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95. (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260

Je songe à chaque trait que ma plume hasarde, Que d’un œil dangereux leur troupe me regarde : Je sais sur leurs avis corriger mes erreurs, Et je mets à profit leurs malignes fureurs.

96. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

Dès 1677, les remontrances de l’assemblée du clergé, ou les jésuites avaient de puissants amis, les sollicitations de la cour de Rome, provoquées par les intrigues de la société, les conseils du chancelier Le Tellier et du marquis de Louvois son fils, tous deux ennemis de Colbert, qui protégeait les protestants comme des sujets utiles, enfin l’intérêt particulier de Louvois, ministre de la guerre, qui était atterré, dit Saint-Simon, par le poids d’un armistice de vingt années, à peine commencées, et qui voulait rendre ses troupes nécessaires par la persécution des huguenots, (elles furent les causes des dragonnades de 1683 et 1684. […] Le roi, gardant toutes ses troupes, quand l’Empire d’Espagne, la Hollande, licenciaient les leurs, « fit de la paix, dit Voltaire, un temps de conquête ».

97. (1769) Idées sur Molière pp. 57-67

Il était cependant à-la-fois auteur, acteur et chef de troupe.

98. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

L’homme de génie était aussi chef de troupe, et les principes de l’un étaient quelquefois subordonnés aux intérêts de l’autre. […] Toutes les troupes comiques (il y en avait alors quatre à Paris) voulurent avoir et eurent en effet leur Festin de Pierre comme celle des Italiens; car il faut remarquer que ce sont toujours les ouvrages faits pour la multitude qui ont de ces prodigieux succès de mode, attachés à un nom qui suffit pour attirer la foule à tous les théâtres. […] Molière, pour contenter sa troupe, fut obligé d’en faire un ; mais ce fut le seul qui ne réussit pas. […] Ce n’était pas assez pour cela d’être Molière, il fallait aussi être chef de troupe. […] S’il ne versifia point l’Avare, c’est qu’il n’en eut pas le temps; car il était obligé de s’occuper, non seulement de sa gloire particulière, mais aussi des intérêts de sa troupe, dont il était le père plutôt que le chef, et il fallait concilier sans cesse deux choses qui ne vont pas toujours ensemble, l’honneur et le profit.

99. (1911) L’Étourdi de Molière et Le Parasite de Tristan L’Hermite (De Jodelle à Molière) pp. 292-302

Si donc, en 1653, Molière avait pu voir jouer, ou s’il avait pu jouer lui-même le Parasite, il n’y aurait sans doute pas manqué ; mais Molière était en province et les troupes de campagne ne pouvaient faire entrer dans leur répertoire les pièces nouvelles tant que celles-ci n’avaient pas été imprimées.

100. (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436

Chef zélé d’une troupe de comédiens, il avait consenti, pour l’intérêt de son théâtre, à traiter le monstrueux sujet du Festin de Pierre. […] Suivant le registre de la troupe de Molière, on joua, le 14 septembre 1661, Le Fagotier ; le 20 avril 1663, Le Fagoteux ; et enfin, le 9 septembre 1664, Le Médecin par force.

101. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

La troupe qui y représentait alors ayant été augmentée de ce qu’il y avait de mieux parmi les acteurs du Marais, on fit un nouvel établissement dans une maison de la rue Mazarine, où quelques années auparavant on avait construit un théâtre. Personne jusqu’à présent n’avait donné ni dans un certain détail, ni avec fidélité, l’histoire de cet établissement de la troupe du Palais-Royal dans la rue Mazarine. […] Troupe de Spectateurs chantants, les sieurs Estival, Hédouin, Morel, Gingan l’aîné, Fernon, Deschamps, Gillet, Bernard, Noblet, quatre pages de la musique.

102. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30

Magnin rapporte en ces termes : « Des récits contemporains, dit-il, nous apprennent que le gouverneur de cette ville ayant appelé, en 1583, Adriano Valerini avec la troupe qu’il dirigeait, fit suspendre leurs représentations, ému par de soudains scrupules de conscience.

103. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VI. La commedia sostenuta » pp. 103-118

On peut conjecturer que le personnage de Franca-Trippa, dans la troupe des premiers Gelosi et dans celle des Comici confidenti, fut la plus fameuse incarnation de ce rôle burlesque.

104. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69

«  Sans douceur, les assemblées des hommes ne seraient que des troupes d’ennemis, ou des cercles d’admirateurs réciproques.

105. (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76

Armande était élevée auprès de sa soeur, actrice de la troupe de Molière, et celui-ci la protégea souvent contre les mauvais traitemens de Madeleine Béjart.

106. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38

Malgré les occupations que les affaires de sa troupe en général & celles de ses camarades en particulier lui donnoient, il composa, dans moins de quinze ans, trente-trois comédies.

107. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74

 L’an que chez toi Sigismond paroîtra11,  Que je te plains, ô troupe d’Italie !

108. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366

Il fut chargé de former la troupe qu’il amena en France en 1716, sous le titre de Comédiens ordinaires de S.A.S.

109. (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366

La troupe de Molière ne jouait que trois fois par semaine, le mardi, le vendredi et le dimanche. […] Dès qu’il parut à la ville capitale de la province, il donna la chasse à une troupe de comédiens qui étaient depuis longtemps dans cette ville.

110. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

Il était alors avec sa troupe à Béziers. […] Molière et sa troupe étaient dans cette ville, comme comédiens de M. le prince de Conti, qui y présidait les états de Provence.

111. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Voici cependant cette lettre que mademoiselle de Brie écrivait probablement à une amie, dont elle ne dit pas le nom : « Je vous ai raconté que la troupe était très abandonnée et ne gagnait pas d’argent depuis longtemps ; que le parterre n’applaudissait plus que Scaramouche, et qu’enfin, sur les représentations de mademoiselle du Parc et de mademoiselle Molière, celui-ci avait promis d’écrire une comédie sur le patron d’une pièce espagnole qu’on lui a racontée. Hier donc, 16 janvier (1665), Molière, la troupe étant réunie, nous a lu cette comédie intitulée Le Festin de Pierre. […] Il s’en faut que le reste de la troupe soit de mon avis. […] Véritablement je me figure Molière, poussé à bout par sa troupe avide, et se mettant à l’œuvre tout exprès pour faire une pièce où l’intérêt l’emporte sur tout le reste. […] « Le jeune roi, dit Saint-Simon, élevé dans une cour brillante où la règle et la grandeur se voyaient avec distinction, et où le commerce continuel des dames, de la reine-mère et des auteurs de la cour l’avait enhardi et façonné de bonne heure, avait primé et goûté ces sortes de fêtes et d’amusements parmi une troupe de jeunes gens des deux sexes, qui tous portaient et avaient le droit de s’appeler des dames et des seigneurs, et où il ne se trouvait que bien peu, ou même point de mélange, parce qu’on ne peut appeler ainsi trois ou quatre peut-être de médiocre étoffe, qui n’y étaient admis, visiblement, que pour être la force et la parure du ballet par la grâce de leur figure et l’excellence de leur danse, avec quelques maîtres de danse pour y donner le ton. » À ce compte, Molière et Lulli, son compère, étaient lisiblement et uniquement admis, en cette illustre compagnie de jeunes gens et de jeunes dames : « Formés à la grâce, à l’adresse, à tous les exercices, au respect, à la politesse proportionnée et délicate, à la fine et honnête galanterie », parce que, sans le poète et sans le musicien, il n’y avait pas vraiment de divertissement qui fût possible.

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