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160. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

Quand, arrivé au terme de cette délicate et intéressante étude, on désire.mettre en ordre toutes les idées qui se sont agitées dans l’esprit, la première impression qu’on éprouve est un étonnement profond que Molière ait été, au point de vue moral, si peu compris ou si incomplètement apprécié par des juges illustres à divers titres : l’autorité de leur génie et de leur nom est impuissante à faire accepter leurs étranges conclusions. […] Quand il lui arriva de dire le fond de sa pensée, dans l’Impromptu de Versailles et la Critique de l’École des Femmes, il affirma sa volonté d’être parfaitement moral et de corriger les hommes de leurs ridicules828.

161. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

J’arrive à l’excommunication des comédiens. […] L’enquête prouve que Molière, s’il ne s’est pas confessé, a du moins demandé un prêtre qui n’a pas voulu se déranger la nuit pour si peu, et un autre qui est arrivé trop tard. […] Aussi la veuve de Molière, dans la requête qu’elle adresse à l’archevêque de Paris, pour en appeler du refus du curé de Saint-Eustache, ne manque-t-elle pas de faire valoir les marques de repentir que son mari a données de ses fautes, et l’impossibilité où il s’est trouvé de les manifester à un prêtre, par suite de la résistance que les deux premiers ecclésiastiques auxquels on s’adressa opposèrent à la requête du mourant et du temps que le troisième mit à venir, ce qui fit qu’il arriva trop tard. […] Or, c’est ce qui est arrivé pour la quittance de 1656. […] Car les collections qui durent sans fin arrivent toujours à la longue à absorber les collections particulières, qui s’éparpillent au décès do leurs possesseurs.

162. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192

Plus loin arrivent deux bergères qui se demandent si l’on doit croire de l’amour « ou le mal ou le bien, » et qui concluent en chantant : Aimons, c’est le vrai moyen De savoir ce qu’on en doit croire624. […] Un berger arrive, qui se jette entre les deux partis pour les séparer, et leur chante ces vers : C’est trop, c’est trop, bergers.

163. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351

Conclusion Nous venons de reconnaître toute une tradition comique qui précède immédiatement Molière et qui lui arrive de première main.

164. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

Madame de Maintenon parle en termes plus modestes, mais non moins significatifs, du changement arrivé dans la situation de la reine. […] Ainsi arriva la conclusion de cette affaire.

165. (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316

Il fit parler à M. de Montausier par quelques personnes... » Mais coupons court à ces détails, qui prêtent à Molière un rôle inconciliable avec la noblesse de son caractère, et arrivons au dénouement Montausier vit la pièce; sa colère se changea en reconnaissance; il trouva dans le Misanthrope « le caractère du plus parfaitement honnête homme qui pût être ; » il fut même d’avis que Molière lui avait fait trop d’honneur, et ils se séparèrent les meilleurs amis du monde3 L’authenticité de cette anecdote, plus piquante que vraisemblable, est contestée de la manière la plus formelle par M. […] Voyons par quelle succession de circonstances affligeantes, Molière est arrivé à cette amertume de l’âme.

166. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

Peut-être serait-il à propos de nous enquérir d’abord d’une belle-mère, car souvent on épouse sa belle-mère en même temps que sa femme ; or, il serait fâcheux de débuter en ménage par une brouille de famille, et c’est un malheur qui arrive quelquefois. […] Ce qui ne manqua point d’arriver ; car un jour qu’elle se mirait plus longuement que de coutume, elle aperçut derrière la glace le diable qui lui faisait une si horrifique grimace qu’elle en devint comme démoniaque. […] Ce défaut n’est pas dans les femmes un effet de la nature ; elles ne naissent pas pédantes, elles le deviennent ; il y faut la contagion de l’exemple, une époque infectée de bel esprit, du soin, de l’application, de l’étude ; car ce n’est pas sans peine, dit La Bruyère, qu’elles arrivent à plaire moins.

167. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. » pp. 279-289

Le premier jour la chose arriva comme il l’avoit prévu ; mais ayant renouvellé la même scene le lendemain, sa femme se disoit à elle-même, dans sa douleur : « Il faut que mon mari n’ait jamais été battu ; s’il savoit le mal que font les coups, il ne m’en auroit assurément pas tant donné ».

168. (1769) Idées sur Molière pp. 57-67

Il plaît autant à la lecture qu’à la représentation, ce qui n’est arrivé qu’à Racine et à lui ; et même de toutes les comédies, celles de Molière sont à-peu-près les seules que l’on aime à relire.

169. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XII. Lo Ipocrito et Le Tartuffe » pp. 209-224

Il faut donc se faire un jeu de tout ce qui vous arrive.

