La nature, les graces Comiques, la politesse du langage & la facilité de s’exprimer paroissent dans tous ses Ecrits.
Le cœur ne se laisse point tromper ; cette noble, cette superbe partie de l’homme n’entend que son propre langage.
Encor l’eussé-je fait, estant désespéré ; Mais je crois que le Ciel, contre moi conjuré, Voulut que s’accomplît ceste aventure mienne, Que me dit, jeune enfant, une bohémienne : Ni la peste, la faim, la vé.... la toux, La fievre, les venins, les larrons, ni les loups Ne tueront cestui-ci, mais l’importun langage D’un fâcheux : qu’il s’en garde, estant grand, s’il est sage.
Lorsque les comédiens italiens allaient représenter à Versailles, à Saint-Germain-en-Laye, à Chambord, à Fontainebleau, ils avaient des gratifications ou ce qu’en langage technique on nommerait des feux.
C’est ainsi qu’ils passoient le temps l’un & l’autre, jusqu’à ce qu’ils eussent inventé un nouveau langage, à la faveur duquel notre jeune héros dit à sa maîtresse, qu’il s’estimeroit bien heureux de la pouvoir posséder dans le pays de sa naissance, où elle iroit habillée d’étoffe de soie, comme celle de sa veste ; où il la feroit porter dans des maisons traînées par des chevaux à l’abri du vent & de la pluie, & où ils ne seroient pas exposés à toutes ces craintes & à ces alarmes qui les agitoient alors.
Elle ne conserva plus de son origine que quelques bribes de langage dont elle émaillait bizarrement son dialogue, ses types traditionnels qui lui faisaient une économie de costumes, enfin les formes purement extérieures de la commedia dell’arte.
La réserve des mœurs ni celle du langage n’avaient pas attendu la sévérité des habitudes religieuses qui se déclarèrent plus tard, pour s’établir dans la bonne compagnie.
I : Toujours au plus grand nombre ou doit s’accommoder, Et jamais il ne faut se faire regarder ; L’un et l’autre excès choque, et tout homme bien sage Doit faire des habits ainsi que du langage, N’y rien trop affecter, et sans empressement Suivre ce que l’usage y fait de changement.
Il faut citer, pour pouvoir l’admirer et le condamner en même temps, ce léger et séduisant langage de la corruption innocente, qui fut avec tant de succès imité mais non égalé par les petits poètes du dix-huitième siècle ; il faut rendre à Molière l’honneur et la honte des bergeries.
En vérité, on exalte Shakespeare d’avoir mêlé dans le drame le langage héroïque à la trivialité populaire : mais que dire de celui qui, des bouffonneries de Charlotte ou de M.
Si le triomphe de madame de Maintenon était celui de toutes les femmes de sa société, de leur esprit, de leurs mœurs, de leur a me délicate et pure, sur les habitudes désordonnées du roi, à son tour le changement opéré dans l’esprit et dans les mœurs du roi en opéra un pareil dans cette innombrable multitude de personnes qui ne connaissaient d’autre règle de conduite, d’autre règle du langage que les exemples du monarque.
Je n’ai plus d’yeux pour ses .défauts, et tout ce que j’ai de raison ne sert .qu’à me faire connaître ma faiblesse sans en pouvoir triompher 38 » N’est-ce pas tout à fait le langage d’Alceste, cette lutte intérieure, forte, incessante, avouée, entre son cœur et sa raison ?
Qu’est-ce donc que la gaieté en langage précis et sans métaphores ? […] La plaisanterie amère et la moquerie caustique peuvent s’unir au sérieux, et l’on voit que leur langage a fourni quelquefois des armes à l’indignation et à la haine, ainsi que le prouve l’exemple des iambes chez les Grecs et des satires chez les Romains.
Il faut convenir cependant que, même dans les chefs-d’œuvre de Molière, on souhaiterait un langage plus épuré, et des dénouements plus heureux. […] Ce langage qui avait un air d’intelligence, étonna fort Mlle Molière*, qui ne connaissait pas le Président. […] Il faut convenir cependant que, même dans les chefs-d’œuvre de Molière, on souhaiterait un langage plus épuré, et des dénouements plus heureux.
Laissez donc en repos votre science auguste, Et que votre langage à mon foible s’ajuste.
Et disons avec Alcmene : Amphitrion, en vérité, Vous vous moquez, de tenir ce langage ; Et j’aurois peur qu’on ne vous crût pas sage, Si de quelqu’un vous étiez écouté.
) Comme vous êtes un Dieu, j’ai mis le placet en votre langage, je l’ai écrit en vers.
vraiment, j’attendois l’excuse d’un outrage ; Mais, à ce que je vois, c’est un autre langage.