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136. (1900) Molière pp. -283

On croit généralement que les seuls écrivains qui aient élevé quelques objections soit morales, soit littéraires contre Molière, c’est Bossuet, c’est Boileau ; Bossuet, par esprit religieux ; Boileau, dans des vers restés célèbres sur « Scapin et le sac où il s’enveloppe », vers qui ne constituent un jugement exact ni dans la forme ni dans le fond. Boileau dédaignait ces basses bouffonneries : il avait tort, foncièrement tort ! […] M. de Pourceaugnac est un des personnages qui ont fait dire à beaucoup de critiques, et de grands critiques, à Fénelon, par exemple, à Vauvenargues, et même un peu à Boileau, que les personnages de Molière étaient outrés. […] Vous pouvez voir aussi ce qu’en dit Boileau dans sa dixième satire, et le portrait qu’il trace du directeur de conscience : Bon. […] — Boileau, je m’empresse de vous le dire, est aussi bon chrétien que La Bruyère.

137. (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382

Je soutiens qu’il faut dire la figure d’un chapeau et non pas la forme. » Par cette risible déclamation de Pancrace contre les magistrats qui tolèrent un pareil scandale, Molière, avant l’arrêt burlesque de Boileau et de Bernier, retenait par le ridicule les théologiens et les péripatéticiens qui sollicitaient, et les magistrats qui étaient tout prêts à rendre un arrêt contre les opinions nouvelles en philosophie.

138. (1818) Épître à Molière pp. 6-18

Consulté par son Roi, Boileau, sur le Parnasse, Au-dessus de Racine avait marqué ta place, Et le temps a, depuis, confirmé cet arrêt ; Mais, en vain, à tes jeux ton siècle s’instruisait, Des préjugés encor la voix était sacrée, Et de l’Académie ils t’ont fermé l’entrée.

139. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

L’hôtel de Rambouillet, maintenant « diffamé », suivant la très-juste expression de Boileau, avait été, vingt ans auparavant, une école de beau langage, de bonnes manières et de bonnes mœurs. […] Boileau, grand admirateur et ami particulier de Molière, ne s’expliquait point cet entêtement de jouer la comédie et la farce. […] » Boileau n’allait pas au fond de Molière, et Molière lui-même, peut-être, ne descendait pas jusqu’à la source de la passion qui le retenait dans les périlleuses fatigues de son métier. […] Boileau se demandait s’il y avait des malheureux dans l’univers lorsque Louis portait le sceptre. […] Bourdaloue eut le don de partager, avec Molière et Arnaud le Janséniste, la principale admiration de Boileau.

140. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416

Cependant je ne l’aurois pas risquée si Boileau n’eût déja comparé Moliere à un maître d’escrime.

141. (1863) Molière et la comédie italienne « Textes et documents » pp. 353-376

  Signé : Boileau.

142. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143

Regnier étoit un grand homme, quoi qu’en ait dit Boileau.

143. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

Boileau, cette fois moins partial pour Plaute, qu’il ne l’avait été au sujet d’Amphitryon, préférait beaucoup L’Avare de Molière à celui du comique latin, et il n’avait pas attendu que le public revint de sa prévention, pour se déclarer en faveur de l’ouvrage. […] Je vous estime trop, lui répondit Boileau, pour croire que vous n’y ayez pas ri vous-même, du moins intérieurement.

144. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Après tout, placer Molière au-dessus des plus illustres poètes ses contemporains, c’est être de l’avis de Boileau, et, cet avis, on sait que Louis XIV s’y rangea. […] Mais Boileau est un ami, et qu’a-t-il dit à Brossette, qui nous le répète ? […] Ajoutons que l’opinion de Boileau sur ces deux points a été celle de tout le monde pendant un siècle et demi. […] Plus loin, le même poète nous montre tous ceux qui touchaient h Lulli, son architecte, son notaire, son beau-père, ce fameux Michel Lambert dont Boileau a parlé, sa femme, ses enfants et tout le genre humain, disant au ciel dans leurs prières : Délivrez-nous du Florentin.

145. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122

Si mes avis vous paroissent suspects ou peu dignes d’être suivis, écoutez du moins ceux que vous donnent deux excellents Critiques, & le génie le plus étonnant de notre siecle : « Le comique, ennemi des soupirs & des pleurs, N’admet point dans ses vers de tragiques douleurs. » Boileau, Art poét.

146. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488

C’est ce qui a fait dire vraisemblablement à Boileau, que Moliere allioit Térence à Tabarin. […] Les Italiens ont tiré tout le parti possible de l’idée de Tabarin ; & Moliere, si souvent au-dessus d’eux, leur est inférieur dans cette occasion : mais cela n’enleve pas à Moliere le prix de son art, comme le prétend Boileau.

147. (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322

D’après l’explication que je viens de donner, Boileau a fait rimer un mot avec lui-même dans ces deux vers : À tous ces beaux discours, j’étais comme une pierre, On comme la statue est au Festin de Pierre.

148. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Boileau définit la comédie : une peinture fidèle et fine de caractères296, ne songeant pas ou ne voulant pas considérer qu’on chercherait en vain un caractère dans la plupart des pièces espagnoles, et que les caricatures fantastiques de l’ancienne comédie n’étaient le plus souvent ni fines, ni fidèles. […] Boileau s’étonne que l’on ose combattre les règles de son Art poétique, après qu’il a déclaré que c’était une traduction de celui d’Horace.

149. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

M. Despréaux a faits sur la dernière pièce de Molière, nous en ont assez appris. » Ces vers de M.  […] M. Despréaux.

150. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341

C’est beaucoup, en pareille occasion, de ne pas appeller un chat, un chat, comme Boileau.

151. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132

Racine & Boileau railloient beaucoup la Fontaine dans un souper : ils l’appelloient le bon-homme.

152. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240

  Boileau, Discours au Roi, v. 102 :1665. — Les trois premiers actes du Tartuffe avaient été représentés chez Monsieur en septembre 1664, et aussi aux fêtes de Versailles la même année.

153. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

De celles de ces farces qui ne nous sont point parvenues, plus d’une, sans doute, avait son point de départ dans la comédie de l’art : ainsi, ce Docteur amoureux, dont Boileau regrettait la perte, était certainement de la grande famille des pédants dont la savante Bologne fut la cité natale.

154. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

Ce qui restait alors de la splendeur poétique de la France, c’étaient La Fontaine, âgé de 56 ans ; Boileau, de 44 ; Racine, de 41 ; Quinault, de 45.

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