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170. (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126

On conçoit bien que le voleur, sera obligé de faire restitution, car sans cela la pièce finirait trop lamentablement par les plaintes et les malédictions du vieillard. […] Le poète a voulu montrer comment celui qui conçoit une grande pensée est longtemps arrêté par l’esprit vulgaire et borné de ses contemporains, et comment l’ardeur de son enthousiasme finit par triompher de tous les obstacles.

171. (1739) Vie de Molière

Molière, après la représentation de Nicomède, s’avança sur le bord du théâtre, et prit la liberté de faire au roi un discours, par lequel il remerciait Sa Majesté de son indulgence, et louait adroitement les comédiens de l’hôtel de Bourgogne, dont il devait craindre la jalousie : il finit en demandant la permission de donner une pièce d’un acte, qu’il avait jouée en province. […] Le public n’a point regretté que l’auteur ait négligé de finir cet ouvrage : il est dans un genre qui n’était point celui de Molière.

172. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200

Les musiciens finissent par un couplet dont voici le sens : Il ne faut pas se fier à l’amour ; il cache sa puissance sous la forme d’un petit enfant.

173. (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132

Le maître est dans l’embarras ; son travers gâte à chaque instant ses affaires : qui réparera le mal et renouera la pièce qui va finir ? […] Sganarelle, Arnolphe, donnaient même à Molière le droit de faire finir leurs pupilles malhonnêtement, car l’égoïsme mérite l’ingratitude, et le désordre doit être le fruit d’une absurde contrainte.

174. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Au dix-huitième siècle, il a brûlé l’antique idole, pour édifier de ses propres mains des Poétiques et des Esthétiques successives, auxquelles il a fini par ne plus pouvoir croire. […] On dit que la société habituelle des choses de l’art n’est pas bienfaisante pour l’homme, et qu’à force de contempler ce qui est beau, les critiques comme les poètes finissent par oublier ce qui est pur.

175. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Car je ne sais point par où l’on pourrait finir la dispute. […] On fait ses classes pour apprendre toutes ces belles choses, et quand on a la tête meublée d’idées générales de cette force, on a fini ses études ; on a du jugement, du goût ; on est absolument incapable d’émettre une proposition rare, monstrueuse, paradoxale, d’inventer une théorie, de fabriquer un système ; mais on est parfaitement capable d’orner des fleurs de la rhétorique et de l’esprit un discours vide sur un poète qu’on n’a pas lu, et de faire respirer ce bouquet, non avec distraction, mais avec un vrai plaisir, aux innombrables oisifs qui ne demandent pas qu’on les instruise, pourvu qu’on les occupe un instant sans fatigue. […] Si les grands courants qui forment l’esprit d’un peuple ou d’un siècle, ne suffisent pas à nous expliquer l’existence et la nature d’une œuvre, à l’histoire nous ajouterons la biographie, et nous finirons bien par éprouver dans tous les cas réels et possibles l’éternelle vérité de cet axiome nouveau, parce qu’il est méconnu : que tout phénomène a sa cause.

176.

Mme Pernelle n’est pas bien sûre d’avoir toujours à qui parler, et, quand elle est lasse de se tenir debout, elle finit par aller elle-même s’asseoir contre la table. […] Elle se lève, elle se tient sur ses jambes en s’appuyant contre la baie de la porte et finit par s’y rendormir debout. […] Voulant épouser Dom Blaize, et ayant remarqué le peu de sympathie de la jeune fille pour cet homme qu’elle épouse par obéissance, Stéphane finit par lui dire (acte IV, scène iii) :                Hélas ! […] « À Tiberio Fiorilly dit Scaramouche, comédien italien de Sa Majesté, pour ses gages tant de luy que de sa femme pendant une année finie le dernier juin 1664. » Comptes de 1664.

177. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203

Un grand rocher s’éleve au milieu de l’étang, Où les cinquante sœurs, faites de marbre blanc, Portent incessamment les peines méritées D’avoir en leurs maris leurs mains ensanglantées ; Et souffrant un travail qui ne sauroit finir, Semblent incessamment aller & revenir.

178. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Lewinski a fait d’Harpagon, dit un journal autrichien, un avare bonhomme, qui cependant finit par entendre raison. » La troupe tout entière, à ses côtés, a été vivement applaudie ; puis, L’Avare une fois représenté, le rideau s’est levé sur le buste de Molière entouré de tous les artistes, revêtus des costumes de Scapin, de Sganarelle, de George Dandin, de Mascarille, d’Alceste, de Tartuffe, de Dorine, de Nicole, de Célimène, etc. […] Les seuls honnêtes gens de la pièce, Oronte et M. de Pourceaugnac, y sont bernés sans pitié avec une ironie acharnée qui finit par attendrir et par exaspérer. […] La pièce finit à chaque scène pour recommencer aussitôt. […] Et l’auteur de Tartuffe n’en avait point fini avec les tribulations. […] Maître sceptique et valet crédule deviennent aussitôt la personnification des deux sentiments qui divisent le monde, et la comédie, cette fois, nous présente, dans leur antagonisme éternel, les deux types de l’ignorant que son ignorance charme, qui s’y complaît, qui s’y carre, et du chercheur que le doute accable, torture et finira par tuer.

