Les Grecs, qu’il connut plus tard et mal, ne le frappèrent pas aussi vivement que les Espagnols ; et quant aux Latins qui lui furent plus familiers, ceux qu’il goûta le plus furent les Latins de sang espagnol, Lucain, Sénèque le Tragique, qu’il appelle le grand Sénèque3. […] Boileau l’a caractérisé par un mot profond : il l’appelait le Contemplateur. […] Il appelait cela prendre son bien partout. […] « Un sérieux attrait attachait Desdémone à tous ces récits ; et quand les soins de la maison l’appelaient au dehors, elle faisait toute la hâte qu’elle pouvait, et revenait, l’oreille avide, dévorer mes discours. » 6.
Argentine se présente, appelle Arlequin Monseigneur, ce qui l’amuse quelque temps & lui déplaît ensuite.
Il est permis au public d’un théâtre de s’abstenir, lorsque l’affiche annonce pour le soir la représentation d’une pièce totalement étrangère à ses mœurs, à ses sentiments, à ses idées, bien qu’il ne lui fût pas permis de siffler cette pièce, si elle était signée d’un nom illustre, et s’appelait Guillaume Tell, Hamlet, Faust, Iphigénie en Aulide ou Le Misanthrope. […] Avant d’avoir dit sur Molière les sottises si excusables que nous te pardonnons, tu avais « morigéné Euripide à la façon d’un maître d’école », Euripide, qui dans ses tragédies n’a montré un laisser-aller plus humain, que parce qu’il connaissait les Athéniens mieux que toi, et parce que ce ton qu’il prenait était précisément celui qui convenait à son époque ; Euripide, que Socrate nommait son ami, qu’Aristote appelait le plus tragique des poètes, que Ménandre admirait, que Sophocle et la ville d’Athènes pleurèrent en vêtements de deuil. […] Cet esprit si élégant et si solide est personnifié dans « l’honnête homme » de Molière, Clitandre, qui s’appelle aussi Philinte et Ariste. […] Le lendemain, étant sur la terrasse avec la Reine, j’appelai madame de Montespan pour lui dire que j’avais vu son mari, qui était plus fou que jamais, que je lui avais fait une violente correction. […] Jean Poquelin n’avait jamais pardonné à un fils qui « pouvait vivre honorablement dans le monde », d’avoir quitté son nom et sa profession de tapissier pour se jeter sur le théâtre, et quand Molière voulut plus tard, avec la fortune princière qu’il avait acquise, donner quelque secours à son père dans le besoin, le vieillard rejeta ses offres, et réduisit ce fils, qu’il appelait amèrement monsieur Molière, à lui venir en aide sous le nom du physicien Rohault son ami462.
Il n’en usa pas mieux avec sa Faculté, ayant fourni à Poquelin de Moliere des Scénes accessoires, pour sa Comédie du Malade imaginaire, qui ont si fort diminué parmi le Peuple, l’autorité de la Médecine & des Médecins, que la plûpart des Citoyens, n’ayant aucune confiance en leurs ordonnances & en leurs raisonnemens, n’appellent plus les Médecins que pour la forme, parce que l’évenement dément toujours les esperances qu’ils ont données ».
Il garda aussi l’ancien nom, mais adouci, et s’appela Polecenella.
À certains égards, ce que les contemporains appelaient le jargon de Molière n’offre guère un sens plus clair que la patavinité de Tite-Live.
Ici il ne s’agit que des mœurs d’exception, de la société dite des précieuses, et de la société d’élite que j’appelle la société polie.
Disait au roi Pyrrhus un sage confident, …………………………………………… Je vais, lui dit ce prince, à Rome où l’on m’appelle.
Ce qu’on appelle trait d’esprit, défigure les caracteres, en affoiblit le ridicule, & substitue à des traits naturels, si essentiels pourtant, des bons mots, des pensées brillantes, qui fixent l’attention du spectateur à tout autre objet que l’action de la comédie ; aussi les Auteurs se dispensent-ils d’en mettre. […] La raison en est toute simple ; la voici : ce qu’on appelle filles à Paris, est continuellement à l’affût pour saisir le ton, les grimaces, les propos des petites-maîtresses du haut rang, & s’empare bien vîte des expressions qui leur sont familieres, & de leurs mots favoris : celles-ci, indignées contre ces filles pour plus d’une raison, les leur abandonnent, & en créent de nouveaux : par conséquent, un ouvrage qui a aujourd’hui le prétendu ton de la bonne compagnie, & qui fait croire que celui qui l’a composé en est l’ornement & l’aigle, aura dans six mois le ton de la plus mauvaise, & fera soupçonner que l’Auteur n’en fréquente pas d’autre.
