Molière avait suivi l’éducation d’Armande ; il y avait contribué, et plus d’une fois il avait protégé la jeune fille contre les emportements de sa sœur. […] Armande, sœur de Henriette, est une femme jalouse, haineuse, vindicative, méchante. Quoique toute à la philosophie, elle ne pardonne pas h sa sœur de lui avoir ravi le cœur de Clitandre, qui a dans le temps soupiré pour elle, mais qu’elle a rebuté par ses dédains; et elle entreprend de ressaisir sa conquête par tous les moyens possibles. […] Elle se montre, comme la tragédie sa sœur, strictement régulière; l’action se développe avec aisance en se resserrant dans de justes limites; tout se fait séance tenante, et les entr’actes sont moins un temps d’arrêt qu’un moment de repos réservé aux acteurs et aux spectateurs. […] Qu’il est bon, lorsque, n’osant pas encore rompre ouvertement avec sa femme, et voulant pourtant décharger sa bile, il se tourne du côté de sa sœur, la pauvre Bélise, et lui adresse toute la semonce qu’il n’a pas le courage d’adresser à Philaminte !
Le but de celui-ci en venant parler à sa sœur n’est pas raisonnable. […] [Acte premier, scène première] ACTE premier Scène première Armande, Henriette Armande Loin d’être aux lois d’un homme asservie, Mariez-vous, ma sœur, à la philosophie, Qui nous monte au-dessus de tout le genre humain. […] Armande Ne soyez pas, ma sœur, d’une si bonne foi ; Et croyez, quand il dit qu’il me quitte et vous aime, Qu’il n’y songe pas bien, et se trompe lui-même. […] doucement, ma sœur.
Est-ce qu’ils n’en demandent pas à leur mère, à leur sœur, à toutes leurs tantes, et, lorsque ces charmantes femmes leur ouvrent leur bourse, elles se disent : il y a quelque chose là-dessous, c’est de son âge.
Simon traîne impitoyablement Sosie sur la scene, & lui débite cruellement cent quarante-quatre vers pour lui apprendre qu’il étoit autrefois fort content de son fils, & qu’il ne l’est plus tant ; qu’il se doute de son amour pour l’Andrienne ; que Chrisis, sœur de cette Andrienne étoit jadis fort laborieuse & très retirée chez elle, mais que depuis elle a changé de conduite.
il la pousse encor plus loin peut-être ; Et je n’en serois point surpris... car les noirceurs Qu’il essuya jadis de la part de ses sœurs, De tous ses obligés l’ingratitude extrême, De ses ennemis les fureurs, La perfidie & les horreurs De ses amis... j’entends des gens qu’on aime, Enfin des trahisons de toutes les couleurs...
Thaïs annonce à Chrémès que Pamphila est cette sœur qu’il a perdue dès sa plus tendre enfance.
Richard embrasse sa mere, sa sœur, demande des nouvelles de son pere.
S’il a mis sur la Scène des intrigues avec de jeunes personnes, c’est qu’alors on s’adressait à elles plutôt qu’à leurs mères, qui avaient rarement la prétention d’être les sœurs aînées de leurs filles.
Si Armande prenait garde à la voix, à la pantomime de l’amant qui se dit affranchi de sa première affection, elle ne s’emporterait pas contre sa sœur.
Montufar s’affuble d’une soutane, et fait passer l’une de ses compagnes pour sa mère, et l’autre pour sa sœur. […] Lemercier dans son Cours de Littérature ; quelle délectation cruelle à se retracer la mort d’un homme de génie, qui expira non sur la scène, mais dans les bras de deux religieuses, sœurs de la charité, dont il avait toujours pris soin, qui furent inconsolables de sa perte, et qui se jetèrent en pleurant aux pieds des gens d’église pour en obtenir une sépulture refusée à leur bienfaiteur !
L’une se disoit la mere & l’autre la sœur du bienheureux Frere Martin.
