/ 297
214. (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32

Le nouveau Commentaire que je me propose de faire paraître, sera le plus complet ou plutôt le seul qui ait encore été fait sur Molière. […] Ces deux pièces, sous le rapport de l’examen, sont aussi parfaites, aussi admirables l’une que l’autre ; mais je préfère le Misanthrope, parce que l’idée fondamentale de ce chef-d’œuvre me paraît plus profonde, plus philosophique que celle du Tartuffe. […] Quel esprit pénétrant pour saisir les nuances, les aperçus fugitifs d’un vice ou d’un ridicule, quelque passager qu’il paraisse !

215. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [34, p. 62-63 ] »

1775, Anecdotes dramatiques, tome I, p. 560-561 Molière voulait détourner Despréaux de l’acharnement qu’il faisait paraître dans ses satyres contre Chapelain ; disant que Chapelain était en grande considération dans le monde ; qu’il était particulièrement aimé de M.

216. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [46, p. 78-80] »

Personne n’y a excellé comme Molière ; mais où le génie de ce célèbre comique domine au plus haut point, c’est dans les moyens de sortir d’une situation qui paraît sans ressource.

217. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [78, p. 118-119] »

« Et ton nom paraîtra dans la race future, Aux plus vils imposteurs une cruelle injure. »266 Voici ce que la tradition nous apprend à cet égard.

218. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [87, p. 131-132] »

Une fois, entre autres, qu’ils étaient à souper chez Molière, avec Descoteaux282, célèbre joueur de flûte, La Fontaine y parut plus rêveur et plus concentré en lui-même qu’à l’ordinaire.

219. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548

Le saint homme arrive, ordonne au Diable de paroître, l’enchaîne avec un cordon, le commet à la garde d’un Frere qui l’accompagne, & va ailleurs faire des miracles. […] Des hommes honnêtes, & très sensés d’ailleurs, ont cependant la foiblesse de se croire déshonorés, parcequ’une femme, qui leur a paru la vertu même jusqu’au moment de leur mariage, se démasque après la noce, & leur fait des infidélités. […] Voici ce qu’il dit : « On voudroit en vain excuser le caractere d’Angélique, qui, sans combattre son penchant pour Clitandre, laisse trop paroître son aversion pour son mari, jusqu’à se prêter à tout ce qu’on lui suggere pour le tromper, ou du moins pour l’inquiéter. […] J’ignore quel est l’Auteur de cette réflexion ; mais elle me paroît fausse. […] Le peu de soin d’Angélique pour combattre son penchant amoureux, l’aversion qu’elle montre pour son mari, tout ce qu’elle fait pour le tromper & l’inquiéter, ses démarches rien moins qu’innocentes, les expédients qu’elle trouve pour se tirer d’embarras & pour paroître innocente aux yeux de tous ses parents, excepté à ceux de son mari, sont autant de traits de génie nécessaires pour remplir l’objet de l’Auteur.

220. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479

Le caractere principal m’a paru ressembler beaucoup au caractere de Freeport 52, personnage de l’Ecossoise, ou le Café, comédie en prose & en cinq actes de M. de Voltaire. […] Enfin, s’il n’eût eu un théâtre à lui, eût-il été en son pouvoir d’y faire paroître les mêmes sujets que les autres troupes représentoient journellement ?

221. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236

Je la suivis d’assez près pour m’être trouvée en tiers lorsqu’elle (madame de Montausier) lui conta que son mari était venu lui dire mille injures, dont elle paraissait si outrée, qu’elle tremblait de colère sur son lit. […] Mademoiselle ne voulait pas, par respect pour le roi, paraître savoir ni ce que c’était que le prétendu fantôme, ni ce qu’il avait à dire de si terrible à madame de Montausier.

222. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [59, p. 96-98] »

(I) Molière n’avait pas la modestie du citoyen Champagne, auteur d’une mauvaise satire, qui parut il y a environ un an.

223. (1717) Molière (Grand Dictionnaire historique, éd. 1717) [graphies originales] « article » p. 530

Son Misanthrope est à mon sens le caractere le plus achevé et le plus singulier qui ait jamais paru sur le Théâtre.

224. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38

Nos prédécesseurs ont rendu les sujets très rares à la vérité ; ils se sont emparés des plus saillants ; mais nous ne devons pas nous décourager, graces à la folie des hommes qui paroît de temps en temps sous des formes nouvelles. […] D’après cet oracle, le bel esprit de la société trace le plan, chacun y met quelque détail ; le précepteur de l’enfant de la maison transcrit ce qu’on appelle une piece, & s’admire : les auteurs la jouent ; vous jugez bien qu’ils la trouvent divine, c’est le mot, & digne de paroître sur le Théâtre François.

225. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283

« Or, nous ne pouvons pas reconnoître aussi facilement la nature quand elle paroît revêtue de mœurs, de manieres, d’usages & d’habits étrangers, que lorsqu’elle est mise, pour ainsi dire, à notre façon. […] Vous êtes sans façon, Monsieur, à ce qu’il me paroît.

226. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393

Ses paroles m’ont paru toutes choisies pour toucher un cœur sans bassesse et sans importunité. » Dans le même temps, que fait le roi ? […] Il restait cependant une difficulté : madame de Montespan, ajoutait-on, paraîtra-t-elle devant le roi sans préparation ?

227. (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258

Quant à l’exécution de la statue en elle-même, elle nous a paru soignée et consciencieuse ; l’idée du statuaire acceptée, sa ligure est bien assise et bien composée, ses draperies sont bonnes et bien entendues, et M. […] Somme toute, pour ne nous arrêter qu’aux défauts les plus saillants, le monument de Molière ne nous paraît pas à la hauteur de sa destination.

228. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [80, p. 121-126] »

Rousseau* paraît en avoir adopté la tournure dans son Devin de village 271.

229. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXI » pp. 220-221

Plaire au roi, servir ses propres amis, assurer un libre essor à leurs talents et au sien, plaire à Montausier même, furent trois succès que Molière me paraît s’être promis d’allier, en faisant le bel ouvrage dont nous parlons ; et j’aime à penser qu’il se proposa une alliance si difficile, parce que l’accomplissement de ce dessein ajoutait le mérite de la difficulté vaincue au mérite du talent le plus élevé.

230. (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352

Cette alliance intime de la royauté et de la France, qui paraissait alors indissoluble comme tous les engagements du cœur, subsista aussi longtemps qu’il fut permis de croire que la puissance qui avait dit l’État c’estmoi ne séparait pas sa propre grandeur de celle de l’État, et qu’elle était la gardienne vigilante et dévouée de tous les intérêts. […] Molière seul l’avait deviné lorsqu’il disait, à travers les railleries dont Racine et Boileau harcelaient impitoyablement le naïf et malin Champenois, plus âgé qu’eux et moins impatient de briller : « Laissez dire nos beaux esprits, ils n’effaceront pas le bonhomme. » À ce moment ses fables n’avaient pas encore paru, et lorsqu’elles furent publiées, ni Boileau ni Racine ne soupçonnèrent qu’elles leur donnaient un rival. […] Sans doute le poète est d’humeur débonnaire, mais la flèche qu’il a paru détourner n’en revient que plus sûrement au but.

231. (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347

Que notre grand comique n’ait pas su découvrir la marche future des sciences, sans doute c’est une erreur bien pardonnable, et toutefois le dirai-je, ce serait presque avec un douloureux regret que je verrais le génie de notre grand homme engagé seul dans une voie qui nous paraît aujourd’hui plus ou moins ridicule, condamné seul à voir les progrès des sciences accuser tous les jours la faiblesse de son regard, et creuser sans cesse l’abîme qui le séparerait tous les jours davantage de nous et de la vérité. […] Ces pages étaient déjà écrites quand a paru le livre de M. […] Cela lui paraît tout à fait raisonnable (Cinquièmes objections, p. 298, 888). […]  » (Lettre de Gassendi à Campanella, mai 1683.) — Cette lettre parut eu 1658, et le Malade imaginaire est de 1672.

/ 297