l’ancienne Grece & l’ancienne Rome ont eu de plus beau en ce genre-là .

180. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVIII. De l’exposition des Caracteres. » pp. 433-447

Enfin, pour ébaucher en deux mots sa peinture, C’est l’homme le plus vain qu’ait produit la nature : Pour ses inférieurs plein d’un mépris choquant : Avec ses égaux même il prend l’air important : Si fier de ses aïeux, si fier de sa noblesse, Qu’il croit être ici-bas le seul de son espece : Persuadé d’ailleurs de son habileté, Et décidant sur tout avec autorité ; Se croyant en tout genre un mérite suprême ; Dédaignant tout le monde, & s’admirant lui-même : En un mot, des mortels le plus impérieux, Et le plus suffisant, & le plus glorieux.

181. (1818) Épître à Molière pp. 6-18

Rappelons la gaîté dans nos vivants tableaux ; Sans la moindre pitié dénonçons sur la scène Les travers de nos jours, et traînons dans l’arène Du pauvre genre humain les plus grands ennemis, Les vices, trop longtemps ici bas impunis.

182. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

« Sa première entrée dans le monde fut heureuse en esprits distingués. » Il ajoute, et ceci se peut appliquer à la critique, lorsqu’elle est faite avec zèle, avec bonheur, « Né avec un esprit au-dessous du médiocre, mais un esprit capable de se limer, de se former, de se raffiner, d’emprunter d’autrui sans imitation et sans gêne, il profita infiniment d’avoir vécu toute sa vie avec les personnes du a monde qui toutes en avaient le plus, et des plus différentes sortes, en hommes et en femmes de tout genre, de tout âge et a de tous personnages. » On voudrait écrire l’histoire même du feuilleton, né avec un esprit au-dessous du médiocre, empruntant d’autrui, et se formant et se raffinant avec les personnes du monde qui ont le plus de goût, de science et d’esprit, on n’écrirait pas une plus juste et plus véridique histoire. — Un peu plus loin, M. le duc de Saint-Simon, complétant le dénombrement des hommes considérables du siècle de Louis XIV, ajoute que rien ne manquait à ce beau siècle : « Pas même cette espèce d’hommes qui ne sont bons que pour le plaisir. » Il voulait parler des poètes et des artistes en tout genre ; il aurait eu honte de les confondre avec les hommes de robe, avec les hommes d’épée, avec les hommes d’État, et surtout avec les grands seigneurs, qu’il considérait comme l’ornement le plus précieux de la cour de Versailles ! […] Pourtant, malgré les difficultés de tout genre qui se présentaient de toutes parts à la représentation d’une pareille comédie, les calculs du poète étaient sûrs. […] puis quel charmant peintre de genre ! […] Chaque saison de la littérature a son genre de critique ; pour chaque époque il existe une langue que cette époque comprend à merveille ; plus le chef-d’œuvre dont vous parlez est accepté, plus c’est pour vous une nécessité de ne copier personne, quand vous en parlez, et d’obéir tout simplement à votre goût particulier, à votre impression personnelle. […] « Ce Philinte est le sage de la pièce, un de ces honnêtes gens du grand monde, dont les maximes ressemblent beaucoup à celles des fripons ; de ces gens si doux, si modérés, qui trouvent toujours que tout va bien, parce qu’ils ont intérêt que rien n’aille mieux ; qui sont toujours contents de tout le monde, parce qu’ils ne se soucient de personne ; qui, autour d’une bonne table, soutiennent qu’il n’est pas vrai que le peuple ait faim ; qui, le gousset bien garni, trouvent fort mauvais qu’on a déclame en faveur des pauvres ; qui, de leur maison bien fermée, verraient voler, piller, égorger, massacrer tout le genre a humain sans se plaindre, attendu que Dieu les a doués d’une douceur très méritoire à supporter les malheurs d’autrui. » Vous croyez peut-être que nous parlons du Philinte de Fabre d’Églantine ?

183. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416

Toute femme qui plaît vous trouve en son chemin, Et vos yeux font la guerre à tout le genre humain.

184. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99

Continuons à nous instruire dans l’art de l’imitateur, en jugeant des imitations dans tous les genres.

185. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316

C’est une des meilleures histoires du livre, & peut-être la gaieté françoise n’a-t-elle rien imaginé de plus comique dans ce genre.

186. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82

La vérité : c’est que l’auteur atteint, dans tous les genres, au sublime du comique, et qu’il est un comédien parfait.

187. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

  On connaît assez bien, grâce à nos matamores français, le genre de plaisanteries propres à ce rôle du capitan.

188. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Bussy-Rabutin, historien trop véridique de son siècle, nous a transmis les noms des principales héroïnes de la galanterie qui commençait à fatiguer la cour par ses excès, et qui amena un nouveau genre de dissolution.

189. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308

Les artistes de l’un & de l’autre genre ont les mêmes défauts à éviter ; les mêmes beautés peuvent éclore & se développer sous leurs doigts : l’étude de la nature, l’habitude de la copier, sont les seules routes qui menent les uns & les autres à la célébrité.

190. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20

Peut-être aurait-on trouvé des idées de ce genre dans les Remarques que Molière comptait donner un jour sur ses pièces, comme il le dit dans la Préface des Fâcheux.

191. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102

Les moindres bourgeoises voulurent prendre le genre à la mode, et parvinrent, à force de préciosité, à détruire en elles cet avantage accordé à leur sexe sur l’autre, de plaire, par la simplicité même, jusque dans la plus grande médiocrité d’esprit.

192. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200

  Après avoir rendu justice à Moliere sur le discernement & le goût avec lequel il choisissoit des sujets chez l’étranger, & les imitoit, ne pourrions-nous pas desirer qu’il eût banni de sa Princesse d’Elide, & les tournois, & les bouffons de Cour, du moins les bouffons du genre de Moron qui n’y sont plus de mode ?

193. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273

Oui, c’est à moi ; & je vous prêterai le collet en tout genre d’érudition.

194. (1885) Revue dramatique. Le répertoire à la Comédie-Française et à l’Odéon (Revue des deux mondes) pp. 933-944

Et, d’autre part, Mlle Bartet, dévouée plutôt à la comédie de mœurs contemporaines et au drame ; Mlles Pierson et Montaland, destinées sans conteste au genre moderne ; Mlles Marsy, Bruck, Müller, Frémaux, Kalb, Amel et Durand : — je crains de n’en pas oublier !

195.

Si l’on se rappelle certains tableaux de genre de l’école hollandaise, de ces soi-disant scènes de corps-de-garde qui ressemblent plutôt à des scènes de brigands : une taverne obscure, une femme suppliante aux pieds du capitaine, — on a remarqué en haie, derrière ce gentilhomme de la nuit, certains drôles singuliers, immobiles, les bras pendants, l’aile du chapeau rabattue sur le visage. […] Dans une attaque du genre que nous savons, le tabouret est très propre à l’escarmouche. […] Lorsque les yeux sont faits à un certain genre d’agrément, fût-il ridicule, ils ont besoin de ce ridicule, ou, si l’on veut, de cet agrément. […] Shakespeare a été un auteur comique ; et, par sa tendance à s’affranchir de l’unité de genre dont nos anciens écrivains se faisaient une loi, il l’a été jusque dans ses tragédies.

196. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

Même pour les spectacles modernes, la défense générale de ce genre de plaisir paraîtra raisonnable à ceux qui voudront réfléchir que l’Église, institutrice et gardienne de la morale pour ses fidèles’, doit nécessairement leur interdire, comme dangereux, un divertissement où il est incontestable que la morale est souvent blessée, et où le talent des auteurs et des acteurs s’efforce d’enlever aux spectateurs émus le calme nécessaire pour discerner équitablement le bien et le mal.

197. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80

D’ailleurs Ormin est, par le genre de sa folie, digne que Thalie sévisse contre lui : Toutabas est un frippon digne des châtiments de la Justice.

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