L’hiver est la saison des tragédies, à cause des belles recettes qu’elles font ; cela changera peut-être… Molière cependant risque aujourd’hui sa comédie nouvelle. […] Heureusement nous avons la nouvelle.invention, les chandelles au coin des rues, qui durent jusqu’à minuit ; c’est admirable. […] Il rentre donc, et dès ses premiers mots soulève une inimitié nouvelle. — Tout s’est passé comme le voulait Arnolphe.
Molière a signalé cette particularité dans la confidence faite par Don Lope à Elise, que c’est lui qui, dans son propre intérêt, excite la jalousie de Don Garcie, ce moyen étant héroïque pour se faire bien voir de lui : « Et quand je peux venir, enflé d’une nouvelle, donner à son repos une atteinte mortelle, c’est lors que plus il m’aime, et je vois sa raison d’une audience avide avaler le poison, et m’en remercier comme d’une victoire qui comblerait ses jours de bonheur et de gloire. » Tel est le véritable sentiment du flatté à l’égard du flatteur. […] Molière nous donnera dans Amphitryon une nouvelle démonstration du caractère essentiellement égoïste de l’amour. […] Il prouve par sa nouvelle attitude que, comme tous les criminels dénués de conscience morale, il est sans honte et sans remords. […] Nous allons rencontrer ici une démonstration nouvelle de ce caractère de l’amour. […] Une nouvelle école psychologique, d’origine anglaise, cherche actuellement à se substituer aux précédentes.
La troisieme nouvelle de la troisieme journée du Decameron de Bocace, a fourni à Moliere l’idée de sa Comédie de l’Ecole des Maris.
Polidore et Albert, craignant de s’annoncer tous deux une mauvaise nouvelle, et se demandant réciproquement pardon, dans la scène quatre du troisième acte ; Eraste et Lucile se brouillant et se raccommodant, scène sublime, la troisième du quatrième acte ; parodie charmante par le valet et la soubrette.
En 1671, trois ans après la paix d’Aix-la-Chapelle, Louis XIV, à son apogée, commande à l’auteur des Amans magnifiques, pour le carnaval, quelque nouvelle pompe du genre galant.
de l’Empyrée amoureux d’une beauté imaginaire qui l’a charmé par les vers ingénieux qu’elle met dans le Mercure ; lorsqu’il croit les Muses attristées parcequ’il a perdu ses tablettes ; lorsqu’il se déclare malgré lui pour l’Auteur de la piece nouvelle ; sur-tout lorsqu’il seche dans l’impatience d’apprendre le succès de son ouvrage.
Il semble que par-tout le sort me les adresse, Et j’en vois chaque jour d’une nouvelle espece.
— Quelle nouvelle ? […] Si je me trompe en croyant la reconnaître, n’aurai-je pas le droit et même le devoir de tenter une nouvelle épreuve ?
LE COCU BATTU ET CONTENT, Nouvelle tirée de Bocace. […] Mais, mignonne, cette passion-là de vous promener ainsi toute la nuit me paroît bien nouvelle & bien extraordinaire.
L’établissement de cette nouvelle troupe de comédiens n’eut point de succès, parce qu’ils ne voulurent pas suivre les avis de Molière, qui avait le discernement et les vues beaucoup plus justes, que des gens qui n’avaient pas été cultivés avec autant de soins que lui. […] De manière qu’ayant su qu’ils devaient représenter une pièce nouvelle dans deux mois, il se mit en tête d’en avoir une toute prête pour ce temps-là, afin de figurer avec l’ancienne Troupe. […] La Du-Parc pour se mettre bien avec sa nouvelle Hôtesse, lui donna un billet de Comédie : celle-ci s’en servit avec joie, parce qu’il ne lui coûtait rien pour voir le spectacle. […] Pendant que cette nouvelle Troupe se faisait valoir, le petit Baron était en pension à Villejuif ; et un Oncle et une Tante ses Tuteurs avaient déjà mangé la plus grande et la meilleure partie du bien que sa mère lui avait laissé, et lui en restant peu qu’ils pussent consommer, ils commençaient à être embarrassés de sa personne.
On nous a dit que quelques curieux désiraient une nouvelle édition de cette bagatelle. […] Ces comédiens assistèrent au début de la nouvelle troupe.
Du reste, il a mis dans ces changements toute la discrétion, toute la réserve, toute l’absence de prétention personnelle, que commandait le grand nom de Molière à un écrivain digne de l’admirer ; et, comme ces artistes adroits qui rendent une seconde vie aux chefs-d’œuvre du pinceau, en les transportant sur une toile nouvelle, et en réparant les outrages qu’ils ont reçus du temps, il a, si je l’ose dire ainsi, mis sa versification au ton de celle de Molière, évité soigneusement tout ce qui pouvait déceler une touche trop moderne, et mérité qu’en plus d’un endroit on pût attribuer au maître lui-même l’heureux travail de l’élève.
S’élançant dans une nouvelle route où personne n’a pu le suivre depuis, ce n’est pas une seule nuance de notre cœur, c’est tout son ensemble, la société entière, qu’il a peints ; il a voulu enrichir son siècle, la postérité la plus reculée de ses découvertes.
Rue de Richelieu, il arrive sans doute que le répertoire soit embarrassé par le succès d’une pièce nouvelle : comment faire que Le Député de Bombignac, en 1884, n’atteigne pas cinquante-sept représentations, et la Duchesse Martin cinquante-deux ?
Elle écrivit nettement à Bussy-Rabutin, à la nouvelle de la nomination des deux poètes, qu’ils n’étaient pas capables de bien faire l’histoire du roi, non faute de talent, mais parce qu’ils avaient l’habitude de louer et de flatter ce prince (lettre 617).
M. de La Pommeraye dit que ma théorie n’est pas nouvelle. […] Sur un rôle créé par Molière même, la théorie vraie ne peut pas être nouvelle, il faut au moins qu’elle remonte à Molière, et je crois que c’est le cas.
Au mois de septembre suivant, Molière ayant accompli, sur un ordre du roi, ce tour de force de composer, de faire apprendre et jouer en cinq jours une pièce nouvelle : l’Amour médecin, Louis XIV l’attache décidément à son service, et la troupe de Monsieur devient troupe royale avec six mille livres de pension. […] — il ne réfléchit pas au ridicule que l’aventure va jeter sur son père ; il n’y voit qu’une occasion de se débarrasser de Tartuffe ; il ne veut pas écouter Elmire, il est au comble de la joie ; il veut se satisfaire et régale son père de la nouvelle toute fraîche.
Molière avait rencontré une nouvelle matière et il l’exploitait avec cette obstination légère et allègre qui est un des traits de son caractère. […] Mais toute pièce à la fois très belle et très nouvelle ne peut pas plaire à la foule en sa nouveauté. […] Or, qu’un auteur comique capable d’attirer la foule existât seulement, c’était assez déjà pour donner une direction nouvelle aux esprits. […] Songez qu’il joue Corneille, Corneille, un peu affaibli, et que par ce lait le public prend l’habitude de considérer la comédie comme ayant une aussi haute valeur dramatique que la tragédie, ce qui est une idée toute nouvelle. […] On pourrait dire encore que Don Juan, si souvent ironique dans tout le cours de la pièce, fait surtout de l’ironie encore dans la dernière partie de la pièce et songe beaucoup moins à tromper par son hypocrisie religieuse qu’à se moquer du langage et des mines, des hypocrites, acceptant du reste le bénéfice de sa nouvelle attitude et satisfait à la fois de railler et de tromper, et il y a double ragoût.