Comme nous allons le suivre pas à pas, pour ainsi dire, nous pouvons nous dispenser de donner un extrait à part de la piece. […] Il suffit, pour en faire convenir le Lecteur, de lui dire que dans la Piece Italienne Angelica suit sans cesse les conseils d’Arlequin & de Scapin, qui sont deux insignes coquins, & qu’elle feint d’être une courtisanne. […] Strobile, hâte-toi de me suivre promptement au marché.
Sa mémoire avoit de la peine à en demeurer d’accord ; mais il trouva sa faim plus agréable que sa mémoire, & le suivit aussi facilement que s’ils n’eussent jamais bougé d’ensemble. . . . . . . . . .
Si Racine apprit à déclamer à la Champmeslé, elle lui apprit sans doute à faire parler Bérénice, et c’est l’année qui suivit un mariage plein d’amour, que Corneille peignit l’amour conjugal de Pauline. […] Eprise d’un cadet, ivre d’un mousquetaire, Nous la verrons hanter les plus honteux brelans, Donner chez la Cornu rendez-vous aux galans, De Phèdre dédaignant la pudeur enfantine, Suivre à front découvert Z… et Messaline 472.
Sous les yeux mêmes du roi, son fils Hémon, fidèle amant d’Antigone, se perce de son épée, et quelques instants après on lui annonce qu’Eurydice sa femme a suivi Hémon aux enfers. […] La conscience n’est pas plus satisfaite que l’intelligence, à l’aspect d’un combat sérieux de l’individu contre le Divin, suivi de son désespoir sérieux après la défaite. […] Rompre sans cesse le développement rationnel d’un roman tragi-comique, commencer arbitrairement, continuer et finir de même, jeter au hasard, pêle-mêle, sans suite, une foule d’images, de sentiments et de saillies : voilà le programme qu’il suit et qu’il nous propose. […] Les fils d’Adam marchaient nus, ou « sans autre vêtement qu’une ceinture de lierre et de bardane pour couvrir ce que la pudeur veut et voulut toujours tenir couvert226 », et quand ce costume modeste ne fut plus assez chaud, ils s’enveloppèrent de tuniques larges et flottantes dont les plis harmonieux suivaient tous les mouvements et toutes les poses de leurs corps souples et bien formés227.
Pendant cette période du gouvernement de Richelieu, notre art comique suivait une marche ascendante continue.
C’est que le défenseur n’obéit à aucun système, ne suit d’autre règle que l’inspiration de sa conscience ; il est là, seul, luttant pour la vie d’un homme, et, quel qu’il soit, illustre ou stagiaire, on l’écoute, on le respecte, on se tait, on est ému.
On lui conseilla pour lors de ne point achever, & de s’aller mettre au lit : il ne laissa pas pour cela de vouloir finir ; & comme la piece étoit fort avancée, il crut pouvoir aller jusqu’au bout sans se faire beaucoup de tort ; mais le zêle qu’il avoit pour le public eut une suite bien cruelle pour lui ; car dans le temps qu’il disoit de la ruë-barbe, & du scené dans la ceremonie des Medecins, il lui tomba du sang de la bouche ; ce qui ayant extremement effrayé les spectateurs & ses camarades, on l’emporta chez lui fort promptement, où sa femme le suivit dans sa chambre. […] Lisez ce qui suit, c’est un discours que l’on prête à Arlequin.
Il voudrait bien se marier ; mais il craint les accidents qui peuvent suivre le mariage, et il a pris ses précautions pour les prévenir. […] La galanterie est un faible du cœur ou peut-être un vice de la complexion ; la coquetterie est un déréglement de l’esprit. » Cette coquetterie suppose une civilisation raffinée, l’indépendance des femmes, l’empressement des hommes autour d’elles, un commerce facile et suivi entre les deux sexes. […] Elle ne saurait voir qu’avec un œil d’envie Les amants déclarés dont une autre est suivie ; Et son triste mérite abandonné de tous, Contre le siècle aveugle est toujours en courroux.
La Casa con dos puertas (la Maison à deux portes) des Espagnols ; le Tambour Nocturne de Destouches ; gli Perdigi (les perdrix), par Colalto, Pantalon de la Comédie Italienne ; l’Asinaire de Plaute ; tous ces titres peuvent servir d’exemple : mais les uns sont bons à suivre, les autres sont mauvais.
