Ridicule jeté à pleines mains sur les médecins.
Si on trouvait leurs lettres, on en tirerait de grands avantages… On apprendrait toute la politesse du style et la plus délicate manière de parler sur toute chose Elles ont su les affaires de tous les états du monde, toutes les intrigues des particuliers, soit de galanterie ou d’autres choses où leurs avis ont été nécessaires… C’étaient des personnes par les mains desquelles le secret de tout le monde avait à passer.
Après avoir cité le passage où Arnolphe essaye trop tard de conquérir l’affection d’Agnès par des paroles amoureuses, M. de Laprade ajoute : « Tout cela est dans la vérité, dans la nature, et peint de main de maître ; mais c’est une nature laide, affligeante, dont le spectacle déprave. […] Votre affaire ne peut être mise en de meilleures mains, et c’est le héros de notre siècle pour les exploits dont il s’agit ; un homme qui vingt fois en sa vie, pour servir ses amis, a généreusement affronté les galères, et qui est exilé de son pays pour je ne sais combien d’actions honorables qu’il a entreprises. […] « Quand il s’agit de toucher à des choses aussi graves que les croyances et les pratiques religieuses, ajoute-t-il, il faut avoir les mains bien pures. […] Or, quoique Jacques réponde tout de travers au sujet de cette cassette qu’il dit avoir vue entre les mains de Valère, déclarant au hasard qu’elle est grande alors qu’en réalité elle est petite, qu’elle est rouge alors qu’elle est grise, Harpagon, qui, avant d’interroger Jacques, dit : « Je verrai bien si c’est la mienne », s’écrie, malgré ces fausses indications : « Il n’y a point de doute, c’est elle assurément! […] Belise, toujours dominée par sa passion romanesque, cherche à convaincre ses frères que la demande de la main d’Henriette faite par Clitandre la regarde personnellement et non point Henriette.
(Les deux Bourguemestres sortent en saluant Madame la Hollande tristement, la main sur leur joue.)
Nous avons vu à quoi se réduisait la famille de la marquise de Rambouillet, depuis l’absence de la duchesse de Montausier : toutefois, j’ai omis, par inadvertance, de parler de la plus jeune sœur de la duchesse, Angélique Claire d’Angennes, mariée en 1658 au comte de Grignan, le même qui, après un second mariage, épousa en troisièmes noces, en 1669, mademoiselle de Sévigné, avec qui sa mère lia cette correspondance si charmante qui est entre les mains de tout le monde.
Mets la main au côté.
Chrisale, esclave de l’amant, fait croire à Nicobule que Mnesiloque, crainte des pirates, a laissé les douze cents philippes à Ephese, entre les mains d’un Prêtre.
Tous deux, pour se faire piece, conviennent de laisser à leur niece la liberté de se choisir un époux, & ils remettent entre les mains d’un tiers leurs donations.
Verrons-nous l’impudence d’un côté, la résignation de l’autre, se tendre une main aussi familière que serait celle d’une franche amitié dans une parfaite parité de condition, de vertu et d’honneur ?
Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté de les attaquer hautement ; mais l’hypocrisie est un vice privilégié qui, de sa main, ferme la bouche à tout le monde jouit en repos d’une impunité souveraine. » Il est impossible de s’y tromper : c’est ici l’auteur même du Tartuffe qui se plaint, à la face du public, de ceux qui ont eu le pouvoir d’écarter de la scène cet ouvrage entrepris pour les démasquer. […] Dans tous ces petits détails d’histoire littéraire, Voltaire est, en général, d’une grande inexactitude ; et ici même il en donne la preuve, en qualifiant de prologue de La Critique du Tartuffe, une simple épître en vers adressée à l’auteur de cette satire ; l’épître, sans être bonne, est moins méprisable que la Critique ; et l’on serait tenté d’y reconnaître la main qui rima le fameux sonnet contre la Phèdre de Racine.
Il ne faut pas s’y tromper ; c’est le fond même de l’âme de notre auteur que nous allons chercher à pénétrer, ses œuvres à la main. […] Douce et sereine figure, que la mort même ne put troubler : sentant s’affaiblir les battements de son cœur, il posa dessus la main de son ami, et ferma les yeux en lui disant : « Vous voyez ce qu’est la vie de l’homme. » Or, il faut l’avouer, le nouveau disciple, que le père de Chapelle amenait à l’illustre philosophe, se fût difficilement soustrait à son influence.
Ce tableau est fait de main de maître et, quoique Pierre Gringore fût à peine né à l’époque où le poète lui attribue la moralité de 1482, cette licence non impardonnable, tant de fois dépassée d’ailleurs par l’école de la couleur locale, ne saurait empêcher de rendre justice çà la vérité de la peinture. […] Les scènes de la Passion, la Sainte Famille, le mariage de la Vierge, l’Annonciation des anges aux bergers, l’adoration des Mages, les Noces de Cana, les vendeurs chassés du Temple, Pilate se lavant les mains, le Reniement de Saint-Pierre, l’incrédulité de Saint-Thomas, voilà, avec bien d’autres sujets analogues, sur quoi s’exerçait, vous le savez, le talent des Giotto (né en 1366), des Fra Angelico, des VanDyck, des Zemling, des Mantegna, des Luc de Cortone, des Pérugin (15e siècle), ces maîtres renommés, dont les travaux jettent de l’éclat sur le moyen-âge à son couchant.
Vous pourriez aisement l’étendre, Et parler des transports qu’en vous font éclater Les surprenans bienfaits, que sans les meriter Sa liberale main sur vous daigne repandre.
Silvio lui conseille d’accepter la main de Rosaura, pour la lui céder ensuite.
Il lui offre sa main, qu’elle refuse cruellement, en lui disant d’aller ailleurs chercher une autre dupe.
Certes, le père Grandet est plus riche en sentiments, plus fouillé, plus vrai que ne l’est Harpagon et Fénelon a théoriquement raison quand il reproche à Molière d’avoir conservé, tout en l’atténuant, le trait de Plaute faisant demander par son avare à un valet de lui montrer sa troisième main.
Le Tartuffe à la main Molière nous contemple : Le premier du courage il nous donna l’exemple.