Le 29 février 1662, Molière épousa Armande Béjard, soeur de Madeleine, disent les actes authentiques, fille de Madeleine, disaient plusieurs contemporains, et prétendent quelques érudits. […] C’étaient la reine-mère, Anne d’Autriche ; c’était le prince de Conti, et sa sœur la duchesse de Longueville, tous deux convertis maintenant ; c’était Bossuet, qui commençait de prêcher, ou plutôt de tonner, dans les chaires de Paris, contre l’Amour des plaisirs temporels ; c’étaient enfin les jansénistes.
Les Sœurs Religieuses, qui l’assistèrent à la mort, font connaître qu’il faisait des charités.
Dans la vie de la sainte recluse il y eut encore bien des agitations ; la mort de son enfant, les désordres du roi, qui lui était toujours si cher, et enfin la visite, qu’elle reçut dans son cloître, de madame de Montespan, son adultère rivale, cette fière et insultante beauté que le dépit poussait au cloître, comme l’amour y avait précipité sœur de la Miséricorde, et qui dut verser bien des pleurs de rage quand elle se vit remplacée dans ce poste éminent par une de ses protégées, (grâces pleurez ! […] » Ces amoureux petits discours, si jolis et si bien placés dans cette chapelle des carmélites et dans une circonstance si solennelle, ne touchent pas, le moins du monde, la sœur Louise de la Miséricorde. […] Pour nous reposer de ces folies, relisons la péroraison du discours de Bossuet : « Et vous ma sœur, qui avez commencé à goûter ces chastes délices, descendez, allez à l’autel, victime de la pénitence ; allez achever votre sacrifice : le feu est allumé, l’autel est prêt, le glaive est tiré, le glaive c’est la parole qui sépare l’âme d’avec elle-même pour l’attacher uniquement à son dieu.
Que Cléante se trouvait chez Elmire, lorsque Mme Pernelle est venue rendre une visite à sa bru ou qu’il est monté lui-même visiter sa sœur, tandis que Mme Pernelle y sermonnait déjà tout le monde ? […] Il n’y a plus de représentation, si Damis n’est pas avec Marianne comme un frère avec sa sœur, et s’il ne se tient pas devant Elmire, comme un beau-fils devant sa belle-mère. […] Ce contrat, sous forme d’échange, décrit ainsi la maison : « maison contenant deux corps d’hostel, ung devant et l’autre derrière, appartenant auxdits sieurs Morot et dame Ferrand frère et sœur de leur propre chacun par moitié, seize à Paris rüe Saint Honoré, faisant l’ung des coins de la rüe des Vieilles Estuves, consistant, savoir celuy de devant en caves, boutique, salle, cour, puis, aisances, grenier, chambres et aultres appartenances et dépendances, et celui de derrière en caves, escurye, salle haute, cuisine, chambre, garderobbes, grenier, petit court, et aultres dépendances. » À quelle époque le tapissier Poquelin succéda-t-il au tapissier Morot ?
Apollon, graces au Destin, Du Parnasse Prince divin, Et les trois fois trois Sœurs pucelles, Grandes d’esprit & de corps belles, A tous qui ces Lettres verront : Ceux qui sauront lire liront.
D’abord le petit Raisin l’aîné, & sa petite sœur Babet se mettoient chacun à son clavier, & joüoient ensemble une piece, que le troisiéme clavier repetoit seul d’un bout à l’autre, les deux enfans ayant les bras levez. […] Il resta assisté de deux Sœurs Religieuses, de celles qui viennent ordinairement à Paris quêter pendant le Carême, & ausquelles il donnoit l’hospitalité. […] Enfin il rendit l’esprit entre les bras de ces deux bonnes Sœurs, le sang qui sortoit par sa bouche en abondance l’étouffa.
Il fut assisté quelques moments par deux de ces sœurs religieuses qui viennent quêter à Paris pendant le carême, et qu’il logeait chez lui.