Mais on condamne, sans compromis quoique sans amertume, les autres personnages, dignes d’indulgence parce qu’ils sont hommes, dignes de blâme parce qu’ils se laissent aller sans résistance aux premières poussées du vice, qu’il faut appeler par son nom, si poli, si élégant, si atténué par la mode et l’usage qu’il se présente. […] Molière semble n’avoir oublié aucun des points sur lesquels doit être parfait son honnête homme : il ne tolère ni l’extravagance de l’important-, qui dérange tout le monde, qui veut que tous S’occupent de lui, et qui tranche toutes lés questions avec une suffisance burlesque176 ; ni la politesse écervelée de ceux qui se rendent importuns à force de civilités, et s’obstinent à rendre service aux gens malgré eux177 ; ni la sotte vanité de rougir de Ses pères, de se faire appeler M. de la Souche au lieu d’Arnolphe 178, ou de vouloir, au risque de ruiner sa maison, devenir, de bourgeois, gentilhomme179 : ce travers, qui semblerait au premier abord excusable, peut aller pourtant, jusqu’à une réelle dégradation morale, aboutir à la perle des biens péniblement acquis, et au malheur des enfants ridiculement mariés180.
Et, puisque les langueurs d’une plaie invincible Nous montrent que votre âme à ses traits est sensible, Je triomphe, et mon cœur, d’allégresse rempli, Vous regarde à présent comme un prince accompli622. » Or cette tirade était dite à Louis XIV, jeune et triomphant, dans ces fameuses fêtes appelées les Plaisirs de l’Ile enchantée, qu’il donnait, sous le couvert de la reine mère, et en présence de la jeune reine délaissée, à Mlle de La Vallière, en sorte que sa mère et sa femme servaient de prétexte aux hommages royaux rendus publiquement à sa maîtresse623. […] La Pastorale comique ainsi que Mélicerte tenaient place dans la grande fête appelée le Ballet des Muses, donnée à Saint-Germain en décembre 1666.
Ses parents, qui ne le croyaient pas appelé à de si hautes destinées, négligèrent son éducation. […] De pareils succès ne purent enchaîner le poète sur les bords du Rhône : il fut appelé par l’amitié du prince de Conti dans la ville de Béziers, où devaient se tenir les états de Languedoc. […] Cette satire mordante, et toutes celles que notre auteur a dirigées contre le docte corps, n’ont pas peu contribué à le guérir de ses nombreux ridicules : Molière peut à juste titre s’appeler le médecin des médecins. […] Depuis sa retraite du théâtre, mademoiselle Beauval fut appelée à plusieurs fêtes que la duchesse du Maine donna à Sceaux ; et elle joua dans différentes pièces qui y furent représentées.
Outre deux tragi-comédies, Clotilda et L’Oristilla, nous avons de Barbieri ce qu’il appelle un opera tragica, intitulé : Il principe Eleuriendo di Persia, et une pièce mystique : La Luce imporporata, tragedia di santa Lucia, imprimée à Rome en 1651.
Marine les surprend, appelle à grands cris la Comtesse : le Chevalier se jette aux pieds de la Soubrette pour lui demander le secret. […] Ne voyons-nous pas tous les jours un pere, une mere, permettre à son fils d’avoir ce qu’on appelle une maîtresse, & lui donner même de quoi contenter les caprices de cette beauté commode ?
Personne ne se souvient de Lo Ipocrito, et nous sommes des premiers, peut-être, à faire un parallèle que les deux œuvres appelaient si naturellement.
est fort excusable de se flatter d’être de son pays, et que le Languedoc confine à la Gascogne, j’appellerai mieux que Mirèio, son propre auteur, à la rescousse, pour insinuer que les leçons de langue provençale risquent de s’égarer en route en venant de Poméranie à mon adresse.
vous répondrez qu’il s’appelle Romain.