Alors mon homme, aidé du simple sens commun, pourroit lui répondre, je pense : « Puisque la satisfaction du cœur a deux façons de s’exprimer, gardez votre joie pleureuse pour les pieces que je viens voir avec l’intention d’y pleurer ; mais lorsque, sur la foi de votre affiche, je vous donne de l’argent pour rire, régalez-moi, je vous prie, d’un plaisir qui soit gai, & qui ne ressemble pas si fort au chagrin ». […] Nous passâmes à Genes, où ma mere alla ramasser quelque malheureux restes d’une succession qu’on avoit déchirée ; & de là, fuyant la barbare injustice de ses parents, elle vint en ces lieux, où elle n’a presque vécu que d’une vie languissante. […] Mon parrain, voilà un des premiers Officiers de la Compagnie, qui vient ici vous assurer... […] Comme j’approchois de son appartement, son petit esclave Mida vient par derriere me prendre par le manteau, & me fait renverser la tête. […] Le lecteur sera peut-être bien aise de trouver ici des vers qu’on a fait dire au Dénouement personnifié & fort las de faire des Reconnoissances : Une autre fois je viens, inconnu, déguisé, Et souvent fort dépaysé.
Il avoit passé le Carnaval à Grenoble d’où il partit après Pâques & vint s’établir à Rouën. […] Mais la partie fut rompue par Moliere, qui lui dit de venir souper avec lui. […] Nous venons souper avec vous, dirent-ils à Moliere. […] M. de ** qui aimoit fort à voir la Moliere, vint souper chez elle le même jour. […] Mais à en venir à l’examen, on y trouveroit sûrement de la difference avec celui de Moliere.
Et qu’un homme montre d’esprit lorsqu’il vient vous dire , Madame, vous êtes dans la Place Royale, et tout le monde vous voit de trois lieues de Paris , car chacun vous voit de bon œil! […] Et d’où vient qu’il est pris de cette fantaisie ? […] Cela vient cela vient de ce qu’il est jaloux. […] Allons, venez. […] Ceux qui lisent leurs ouvrages au premier venu demandent-ils la vérité ou des louanges ?
Il viendra lui-même, ou envoyez-y. […] Si le Petit Seigneur ne renvoie pas ses créanciers, & ne fait pas desirer son alliance avec autant d’adresse que l’Important, il aura eu tort de venir après ; & malheur à lui si on les compare. […] parbleu, Madame, cela ne pouvoit mieux venir ! […] On pourroit peindre ces têtes folles qui, jouissant dans leur province d’une fortune & d’un rang distingués, viennent se ruiner dans la capitale, pour se confondre parmi les Grands, & y mener leur train pendant quelques années. […] On s’apprête à y faire honneur : un laquais vient annoncer d’un air troublé, que le feu est à la maison : les convives prennent la fuite, & le héros jouit à peu de frais de sa réputation.
D’aucun trait plus galant se peut-on souvenir ; Et ne dormait-on pas, s’il n’en eût fait venir ? […] le Docteur accorde le pas à la matière, Arlequin soutient le contraire, et le prouve en racontant qu’un cordonnier lui ayant cassé la tête d’un coup de forme, la matière ne vint que longtemps après. […] Molière instruit de cet aveu, lui écrit : « je vous envoie un ordre du roi, de l’argent, prenez la poste, venez me joindre ». […] Venez voir un tel, vous serez enchanté. […] Venez admirer un tel, vous dis-je, grâce à son talent, il n’a que vingt-cinq ans.
On y trouve aussi des coq-à-l’âne (« Sais-tu d’où vient ce mot ? […] Et d’où cette belle science enfin peut-elle être venue aux hommes ? […] — D’où vient cette boutade ? […] L’auteur dans le monde bourgeois vient d’abord se faire admirer. […] Henriette parle de ses enfants à venir ; elle vient d’en parler, elle en parle encore : Et ne supprimez point, voulant qu’on vous seconde, Quelque petit savant qui veut venir au monde.
C’est la maudite robe ; elle fait son métier : Ces inspirations ne me viennent que d’elle. […] Oh çà, mon cher garçon, veux-tu venir chez moi ? […] L’heure du dîner presse ; allons, veux-tu venir ? […] Viens, & sans te gourmer avec moi de la sorte, Laisse, en entrant chez nous, ta grandeur à la porte. […] d’où vient donc la cérémonie que vous me faites, Marquis ?
Les péripatéticiens scolastiques croyaient, en effet, expliquer tous les phénomènes par des formes substantielles ou accidentelles, c’est-à-dire par des entités mystérieuses, des qualités, des vertus occultes, qu’au gré de leur imagination ils supposaient dans tel ou tel corps, ainsi, par le ridicule, Molière vient-il en aide non seulement à Gassendi mais à Descartes contre ces fameuses formes substantielles, pour lesquelle l’école tout entière combattait avec une si malheureuse opiniâtreté. […] A Sganarelle qui lui dit être venu pour lui demander conseil sur une petite affaire, Marphurius répond : « Changez, s’il vous plaît, cette façon de parler. Notre philosophie ordonne de ne point énoncer de proposition décisive, de parler de tout avec incertitude, de suspendre toujours son jugement, et, par cette raison, vous ne devez pas dire je suis venu, mais il me semble que je suis venu… Il vous apparaît que vous êtes là, il me semble que je vous parle, mais il n’est pas assuré que cela soit. » Ce scepticisme obstiné ne cède qu’aux coups de bâton de Sganarelle qui perd patience.
