/ 128
98. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

Ce sont des écrivains français qui travaillent pour elle : nous avons déjà cité Fatouville, Regnard et Dufresny ; citons encore Palaprat, Lenoble, Boisfranc, Mongin, Delosme de Montchesnay, etc.

99. (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421

Lysidas, ces auteurs jaloux et pédants qui cachent leur malin vouloir sous un faux air d’impartialité, et qui dénigrent, pour la plus grande gloire des règles, l’écrivain coupable d’amuser le public qu’ils sont en possession d’ennuyer. […] Observons, d’ailleurs, que Boursault, dont nous plaignons aujourd’hui la disgrâce, en considération de deux ou trois bons ouvrages, et d’autant d’actions honnêtes qui recommandent également sa mémoire, était encore au dernier rang des écrivains, quand il eut la folle audace d’insulter Molière, et que c’est, si j’ose ainsi m’exprimer, par une espèce d’anachronisme assez fréquent dans l’histoire critique des arts, que nous transportons à l’auteur des Cadenas, et du Mort vivant un intérêt qui n’est dû qu’à celui du Mercure galant et d’Ésope à la Cour.

100. (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322

Du reste, il a mis dans ces changements toute la discrétion, toute la réserve, toute l’absence de prétention personnelle, que commandait le grand nom de Molière à un écrivain digne de l’admirer ; et, comme ces artistes adroits qui rendent une seconde vie aux chefs-d’œuvre du pinceau, en les transportant sur une toile nouvelle, et en réparant les outrages qu’ils ont reçus du temps, il a, si je l’ose dire ainsi, mis sa versification au ton de celle de Molière, évité soigneusement tout ce qui pouvait déceler une touche trop moderne, et mérité qu’en plus d’un endroit on pût attribuer au maître lui-même l’heureux travail de l’élève.

101. (1885) Revue dramatique. Le répertoire à la Comédie-Française et à l’Odéon (Revue des deux mondes) pp. 933-944

A ce petit nombre d’ouvrages conservés après la mort des auteurs ajoutez quelques pièces d’écrivains vivans qui sont admises dans le répertoire : Le Demi-Monde et L’Étrangère de M.

102. (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83

je le déclare, je ne trouve rien de plus agaçant que la perpétuelle préoccupation de personnalité dont nos écrivains d’aujourd’hui remplissent leurs ouvrages et rien ne me paraît plus contraire au génie de nos pères, et j’oserai ajouter, au génie de notre pays. […] C’est vous qui bouleversez l’art en prêtant au grand comique du XVIIe siècle des procédés littéraires et des visées humanitaires qui ne devaient éclore que deux siècles après lui ; et c’est vous enfin qui diminuez la patrie en prêtant à son plus grand écrivain, à celui qui la représente le mieux, des pensées si contraires à son génie, puisque vous voulez faire un misanthrope, un haïsseur d’hommes, un ami du désert, de ce sociable et bon Molière qui fut le plus Français des hommes, c’est-à-dire le plus humain !

103. (1884) Tartuffe pp. 2-78

Voyez l’édition Despois-Mesnard (Grands Écrivains de la France) et l’édition Moland. […] Mesnard, éd. des Grands écrivains de la France.

104. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

Nous allons employer les termes d’un écrivain distingué qui ne passe nullement pour être prévenu contre les auteurs anglais. […]       À propos de ce noble enfant1… Pour quoi de zélé je me pique, Sur ma foi sa troupe comique, (Qui ne sont pourtant que ragots) Avec leurs surprenants échos2, Leurs danses et leurs mélodies, Pastorales, et comédies Se font, (foi d’écrivain loyal) Admirer au Palais-Royal, Où le plus petit de la troupe3, Et guère plus haut qu’une coupe, Dansant, récitant, annonçant, Est si rare, et si ravissant, Qu’on le pourrait entre autre chose, Nommer le petit Bellerose. […] Voici un passage de cette brochure qui pourra faire juger du goût et du talent de cet écrivain.

105. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

Plus d’un écrivain, comme il est dit de Vadius, et comme il était vrai de Ménage, n’avait vu son nom enchâssé qu’une seule fois dans les malins hémistiches de Despréaux. […] Il est probable que, ne pouvant s’en procurer une copie, ils chargèrent quelque obscur écrivain de leur en fabriquer une.

106. (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89

Eugène Despois, qui, dans le Molière de la collection des Grands Ecrivains‌ 8, affirme « quil ne saurait y avoir de doute » à cet égard. […] Le poète cadurcien, qu’un compatriote traitait récemment de « médiocre écrivain » dans une revue des principaux Biographes de Molière, avait soixante-douze ans quand il donna ses Mémoires pour servir à l’histoire de Molière et de ses ouvrages, qui furent avec raison préférés par les éditeurs du Molière-Boucher à la Vie du grand homme écrite par Voltaire lui-même.

