/ 176
142. (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -

Sur la fin de l’année 1657, Moliere avec sa troupe partit pour Grenoble ; il y resta pendant le carnaval de 1658. […] dont il ne nous est resté que les noms des personnages, parut dans une fête que le Roi donna à Madame, à saint Germain en Laye, au mois de décembre 1671.

143. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

Les farceurs italiens, qui avaient un théâtre à Paris, où jouait Molière dans le temps même qu’il commençait à élever le sien, nous avaient accoutumés à leurs rôles de charges, à leurs caricatures grotesques; et si les arlequins et les scaramouches leur restaient en propre, nous les avions remplacés par des personnages également factices, par des bouffons grossiers qui parlaient à peu près le langage de D. […] On ne ment pas plus en disant à un auteur que ses vers sont bons qu’en disant à une femme qu’elle est jolie, et les choses restent ce qu’elles sont. […] Une pauvre servante au moins m’était restée, Qui de ce mauvais air n’était point infectée, Et voilà qu’on la chasse avec un grand fracas, A cause qu’elle manque à parler Vaugelas !

144. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64

[fin citation] Vous avez bien fait, Molière, de frapper sur cette vertu insociable et orgueilleuse qui ignore les plus grandes de toutes les vertus, la modestie et la charité ; qui ne sait pas aimer et plaindre les vicieux avec autant de douceur qu’elle doit avoir de haine pour le vice ; qui ne veut pas connaître cette forme délicate de la charité parmi les gens de bonne compagnie, la politesse ; et qui, pour un procès perdu et pour une maîtresse infidèle, se sauve en un désert et fuit l’approche des humains 146, oubliant que le devoir de l’homme de bien est de rester parmi les faibles et les méchants, pour les relever, les instruire, se faire estimer d’eux par l’exemple, aimer par la charité.

145. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

si le peuple était instruit moralement d’une manière suffisante ; si chaque homme dans son cœur portait, avec la volonté. de bien faire, une connaissance assez nette de ce qui est bien ou mal pour rester maître de son jugement au milieu du plaisir, et discerner avec calme ce qu’il doit fuir ou imiter ; s’il avait depuis l’enfance une habitude constante et forte de l’honnête, alors ou dirait avec confiance au peuple : Allez au théâtre de Molière.

146. (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352

Là encore il eut à combattre pour rester fidèle à sa vocation, car le prince de Conti, qui avait été son condisciple, à Paris, chez les jésuites du collège de Clermont, tenta sa vanité en lui offrant une charge de cour.

147. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

Cotin, qui avait assez bravement supporté les coups redoublés de Boileau, et les lui avait rendus de son mieux, resta écrasé sous celui que Molière venait de lui porter. […] On pourrait douter qu’ils eussent eu la hardiesse d’en agir ainsi à l’égard d’une pièce qui n’avait que onze ans de date, et qui pouvait être restée dans la mémoire de beaucoup de personnes, telle que l’avait laissée Molière.

148. (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723

Nous n’avons dans ce genre que le Carnaval & la Folie, ouvrage de la Mothe, fort ingénieux & très-bien écrit, donné en 1704, qui soit resté au théatre. […] Entre les 20 comédies qui nous restent de lui, on estime sur-tout son Amphytrion, l’Epidicus & l’Aululaire.Les meilleures éditions de cet auteur sont celles de Douza, de Gruter & de Gronovius.

149. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132

Celui-ci la suit, la prie de rester.

150. (1769) Éloge de Molière pp. 1-35

L’autre est ce genre plus faible encore, qui, substituant à l’imitation éclairée de la nature, à cette vérité toujours intéressante, seul but de tous les beaux-Arts, une imitation puérile, une vérité minutieuse, fait de la Scène un miroir où se répètent froidement et sans choix les détails les plus frivoles, exclut du Théâtre ce bel assortiment de parties heureusement combinées, sans lequel il n’y a point de vraie création, et renouvellera parmi nous ce qu’on a vu chez les Romains, la Comédie changée en simple Pantomime, dont il ne restera rien à la postérité que le nom des Acteurs qui, par leurs talents, auront caché la misère et la nullité des Poètes.

151. (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316

Restent quelques personnages secondaires : Cléonte, qui trouve toujours « L’art de ne vous rien dire avec de grands discours, » Damon « le raisonneur, » Timante « l’homme tout mystère, » Géralde « que la qualité entête, » Bélise « le pauvre esprit de femme, » et l’orgueilleux Adraste, et le jeune Cléon « qui s’est fait un mérite de son cuisinier, » et Damis, que l’amitié même de Célimène ne protège pas contre les traits de sa médisance33.

152. (1900) Molière pp. -283

On croit généralement que les seuls écrivains qui aient élevé quelques objections soit morales, soit littéraires contre Molière, c’est Bossuet, c’est Boileau ; Bossuet, par esprit religieux ; Boileau, dans des vers restés célèbres sur « Scapin et le sac où il s’enveloppe », vers qui ne constituent un jugement exact ni dans la forme ni dans le fond. […] Un poète peut s’en mêler ; il peut devenir poète politique et rester cependant grand poète. […] Quand bien même il ne resterait sur terre que deux familles, ces deux familles recèleraient en germe toutes les combinaisons possibles de tous les sentiments contraires. […] Il s’établirait ainsi entre les deux sexes une séparation absolue ; les femmes resteraient des ménagères utiles et rien de plus. […] ——— Les hommes ont beau s’élever ou descendre ; ils restent partout ce que la première éducation les a faits.

153. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356

Hâtons-nous, suis mes pas, & m’oblige à te croire, Faisant mes propres yeux témoins de cette histoire ; Par cette vue enfin je resterai confus.

154. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533

Toinette paroît sous ses propres habits : Argan lui dit de rester, pour voir jusqu’à quel point le Médecin lui ressemble : elle sort en répondant qu’elle a autre chose à faire.

155. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412

Quoi qu’il en soit, lui dis-je, vous ferez bien de rester. — Pour plus de sureté, n’est-ce pas ?

156. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

Et c’était bien en effet ce qu’il restait à créer à Molière. […] Restent le « galimatias, » et cette « multitude de métaphores » qui feraient, au dire de Fénelon, un si choquant contraste avec « l’élégante simplicité » de Térence.

157. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218

Oronte veut vainement apprendre de Pasquin dans quel lieu ils ont resté pendant huit jours.

158. (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67

Il n’y en a pourtant pas une que j’aie mise sans dessein ; quand il entre dans la loge de Baron, il paraît qu’il a plus d’attention au succès de sa Pièce, qu’à l’état violent où il était : Il refuse en homme d’esprit de prendre les bouillons de sa femme, parce que les choses, dont ils étaient composés, auraient pu abréger les moments qui lui restaient à vivre.

/ 176