Il ramasse des matériaux exquis ; il commence d’abord à se représenter son héros dans cet âge où l’ambition dévore les hommes ; il lui donne une fortune très bornée & un grand desir d’en acquérir une plus grande ; il lui fait employer toutes sortes de ressorts pour cela, sur-tout auprès d’une riche héritiere, dans l’espoir d’obtenir son bien avec sa main. […] A-t-on envie de représenter la défiance d’un pere tendre qui craint de voir sa fille, son gendre, & leurs enfants ne pas répondre à ses soins paternels ?
Cette comédie avoit été faite l’année 1700 pour être représentée devant le Roi par les principaux Seigneurs de la Cour dans l’appartement de Madame de Maintenon : mais la guerre qui survint à l’occasion de la mort du Roi d’Espagne, changea sa destinée. […] Cette piece, représentée pour la premiere fois le vendredi 22 Juin 1691, n’eut que cinq représentations.
Mogicon a beau lui représenter qu’il pense mal, il persiste dans sa résolution. […] Son valet Fabrice lui représente que ce n’est pas bien à lui d’aller sur ses brisées. […] (La scene représente l’appartement de Don Garcie.)
Enfin, dans la scene XI, Marton vient représenter à Moncade qu’il devroit avoir beaucoup plus d’égards pour Lucinde.
Extrait du Médecin volant, de Boursault, comédie en un acte & en vers, représentée sur le théâtre de l’Hôtel de Bourgogne, en 1661.
Cette piece fut représentée, pour la premiere fois, sur le théâtre du Palais Royal le 11 Mars 1672.
Les monstruosités morales appartiennent de droit à l’extravagance volontaire de la farce, et c’est pourquoi le personnage représenté par Harpagon est un des lieux communs de l’opéra buffa des Italiens. […] Puisque l’homme, par le dévouement, par le sacrifice de ses intérêts, s’élève à la dignité tragique, l’idée exclusive du moi est ce qui doit en faire un personnage de comédie, et, en effet, tous les rôles vraiment comiques représentent des égoïstes achevés. […] Elles veulent donner une idée et non représenter un individu. […] Le Registre de la Comédie fait foi que, représenté vingt et une fois de suite, nombre de représentations auquel un ouvrage atteignait difficilement alors, Le Misanthrope seul, sans petite pièce qui l’accompagnât et malgré les chaleurs de l’été, procura au théâtre dix-sept recettes productives et quatre autres de bien peu moins satisfaisantes.
Au reste, quoique le talent n’aime pas à être commandé, il se tire quelquefois heureusement de cette espèce de contrainte, et si l’auteur de Zaïre ne se retrouve pas dans le Temple de la Gloire et dans la Princesse de Navarre, qui ont passé avec les fêtes où ils ont été représentés, Racine lit Bérénice pour madame Henriette , Athalie pour Saint-Cyr; et Molière à qui l’on ne donna que quinze jours pour composer et faire apprendre les Fâcheux, qui furent jours à Vaux devant le roi, n’en fit pas à la vérité un ouvrage régulier, puisqu’il n’y a ni plan ni intrigue, mais du moins la meilleure de ces pièces qu’on appelle comédies à tiroir. […] La Comtesse d’Escarbagnas ne représente-t-elle pas au naturel cette manie provinciale de contrefaire gauchement le ton et les manières de la capitale et de la cour? […] C’est là sans doute le mérite qui avait frappé Louis XIV lorsqu’on représenta devant lui le Bourgeois gentilhomme, que la cour ne goûta pas, apparemment à cause de la mascarade des derniers actes. […] La malédiction dans la bouche d’Harpagon n’est qu’une façon de parler, et Rousseau nous la représente comme un acte solennel : c’est ainsi qu’on parvient à confondre tous les faits et toutes les idées. […] Qu’on se représente ce seul instant et tout ce qu’il fait envisager, et qu’on juge ce que l’auteur hasardait.
Ainsi il ne me reste plus qu’à dire un mot de sa manière d’écrire, et de représenter ses pièces de théâtre.
Ce trait (ainsi que quelques autres) ne saurait atteindre les grands talents, ornements de la scène française ; et, pour ne parler que de la comédie, si Molière lui-même y voyait représenter certains ouvrages qu’il n’a pu que lire sur les tristes bords du Léthé, ne ferait-il point grâce à Marivaux et à Lanoue en faveur de leurs interprètes ?
Il est probable que Molière voulut alors représenter cette comédie ; on doit du moins admettre qu’il la lut ; et, s’il composait ou s’il était sur le point de composer l’Etourdi, il dut faire pour l’œuvre de Tristan ce qu’il a fait pour tant d’autres, de Rotrou, par exemple : s’en souvenir et, plus ou moins consciemment, l’imiter.
Quatre objets, qui se représentaient sans cesse aux yeux ou à la pensée sous la monarchie ancienne, et surtout dans la littérature, avaient fait contracter ces habitudes de respect : les femmes, les prêtres, les grands, les rois.
Cette piece fut représentée à Paris sur le théâtre du Petit Bourbon, au mois de Décembre 1658. […] Son valet Brighel paroît, il lui confie son secret & ses remords ; il a envie de tout découvrir au Docteur : Brighel lui représente qu’il seroit obligé de rendre quatre mille écus au Docteur, & les intérêts de la somme ; que cette restitution le ruineroit.
Les trois premiers actes de cette piece furent représentés à Versailles, le 12 Mai 1664 ; à Villers-côterez, chez Monsieur, en présence du Roi & des Reines, le 24 Septembre suivant. […] Le lendemain on alloit la jouer, l’assemblée étoit très nombreuse, il y avoit des Dames de la premiere distinction aux dernieres places, les acteurs étoient près de commencer, lorsqu’il arriva un ordre du Premier Président du Parlement de Paris, portant défense de représenter la piece.
Cette piece fut représentée à Paris, sur le théâtre du Palais Royal, au commencement de Janvier de l’année 1668, & devant le Roi le lundi 16 du même mois37. […] Toutes les éditions des Œuvres de Moliere marquent la premiere représentation de l’Amphitrion au 13 Juin 1668 : cependant, par le passage d’une lettre que nous rapporterons, on voit que cette comédie fut jouée devant le Roi le 16 Janvier précédent, & tout le monde convient qu’elle avoit été représentée à Paris avant d’être jouée à la Cour.
Et n’êtes-vous pas frappé de l’éloquence avec laquelle il vous représente ce tyran de l’univers ?
La commedia sostenuta Les acteurs Italiens accoutumés à jouer la comédie improvisée ne laissaient pas de représenter, à l’occasion, la comédie écrite et soutenue, de réciter les œuvres de l’Arioste, de Bibbiena, de Machiavel, de l’Arétin.