170. (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362

Si ce sont de faux dévots, leur fausse dévotion n’est pas, à mon égard, un titre pour être un mauvais chrétien. » L’hypocrisie servant donc, suivant Bourdaloue, de prétexte et de justification aux libertins, il en conclut que c’est se rendre coupable contre la piété que de s’élever sans mandat contre l’hypocrisie : c’est ce qu’a fait Molière, auquel Bourdaloue fait ouvertement allusion dans un passage célèbre« Voilà, chrétiens, ce qui est arrivé lorsque des esprits profanes ont entrepris de censurer l’hypocrisie, non pour en réformer l’abus, ce qui n’est point de leur ressort, mais pour faire une espèce de diversion dont le libertinage pût profiter2. » Après avoir prouvé aux libertins que lors même que tous les dévots seraient trompeurs, la piété n’en serait pas moins un devoir, Bourdaloue revient sur cette concession apparente et soutient qu’il existe une vraie piété : « Grâces immortelles vous soient rendues, ô Seigneur ! […] Mais peut-être est-ce là un regret injuste et vain ; peut-être le génie français ne pouvait-il arriver à toute sa perfection que dans une forme logique et régulière ; peut-être est-ce cette forme si nue et si sévère qui a obligé nos poètes à porter tous leurs efforts sur l’analyse savante des mœurs et des caractères. […] Enfin, pour sortir du théâtre, n’arrive-t-il pas chaque jour dans le monde et dans le commerce de l’amitié que l’on prête à rire par certains défauts superficiels dont on est le premier à plaisanter soi-même, quand on est de bonne humeur ? […] C’est en effet en France que le monde est arrivé à sa perfection, et c’est la cour qui en a été le principal agent.

171. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

En effet, le sérieux et la gaieté ont assez souvent la même apparence pour qu’il puisse nous arriver presque à chaque pas, si nous n’y sommes pas très attentifs, de prendre l’une pour l’autre deux choses si profondément contraires. […] Lorsque Pascal écrivait aux jésuites : « Vous avez bien mis ceux qui suivent vos opinions probables en assurance du côté des confesseurs, mais vous ne les avez point mis en assurance du côté des juges, de sorte qu’ils se trouvent exposés au fouet et à la potence en suivant vos probabilités » ; lorsqu’il ajoutait : « Obligez les juges d’absoudre les criminels qui ont une opinion probable, à peine d’être exclus des sacrements, afin qu’il n’arrive pas, au grand mépris et scandale de la probabilité, que ceux que vous rendez innocents dans la théorie, soient Fouettés ou pendus dans la pratique9 » ; quand Pascal flagellait ainsi les jésuites, il s’armait d’une sanglante ironie, mais certes il n’y mettait pas de gaieté ; il n’y a donc point là de comique. […] nous dit Alceste d’un ton courroucé, et s’il nous arrive de nous dérider à la scène comique de Dubois, ou à la plaisante description du « grand flandrin de vicomte », qui, « trois quarts d’heure durant, crache dans un puits pour faire des ronds » ; le drame étonné et indigné s’écrie par l’organe de son principal personnage : Par le sangbleu ! […] Si le sérieux gagne du terrain dans le but général de la composition, comme dans l’intérêt et les sentiments qu’elle inspire, la comédie passera au genre du drame instructif ou touchant, et il n’y a de là qu’un pas à faire pour arriver à la tragédie bourgeoise . — Septième leçon.

172. (1911) L’Étourdi de Molière et Le Parasite de Tristan L’Hermite (De Jodelle à Molière) pp. 292-302

Au moment où ce stratagème a réussi, arrive Alcidor qui, contrairement à la fable inventée par Lucinde, s’est sauvé seul après avoir vu mourir Sillare à Memphis.

173. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503

La fureur qui m’anime a de trop justes causes, Et l’on verra peut-être arriver bien des choses.

174. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. » pp. 426-435

En tout cas, qu’elle soit Madame, & qu’il en arrive tout ce qu’il pourra.

175. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII.*. M. PIRON. » pp. 277-287

Le quarantieme jour si desiré arriva enfin ; on ouvrit le coffre-fort, on n’y trouva qu’un vuide affreux, & seulement une petite massue de fer dans un coin, avec ces vers écrits sur un morceau de papier :   On a forgé cette massue   Pour assommer le fils ingrat   Dont l’esprit, le cœur scélérat, A mépriser un pere aisément s’habitue Dès qu’il s’est dépouillé pour lui de son trésor.

176. (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682

Il tâcha dans ses premières années de s’établir à Paris avec plusieurs enfants de famille, qui par son exemple, s’engagèrent comme lui dans le parti de la Comédie sous le titre de l’Illustre Théâtre ; mais ce dessein ayant manqué de succès (ce qui arrive à beaucoup de nouveautés) il fut obligé de courir par les Provinces du Royaume, où il commença de s’acquérir une fort grande réputation.

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