Le Comte de Barcelone vient avec les trois Princes. […] Carlos vient encore se féliciter de sa ruse avec son valet. […] Il vient, en disant qu’il étoit à la suite de sa Dame. […] Cintia vient se féliciter avec la Princesse du bonheur qu’elle a de plaire à Don Carlos, & lui demande son consentement. […] Le Roi vient avec les Princes de Béarn & de Fox.
Je puis fermer les yeux sur vos flammes secretes, Tant que vous vous tiendrez aux muets interpretes ; Mais si la bouche vient à s’en vouloir mêler, Pour jamais de ma vue il vous faut exiler. […] Des projets de mon cœur ne prenez point d’alarme : Henriette, Madame, est l’objet qui me charme ; Et je viens ardemment conjurer vos bontés De seconder l’amour que j’ai pour ses beautés. […] On ne voit presque point céans venir Damis.
Après cette cause de dissolution vint la guerre de la Fronde qui divisa toutes les familles de la capitale. […] Dès 1645 donc, le temps était venu où cette femme respectable devait voir sa maison se fermer à la jouissance d’une société choisie, mais nombreuse ; jouissance toute noble, toute glorieuse, mais par cela même d’un éclat incommode pour son âge. […] Petit, dans la vie de Montausier, « venaient y chercher cette noble simplicité et cette liberté honnête qui semblent être bannies du palais des rois.
[74, p. 108-114] 1705, Grimarest, p. 126-130 Un jeune homme de vingt-deux ans, d’une belle figure et bien fait, vint un jour trouver Molière ; après les compliments ordinaires, il lui découvrit qu’étant né avec toutes les dispositions nécessaires pour le théâtre, il n’avait point d’autre passion plus forte que de s’y attacher ; qu’il venait le prier de lui en procurer les moyens, et lui faire connaître que ce qu’il avançait était véritable.
C’est à peu de chose près l’histoire de madame d’Escarbagnas, qui vient d’être racontée ici ; et l’on ne peut pas douter que ce ne fût celle de presque tous les provinciaux de son temps, qui avaient fait, comme elle, le grand voyage de Paris. […] Turcaret, il est difficile de croire que la scène où le receveur des tailles vient faire tapage chez sa perfide comtesse, n’ait pas inspiré celle où le fermier-général vient tout briser chez sa déloyale baronne : le procédé est tout semblable, le ton est absolument le même, et le mot de M. […] Chrysale appelle à son secours et son frère et sa fille et sa servante ; il ferait venir jusqu’aux gens du voisinage : Clitandre compte peu sur tous ces auxiliaires, et il met, avec raison, sa plus grande espérance dans l’amour persévérant d’Henriette. […] Il faut donc attribuer ce succès extraordinaire à l’honorable empressement du public, qui ne se lassait pas de venir admirer le dernier chef-d’œuvre d’un homme qui en avait produit tant d’autres, et qui n’en devait plus produire. […] Les notaires figurent souvent sur la scène ; ils y viennent prêter leur ministère à ces mariages qui sont le dénouement obligé de la plupart de nos comédies.
Comme le vers se dresse franc, et tout d’une venue ! […] On se retirait de l’amour juste à l’époque où nous venons d’y entrer. […] Et vous voyez qu’Arnolphe en vient à cet excès de désespoir. […] Allons, messieurs, venez ! […] Jamais cette idée n’était venue à personne.
De Grenoble il vint à Rouen en 1658. d’où il vint à Paris, où il obtint la protection de Gaston, fils de France, qui le presenta au roi & à la reine mere.
Il vaudrait mieux peut-être que ces contre-temps vinssent toujours de l’étourderie de Lélie, l’action en serait plus nette et plus morale. […] On sait que Molière fut frappé à mort sur le théâtre, en contrefaisant le mort dans le Malade imaginaire, circonstance qui a fourni des épigrammes, tandis que l’événement devait arracher des larmes ; on sait qu’il mourut dans les bras de la piété, et qu’il s’en était rendu digne par sa charité ; il donnait l’hospitalité à deux de ces pauvres religieuses qui viennent quêter à Paris pendant le carême ; elles lui prodiguèrent par devoir et par reconnaissance, les consolations et les soins dans ses derniers moments ; on sait jusqu’à quel point la rigueur de nos usages (qu’il ne s’agit pas ici de juger) fut adoucie en sa faveur à la prière de Louis XIV.
Or ce collègue de Jean Poquelin donna ses entrées à l’étudiant qui venait, paraît-il, de se faire recevoir avocat à Orléans. […] Ici le souvenir de Tartuffe nous viendrait tout naturellement, si l’on ne craignait l’injure d’un si laid voisinage. […] De là vient que la lutte est inégale entre lui et Trissotin, qui va droit au but par tous les moyens, sans être embarrassé par aucun scrupule. […] Elle venait d’éprouver les premières douleurs de son cancer ; la crainte de la mort exaltait encore les scrupules de sa piété. […] D’où vient qu’elle a l’œil trouble, et le teint si terni ?