179.

Racine commence par se défendre et finit par attaquer. […] Voici la réponse de l’auteur du Vieux-Neuf, et je crois sa lettre concluante : « Je n’ai pas voulu vous répondre avant d’avoir revu cette vieille “rue des Jardins”, où il était si naturel que Molière commençât, puisque Rabelais y avait fini. […] Ce haut dignitaire, qui seul avait qualité pour mener cette exécution à bonne fin, fut très probablement poussé à cette mesure discourtoise par les ennemis de Molière, pressés d’en finir avec ce nouveau-venu. […] La pièce devait être soumise à l’examen de juges compétents ; Molière était donc autorisé à la finir. […] Il dédia cet ouvrage au duc de Newcastle, et dans sa préface, où il prend la défense de Ben Jonson, et qui fut une des causes de sa querelle avec Dryden, il dit qu’il avait entendu parler des Fâcheux avant d’écrire sa pièce, mais qu’il n’a lu cette comédie qu’après avoir fini la plus grande partie de la sienne.

180. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341

Je ne puis mieux finir cet article qu’en rapportant quelques vers pris dans l’Epitre à l’Envie, ouvrage de M.

181. (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352

On ne finirait pas, on ne se lasserait pas non plus, si l’on voulait tirer de ce livre unique, qui amuse l’enfance, qui instruit l’âge mûr, qui console la vieillesse, tous les trésors de morale et de poésie qu’il renferme.

182. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

Les hasards qui semblent le faire naître dans plus d’une pièce de Molière n’ont guère plus d’importance que les dénouements qui le couronnent : ce sont des nécessités de la comédie, qui ne peut commencer ni finir sans prétexte.

183. (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-

« Non seulement trois, répondit Molière, mais huit, à condition qu’il n’ira point chez vous, et que je le ferai toujours accompagner par un homme qui le ramènera dès que la pièce sera finie. »Et cela de peur que cette femme et Olivier ne séduisissent l’esprit du jeune homme, pour le faire retourner avec eux. […] Un dimanche matin elle se rendit à sa paroisse, accompagnée de Beauval, qu’elle fit cacher sous la chaire où le curé faisait le prône ; et, lorsqu’il l’eut fini, elle se leva et déclara qu’en présence de l’Église et des assistants, elle prenait Beauval pour son légitime époux ; à l’instant parut Beauval, qui dit également qu’il prenait la demoiselle Bourguignon pour sa légitime épouse.

184. (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116

Non seulement trois, répondit Moliere, mais huit ; à condition pourtant qu’il n’ira point chez vous, & que je le ferai toûjours accompagner par un homme qui le ramenera dès que la Piece sera finie. […] Il ne l’acheva qu’en souffrant beaucoup & le public connut aisément qu’il n’étoit rien moins que ce qu’il avoit voulu jouer : en effet la Comedie étant finie il se retira promptement chez lui & à peine eut-il le temps de se mettre au lit que la toux continuelle dont il étoit tourmenté redoubla sa violence. […] cependant je sens bien que je finis. […] Quand la Piece fut finie il prit sa robe de chambre, & fut dans la loge de Baron, & il lui demanda ce que l’on disoit de sa Piece.

185. (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790

On lui conseilla pour lors de ne point achever, & de s’aller mettre au lit : il ne laissa pas pour cela de vouloir finir ; & comme la piece étoit fort avancée, il crut pouvoir aller jusqu’au bout sans se faire beaucoup de tort ; mais le zêle qu’il avoit pour le public eut une suite bien cruelle pour lui ; car dans le temps qu’il disoit de la ruë-barbe, & du scené dans la ceremonie des Medecins, il lui tomba du sang de la bouche ; ce qui ayant extremement effrayé les spectateurs & ses camarades, on l’emporta chez lui fort promptement, où sa femme le suivit dans sa chambre.

186. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132

La mere veut faire finir tout cela ; son époux arrive, s’insinue auprès de M. 

187. (1769) Éloge de Molière pp. 1-35

C’est que le ridicule est une forme extérieure qu’il est possible d’anéantir ; mais le vice, plus inhérent à notre âme, est un Prothée, qui, après avoir pris plusieurs formes, finit toujours par être le vice.

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