107. (1802) Études sur Molière pp. -355

Jamais sujet ne fut traité plus à propos ; la manie du bel esprit régnait en France ; les femmes, devenues les protectrices ou les rivales, et surtout les juges des écrivains, donnaient le ton aux nouveautés. […] Malgré tous ses défauts, la pièce, généralement bien écrite22, présentant toujours un caractère soutenu et gradué avec art, ne méritait pas sa chute, mais la gloire de Molière blessait déjà tant d’écrivains obscurs, qu’ils saisirent avec empressement l’occasion de le mortifier comme auteur et comme acteur. […] Devisé, maladroit comme tous les écrivains envieux, inséra dans ses Nouvelles nouvelles une critique de L’École des Femmes, et y prouva.… à quel point la gloire d’autrui le tourmentait. […] nous aurons à te louer bien davantage, lorsque tu auras réduit au silence le Héros des ruelles, le dispensateur des petites réputations, l’ennemi de tous les écrivains illustres de son siècle, M.  […] Il me paraît, jusque dans sa prose, ne parler point assez simplement pour exprimer toutes les passions… Je répondis à mon collègue, que le meilleur écrivain pouvait se laisser entraîner trop loin, lorsqu’il voulait en rabaisser un autre ; et je continuai.

108. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

Ce qui restait d’écrivains en prose, c’étaient Mézerai, âgé de 70 ans, qui n’en vécut plus que 3 ; Saint-Évremond, âgé de 67 ans, qui en vécut encore 23, mais en Angleterre ; Ménage, aussi dans sa 67e année, qui en vécut encore 12 à compiler ; Pélisson, âgé de 66 ans, qui en vécut encore 17 à convertir des protestants.

109. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Celle de Jean Sambix, même date, est moins mauvaise, et la veuve de Molière, s’il faut en croire un écrivain moderne, en aurait fait passer le manuscrit en Hollande, assertion formellement démentie dans l’avertissement de l’éditeur, qui déclare ne devoir sa copie qu’à un effort de la mémoire d’une personne qui en a vu plusieurs représentations . […] Remonter aux sources pour éviter les erreurs, et rendre à chacun ce qui lui appartient ; corriger les négligences, sans en faire l’objet d’une dissertation ; suppléer aux oublis de cette foule d’écrivains qui se succèdent en se copiant, par impuissance ou par paresse ; compléter leur travail après l’avoir rectifié : telle est la mission que se donne l’éditeur d’un variorum. […] D’autres écrivains, parmi lesquels on distingue Voltaire, Marmontel, J. […] Il était temps encore d’écrire la vie de Molière, et le simple récit d’un de ses soupers ferait aujourd’hui plus d’honneur à un écrivain que ne lui en ont fait le Concert ridicule, le Ballet extravagant, le Secret révélé, la Prude du temps, et toutes ses poésies diverses. […] Ce fut peu de temps après la représentation des Femmes savantes que Louis XIV demanda à Boileau quel était le plus grand écrivain qui eût illustré son règne : Boileau nomma Molière.

110. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

Cette supériorité universelle si manifeste pour nous, qui connaissons la véritable idée de la comédie, n’est pas encore admise en France, où l’admiration, légitime en soi, pour un grand écrivain national, aveugle par son excès la critique littéraire, et fausse les plus simples notions d’esthétique, au point que les genres les plus opposés sont confondus, que les comédies les plus gaies sont les moins estimées, et que les plus sérieuses passent pour les plus belles. […] Mais s’il avait montré cette parenté, s’il avait produit des preuves, apporté des exemples, il est impossible que tout ce que la France contient d’admirateurs intelligents de l’ancienne comédie, n’eussent pas salué dans Legrand, je ne dis pas le plus profond moraliste ni peut-être même le plus parfait écrivain de la comédie française, mais, à coup sûr, son plus grand poète.

111. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

J’ai raconté sans observations, sans réflexions, la vie domestique de Molière, ses troubles et ses souffrances ; mais de quelle manière le grand écrivain dramatique fut préparé en lui par les influences lointaines du Théâtre Antique et du Théâtre Espagnol ; comment ce drame national de Tartuffe devait naître au XVIIe siècle dans l’âme de Molière ; comment il mit fin aux ténèbres du moyen-âge ; comment, après Rabelais, il prépara le siècle de Voltaire; comment tous les charlatans s’indignèrent de cette œuvre, voilà ce qu’il eût fallu dire. […] Scarron, l’écrivain comique à la mode, dut voir Molière, en entendre beaucoup parler tout au moins. […] C’est un ouvrage de Molière, Cet écrivain, par sa manière, Charme à présent toute la cour.

112. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75

Nombre d’Ecrivains se tirent d’affaire en appellant tout simplement leurs personnages M. le Comte, M. le Duc, Madame la Marquise, Madame la Baronne ; il n’appartient pas à tout le monde, comme je l’ai dit dans cet article, de ne mettre sur la scene que des hommes & des femmes titrées.

113. (1871) Molière

Le rire est leur domaine ; ils s’emparent triomphalement de la correction des mœurs ; ils sont, tout à la fois, des sages et des écrivains ; ils inventent leur comédie, ils inventent leur langage, et ce fut la plus juste admiration du dix-septième siècle, de trouver que Molière était un poète à côté de Racine, e non loin de Despréaux, un prosateur comparable à Pascal.

114. (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331

Un écrivain qui se faisait une justice si exacte sur le mérite qui lui manquait, et qu’on peut acquérir, est bien digne qu’on la lui rende pour le mérite qu’il eut et qu’on n’acquiert pas.

/ 128