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141. (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316

En épousant Armande, dont il nous fait un portrait si gracieux et si piquant dans Lucile du Bourgeois gentilhomme, Armande élevée sous ses yeux et par ses soins, il croyait assurer le bonheur de sa vie, oubliant, lui le profond connaisseur du cœur humain, que la reconnaissance ne tient pas lieu d’amour37.

142. (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834

Sur ce point, l’auteur de Zélinde nous renseigne encore : « A peine les personnes dont je vous viens de parler étoient-elles sorties, que j’ai ouï la voix d’un homme qui crioit à son cocher d’arrêter, et le maître, qui paraissoit un homme de robe », a crié à Elomire : « Il faut que vous veniez aujourd’hui dîner avec moi ; il y a bien à profiter : je traite trois ou quatre turlupins, et je suis assuré que vous ne vous en retournerez pas sans remporter des sujets pour deux ou trois comédies. » Elomire est monté en carrosse sans se faire prier. […] Mais, enfin, tenons pour vrai ce qu’elle avance : Molière s’était assuré d’un confesseur en titre, l’abbé Bernard, prêtre habitué de Saint-Germain-l’Auxerrois5, il pratiquait, il faisait ses pâques.

143. (1910) Rousseau contre Molière

Voilà qui est bien, puisque c’est vrai ; mais aussi ce fils et cette fille, s’ils ne sont pas présentés comme sympathiques par l’auteur, comme l’assure Rousseau, sont présentés comme excusables, sinon par l’auteur, du moins par la situation ; l’honnête spectateur ne les aime pas, ne les approuve pas, peut-être même ne les excuse pas, mais il les comprend, il les comprend un peu trop ; et le spectateur moins honnête, de ce qu’ils semblent excusables, tire pour lui une excuse et même une autorisation à agir de même à l’égard de quelqu’un qui est beaucoup moins coupable que le père de ce fils et de cette fille. […] Un homme qui prie le ciel tout le jour ne peut pas manquer d’être bien dans ses affaires. », « Je vous assure, Monsieur, que le plus souvent, je n’ai pas un morceau de pain à me mettre sous les dents. » — « Voilà qui est étrange, et tu es bien mal reconnu de tes soins. […] Nous sommes donc fondés à croire que la scène tout au moins n’est pas assez nette pour qu’on puisse assurer que dans l’esprit de l’auteur le beau rôle y soit pour le pauvre. […] De ce vieillard « presque sexagénaire », Léonor, qui a vingt ans, vient nous dire : Du sort dont vous parlez, je le garantis, moi, S’il faut que par l’hymen il reçoive ma foi : Il s’y peut assurer ; mais sachez que mon âme Ne répondrait de rien, si j’étais votre femme. […] … » Seulement La Bruyère dénonce comme cause véritable de l’ignorance des femmes leurs défauts naturels : « Paresse de leur esprit, soin de leur beauté, légèreté d’intelligence, éloignement des choses pénibles et sérieuses ; curiosité toute différente de celle qui contente l’esprit », etc. ; tandis que Rousseau donne comme cause de leur ignorance la connaissance de leurs véritables intérêts et assure tout de suite qu’elles ont bien raison de rester ignorantes.

144. (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436

Comment croire que de Visé eût composé une longue apologie du Misanthrope, sans s’assurer qu’elle serait agréable à Molière ?

145. (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246

et les doit-on considérer comme des jeunes gens de quelque espérance, dont le roi aurait assuré l’avenir en encourageant leurs débuts ?

146. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

Tenons donc pour assuré que si la mort de Molière, mort soudaine et précipitée, ne l’eût pas empêché de faire sa paix avec l’église et de recevoir les sacrements, la cérémonie de ses funérailles se fût accomplie sans protestation de la part du clergé. […] Au contraire, et précisément parce qu’il choisit des sujets déjà traités, Molière est assuré de la fréquence de leur reproduction ; ce sont rencontres quotidiennes, il peut donc en dégager pour le mettre en lumière ce qu’ils enferment de plus durable qu’eux-mêmes.

147. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250

Je vous assure que cela ne se peut.

148. (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266

Quand le Tartufe fut joué pour la première fois, il avait écrit Les Précieuses ridicules, L’Ecole des femmes, qui, par quelques scènes trop libres, avaient déjà fait grand tapage, et d’autres pièces qui n’étaient pas de nature à lui assurer une haute réputation de piété.

149. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

T’en fus encore averti charitablement par un fort honnête marchand de linge qui, voyant ma bourse assez bien garnie, que j’avais ouverte pour lui payer quelques achats, me dit : — Monsieur, tandis que vous avez la main au gousset, vous feriez bien de faire votre provision de linge, car je vous vois souvent entrer dans cette porte (me montrant la porte de l’académie), où j’ai bien vu entrer des étrangers aussi lestes que vous ; mais je vous puis assurer, par la part que je prétends au paradis, que je n’en ai jamais vu aucun qui, au bout de quinze jours, ne soit sorti mieux vêtu que notre premier père Adam, sorti du paradis terrestre. […] Je connais mes défauts, nuis, après tout, je pense Être pour vous encore un captif d’importance ; Car vous aimez la gloire et vous savez qu’un roi Ne vous en peut jamais assurer tant que moi. […] Il a écrit : « On dit que Malherbe consultait sur ses vers l’oreille de sa servante, et je me souviens que Molière m’a montré aussi plusieurs fois une servante qu’il avait chez lui, et à qui il lisait, disait-il, quelquefois ses comédies, et il m’assurait que lorsque des endroits de plaisanterie ne l’avaient point frappée, il les corrigeait, parce qu’il avait plusieurs fois éprouvé sur son théâtre que ces endroits n’y réussissaient point.

150. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Le mystère était assuré dans cette foule compacte ; les mésalliances étaient faciles ; la farce au sein nu se faisait sentir à la salle entière sans qu’il en revînt rien au comédien. […] Épreuve qu’il fallait subir si vous même vous vouliez être assuré, pour quelques jours, de votre popularité dans la Grèce entière. […] soyez assurés qu’il va être sans pitié, qu’il va être sans respect ; il va porter sa lampe brûlante sur les parties les plus glorieuses ou les plus honteuses de cette société qui lui tend la joue pour être souffletée à outrance. […] Je vous assure que la scène est fort jolie, un peu allemande peut-être, mais où est le mal ? […] Mais, pour mieux s’en assurer, que fait la dame ?

151. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

Visconti, architecte, et assure, ainé, statuaire, ont déjà reçu le suffrage de la commission des beaux-arts et qu’il y a lieu de les approuver, sauf tonte fois les modifications suivantes.

152. (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35

L’antiquité même la plus vénérable n’offre pas un asile sûr : ce Codrus, que nos souvenirs de collège semblaient protéger contre toute atteinte, ce dernier roi d’Athènes, ce héros dévoué à son pays « pro patria non timidus mori, » n’est plus qu’un vulgaire, spéculateur qui se fait tuer dans le combat pour assurer le trône à ses enfants.

153. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

On assure que l’Amour médecin, qui a trois actes, fut fait et appris en cinq jours. […] Ce n’est pas que l’exemple du Misanthrope et d’Athalie puisse se renouveler aisément; ce sont des chefs-d’œuvre d’un ordre trop supérieur; mais on peut assurer que, dans tous les temps, des ouvrages d’un très-grand mérite, confondus d’abord dans l’opinion et dans l’égalité du succès avec les productions les plus médiocres, n’arrivent à leur place qu’avec bien des années, et que la jalousie, qui est dans le secret, a le plaisir de les voir longtemps dans la foule avant que la voix publique les ait vengés d’une concurrence indigne, et proclamés dans le rang qui leur est dû.

154. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Une fois elle dit tout haut à quelqu’un qui venait de la cour : Je vous assure qu’on a grand besoin de quelques rafraîchissements ; car sans cela on mourrait bientôt ic i430. » Il faut payer la rançon des meilleures choses : sans l’hôtel de Rambouillet, le genre précieux n’eût pas été si fort en honneur ; sans l’hôtel de Rambouillet, l’on n’eût pas vu s’élever de toutes parts, et dans Paris, et d’un bout à l’autre de la France, cette foule de sociétés hautes et basses qui gâtèrent par leur affectation et leurs exagérations, l’honneur qu’elles eurent de faire pénétrer dans tous les rangs de la société française le goût des choses de l’esprit431. […] « C’est une sincérité et une honnêteté de l’ancienne chevalerie », écrivait madame de Sévigné446, et voici le portrait passablement flatté qu’en 1651 mademoiselle de Scudéry traçait du héros sous le nom de Mégabate : « On voyait tous les jours, en ce temps-là, au palais de Cléomire, un homme de très grande qualité, appelé Mégabate, gouverneur d’une province de Phénicie447, et dont le rare mérite est bien digne d’être connu de l’illustre Cyrus qui m’écoute… Quoique d’un naturel fort violent, Mégabate est souverainement équitable, et je suis fortement persuadé qu’il n’y a rien qui lui pût faire faire une chose qu’il croirait choquer la justice… Il ne donne pas son amitié légèrement, mais ceux à qui il la donne doivent être assurés qu’elle est sincère, qu’elle est fidèle et qu’elle est ardente.

155. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396

Je ne sais si tout le monde sera de mon avis ; mais je crois qu’Harpagon s’indignant aux premieres propositions qu’un homme opulent lui auroit faites d’épouser sa fille, Harpagon faisant des réflexions sur l’avidité des gens riches qui n’épousent que pour le devenir davantage, Harpagon craignant qu’Anselme n’ait découvert son trésor, Harpagon songeant aux dangers qu’on court en s’alliant à plus puissant que soi, ne cédant enfin avec peine, qu’après s’être assuré de la probité d’Anselme, de la promesse qu’il lui fait de prendre Elise sans dot, après avoir calculé les ressources que son avarice pourra se ménager avec un gendre si généreux ; je crois, dis-je, fermement qu’Harpagon auroit dans ce moment déployé son caractere avec autant d’énergie que dans toutes les autres situations où il se trouve, & que l’Auteur auroit pu, dans cette scene, faire briller toute sa philosophie : de cette façon, le rôle d’Anselme, qui est mauvais, seroit devenu bon & nécessaire à la piece.

156. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548

Nous ne l’accuserons donc point d’avoir été un de ces prétendus philosophes dont on ne voit que trop de modeles dangereux, un de ces humains isolés sur la terre, qui, regardant la vertu comme quelque chose d’imaginaire, pensent que l’homme peut sacrifier à son intérêt, honneur, réputation, bienséances, & doit toujours satisfaire ses desirs, n’importe par quelle voie : mais nous pouvons, du moins, assurer que ses ouvrages sont pleins de cet esprit ; ils respirent une morale empoisonnée.

157. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

Voulez-vous Béline, la femme du Malade imaginaire, femme artificieuse et avide, qui caresse son mari pour le dépouiller, et ne serait pas fâchée de mettre Angélique au couvent pour assurer toute la fortune à sa propre fille ?

158. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

Le principal rapport des deux pièces consiste dans l’intervention d’un personnage subalterne, mais assez bien venu à la cour, ici à titre de fou, là en qualité de bouffon, et qui, prenant en main les intérêts d’un amant timide, emploie tout ce que les prérogatives de son office lui donnent d’accès et de privauté auprès d’une princesse, pour sonder son cœur, s’assurer s’il ne renferme pas le germe d’une passion réciproque ; l’y déposer, s’il est nécessaire ; le développer par ses soins, et forcer enfin le double orgueil du rang et du sexe à confesser sa défaite.

159. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50

Il m’assure que ce vieux mort lui avoit apparu pendant qu’il dormoit.

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