Arlequin y consent, prend tout l’attirail d’un Docteur, entre chez Pantalon, suivi d’Octave qu’il dit être son éleve, & promet de guérir Eularia.
Pour moi, je ne sais plus quel conseil je dois suivre.
On lit ce qui suit dans le journal de L’Étoile, sous la date indiquée : « Notre nouveau roi Louis XIII fut fouetté ce jour par le commandement de la reine régente sa mère, pour n’avoir pas voulu prier Dieu.
Vraiment il faudrait être né ennemi de la clarté et du bel ordre pour ne pas suivre en esthétique la ligne droite des conséquences logiques, quand on voit à quel point cette science en est simplifiée. […] Lorsque Pascal écrivait aux jésuites : « Vous avez bien mis ceux qui suivent vos opinions probables en assurance du côté des confesseurs, mais vous ne les avez point mis en assurance du côté des juges, de sorte qu’ils se trouvent exposés au fouet et à la potence en suivant vos probabilités » ; lorsqu’il ajoutait : « Obligez les juges d’absoudre les criminels qui ont une opinion probable, à peine d’être exclus des sacrements, afin qu’il n’arrive pas, au grand mépris et scandale de la probabilité, que ceux que vous rendez innocents dans la théorie, soient Fouettés ou pendus dans la pratique9 » ; quand Pascal flagellait ainsi les jésuites, il s’armait d’une sanglante ironie, mais certes il n’y mettait pas de gaieté ; il n’y a donc point là de comique. […] La moindre attention suivie lui est un tourment et une fatigue. […] « Que voulez-vous, dit ce bon vivant, c’est ma vocation, et ce n’est pas péché pour un homme que de suivre sa vocation61.
Vous avez beau remonter à l’origine des choses et des idées ou à l’A B C de la grammaire et de la rhétorique, suivre un à un les pas de la logique ou faire appel au sens commun simplement, mettre en avant la raison ou, ce qui vaut mieux, la nature ; au fond de toutes vos théories littéraires il y a un sentiment, pas autre chose, analogue, non point au sentiment large d’un homme libre de préjugés qui trouve belles toutes les belles fleurs et belles toutes les belles femmes, chacune dans son genre de beauté, mais au sentiment étroit d’un petit propriétaire qui n’a d’yeux que pour les fleurs de ses plates-bandes et de ses pois, ou d’un jeune amoureux prêt à rompre les os au premier qui osera dire que sa maîtresse n’est pas la plus belle femme du monde.
Ensuite elle passa au théâtre de Guénégaud, où elle resta jusqu’à sa mort arrivée le 3 juillet 1675, n’ayant jamais eu de talent, et ayant toujours eu part entière, excepté dans les deux années qui suivirent la réunion des troupes du Palais-Royal et du Marais. […] Il vient, le nez au vent, Les pieds en parenthèse, et l’épaule en avant ; Sa perruque, qui suit le côté qu’il avance, Plus pleine de laurier qu’un jambon de Mayence ; Les mains sur les côtés, d’un air peu négligé ; La tête sur le dos, comme un mulet chargé ; Les yeux fort égarés ; puis, débitant ses rôles, D’un hoquet éternel sépare ses paroles ; Et, lorsque l’on lui dit : Et commandez ici. […] Ce qui n’est pas une bouffonnerie plus ou moins agréable, mais un chef-d’œuvre de vérité comique, c’est la première scène de la pièce, celle où Sganarelle demande à Géronimo son avis sur un mariage auquel il s’est résolu d’avance ; lui fait jurer d’en dire franchement sa pensée, tandis que lui-même il a déjà juré de conclure l’affaire ; et, quand ce sage ami finit par approuver en riant une sottise qu’il ne voit pas moyen d’empêcher, le remercie bien sérieusement de son excellent conseil, et lui promet de le suivre avec docilité.
Le président saisit un bonnet qu’un huissier porte au bout d’un bâton et qui a suivi professionnellement la cérémonie, coiffe le nouveau docteur, lui met au doigt un anneau, lui serre les reins d’une chaîne d’or, et le prie poliment de s’asseoir.