En ce temps-là, — c’est du temps où il vivait que je parle, — Molière n’était pas dieu.
Ces gracieuses conceptions, purement artistiques, sont trop loin de la réalité pour avoir une influence sur les mœurs réelles : elles ne vivent que dans le domaine de l’imagination, comme les gentilles princesses de la Princesse d’Elide 403 et des Amants magnifiques 404, les bergères de Mélicerte 405, les fées et les nymphes de File enchantée 406, ou les déesses qui entourent la fantastique et ravissante Psyché 407.
Il vécut et mourut zélé protestant, sans que la conversion de Henri le détachât de ce prince.
Nous voici à la fin du Livre, où l’Auteur nous dit qu’il a assez fait connaître, que Molière ne vivait pas en bonne intelligence avec sa femme.
Un de ses amis, nommé Thoward, rit de sa passion, propose au Fermier de céder sa fille au Lord moyennant une somme : le pere frémit d’indignation : le Lord désavoue son indigne ami : sa tendresse prend de nouvelles forces : il ne peut vivre s’il ne possede Fanni, il la demande au vertueux Adams qui lui oppose la distance qu’il y a de son maître à sa fille.
« Mais le dessein de vivre en honnête personne Dépend des qualités du mari qu’on lui donne ; Et ceux de qui partout on montre au doigt le front, Font leurs femmes souvent ce qu’on voit qu’elles sont : Il est bien difficile enfin d’être fidèle À de certains maris faits d’un certain modèle572. » XXII.
Quand mon pere mourut, il nous laissa pour vivre Ses dettes à payer, & sa maniere à suivre : C’est, comme vous voyez, peu de bien que cela. […] Je ne veux point poursuivre Si vous n’êtes couvert ; je savons un peu vivre.
Mais je ne vivrais pas comme eux, ils passent leur soirée avec 7 à 8 amis inférieurs, et approuvent tout et vont au Bal chez un ambassadeur ou chez Torlonia, une fois par mois. […] Montaigne. » II, même page : V : « La conscience est la plus changeante des règles. » B : « Et partant les remords. » II, page 23 : V : « La pensée de la mort nous trompe ; car elle nous fait oublier de vivre. » B : « Les esprits poétiques dans leur jeunesse attendent toujours la mort et c’est ce qui fait la misère de leurs vieux jours. » II, page 30 : V : « On peut aimer de tout son cœur ceux en qui on reconnaît de grands défauts. » B : « Nous dominons nos amis et nos ennemis plus par nos défauts que par nos vertus. […] » II, page 49 : V : « On trouve dans l’histoire de grands personnages que la volupté ou l’amour ont gouvernés » B : " La volupté ou l’amour est une passion. » II, page 50 : V : « Le sot s’assoupit et fait la sieste en bonne compagnie, comme un homme que la curiosité a tiré de son élément, et qui ne peut ni respirer ni vivre dans un air subtil. » B : " Placez un homme de génie dans un salon dit de bonne compagnie, vous verrez s’il ne s’endort. » II, page 67 : V : « Nos passions se règlent ordinairement sur nos besoins. » B : « Nos passions au contrairent (sic) sont presque nuisibles à nos besoins et à nos intérêts. » II, page 68 : V : « Le peuple et les grands n’ont ni les mêmes vertus ni les mêmes vices. […] Orgon Ensemble vous vivrez, dans vos ardeurs fidèles, Comme deux vrais enfants ; comme deux tourterelles : C’est une des prétentions de l’Église d’ôter le plaisir du mariage, elle est jalouse de tous les plaisirs, cela est une superbe vue politique dans Grégoire VII (Hildebrand) et une grande sottise dans les moutons qui gobent cette manière. […] Voici le texte de la loi : « La politesse marque l’homme de naissance ; les plus grands sont les plus polis… Cette politesse est le premier signe de la hauteur… la politesse prouve une éducation soignée et qu’on a vécu dans un monde choisi. » (Duclos, Procès-verbal des mœurs françaises, 1750, ou Considérations, 31).
Nous vivons sous un Prince ennemi de la fraude.
Il y eut autrefois à Florence une Dame de qualité, que je ne veux pas nommer, parcequ’elle a des parents considérables qui vivent encore.
Il est temps d’en venir aux conclusions que nous avons eues principalement en vue en traçant cet aperçu historique, et de préciser ce que cet art exotique, après avoir si longtemps habité et vécu parmi nous, a transmis et pour ainsi dire infusé à la comédie de Molière et par conséquent à notre comédie française.
Ce n’est pas ce Martial-là, Madame, c’est un auteur qui vivait il y a trente ou quarante ans. […] Cotin a fini ses jours, Trissotin vivra toujours.
Le maréchal de Vivonne, connu par son esprit et par son amitié pour Despréaux, allait souvent chez Molière, et vivait avec lui comme Lélius avec Térence. […] Le feu duc de Sully, le dernier prince de Vendôme, l’abbé de Chaulieu, qui avaient beaucoup vécu avec Chapelle, m’ont assuré que toutes ces historiettes ne méritaient aucune créance.
Il y a là cinquante pauvres ouvriers qui n’ont que leur travail pour vivre. […] Il y vivra comme un loup, prêt à déchirer qui l’approche. […] Parce qu’il marche « les bras croisés, en baissant les yeux », parce qu’il récolte des aumônes, prêche les prisonniers, étale le charlatanisme de ses bonnes œuvres, et affiche les dehors de la piété, ce fourbe passe pour un saint, ce qui lui permet de vivre à huis clos, grassement et voluptueusement, aux dépens de ses dupes. […] Dans les Suppositi de l’Arioste, l’écornifleur Pasifile s’était avisé déjà d’exploiter la chiromancie, pour flagorner le docteur Cléandre, et lui persuader « qu’étant d’une pâte à vivre cent ans, il mettrait en terre ses enfants, et les enfants de ses enfants ». […] Cotin a fini ses jours, Trissotin vivra toujours.
C’est le tableau de l’avarice, non pas chez le pauvre qui enfouit furtivement quelques pièces d’or sous son foyer sans feu107, mais chez le riche bourgeois, dans sa grande maison, où il pourrait vivre avec aise et honneur, entouré d’une heureuse et aimante famille, dont il devient la honte et presque la perte108.
On part de là pour prouver que toutes les pieces devroient être faites comme le Misanthrope ; & que si Moliere avoit vécu davantage, il n’auroit travaillé que dans ce genre.
Puisqu’entre humains ainsi vous vivez en vrais loups, Traîtres, vous ne m’aurez de ma vie avec vous.