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182. (1818) Épître à Molière pp. 6-18

La censure, il est vrai, de son poids nous écrase6, Commente chaque mot, mesure chaque phrase ; Ce vers, nous dira-t-on, ne passera jamais : Il sent l’indépendance, il n’est donc pas français.

183. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

Ajoutez ici un grand fait qui mérite d’être observé, c’est qu’à la fin du xvie  siècle et au commencement du xviie , un besoin général de communications sociales plus intimes et puis variées se faisait sentir dans les classes aisées de la capitale.

184. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396

cet encens-là sent mauvais : l’affamé flaire mon or. […] Il n’est pas possible qu’il ne l’ait pas senti, non plus que celui-ci :   Le Maître du quartier a fait avertir qu’il distribueroit de l’argent : Euclion desireroit ne pas abandonner un ou deux écus qui lui reviennent ; outre que ce seroit autant de perdu, il donneroit à soupçonner qu’il a de l’or chez lui : d’un autre côté, il craint beaucoup de quitter son cher foyer, parcequ’il y a caché son trésor.

185. (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834

J’avoue, pour ma part, conserver quelque chose du vieux préjugé, et ne pas sentir tout le charme du dilettantisme à la Baudelaire, qui trouve la perversité réjouissante et poétique ; car ceci est encore une affectation. […] Il est donc probable que celle dont il se servait pour faire l’épreuve de ses pièces devait moins cet honneur à l’ancienneté de ses services et à l’affection de son maître qu’à un don de nature pour sentir le comique ; comme tant d’autres choses, Molière l’employait au bien de son art. […] De tout cela rien ne lui restait plus ; il se sentait envahi par le désenchantement.

186. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

On sent mieux, et, par conséquent, on dit mieux ce que l’on produit que ce que l’on emprunte des autres par le secours de la mémoire… Le geste et l’inflexion de voix se marient toujours avec le propos au théâtre, tandis que, dans la comédie apprise, le mot que répète l’acteur est rarement celui qu’il trouverait s’il était livré à lui-même. » L’effet produit par la commedia dell’arte était donc plus grand que celui produit par la comédie soutenue, et cela précisément à cause de la spontanéité de l’expression.

187. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308

Nous avons malheureusement des Auteurs qui ne se sont pas toujours imposé cette loi ; mais ils semblent quelquefois en avoir senti toute l’importance.

188. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. M. DE BEAUMARCHAIS. » pp. 442-462

Thatley frémit d’abord d’une pareille perfidie : peu-à-peu il se familiarise avec elle, il devient heureux, autant qu’on peut l’être quand on sent des remords.

189. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165

On n’a pas de paroles pour faire ressortir la délicatesse et la perfection de cette morale supérieure, sentie par un cœur d’une honnêteté rare, comprise par un génie d’une étendue étonnante, exprimée par un talent sans égal.

190. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXII » pp. 355-377

« Il est très vrai », écrit-elle, le 6 février, à madame de Coulanges, « que le roi m’a nommée madame de Maintenon et que j’ai eu l’imbécillité d’en rougir, et tout aussi vrai que jamais de plus grandes complaisances pour lui que de porter le nom d’une terre qu’il m’a donnée. »Ce nom échappé au roi comme un mot dès longtemps usité, cette rougeur de celle qui le reçoit pour la première fois, cette expression d’étonnement et de reconnaissance, qu’aucun autre bienfait antérieur ne paraît avoir excité dans madame de Maintenon, montrent qu’elle sentit à l’instant tout ce que renfermait de bon pour elle cette substitution d’un nom nouveau à celui qu’elle portait.

191. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50

S’il marche dans les places, il se sent tout d’un coup rudement frapper à l’estomac ou au visage ; il ne soupçonne point ce que ce peut être, jusqu’à ce qu’ouvrant les yeux & se réveillant, il se trouve ou devant un timon de charrette, ou derriere un long ais de menuiserie que porte un ouvrier sur les épaules. […] de la Bruyere a senti qu’en accumulant tant de traits de distraction sur Ménalque, il ne faisoit pas un portrait naturel ; aussi a-t-il dit lui-même : « C’est moins un caractere particulier qu’un recueil de faits de distraction : ils ne sauroient être en trop grand nombre s’ils sont agréables ; car les goûts étant différents, on a à choisir ».

192. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138

Moliere a senti leur inutilité, il n’en a fait qu’un seul19.

193. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. Des Reconnoissances. » pp. 399-421

Un Auteur qui ne se sent pas la force de semer du comique dans une reconnoissance, ou qui ne le peut pas, vu la gravité des personnages qui doivent se reconnoître, fera beaucoup mieux, à l’imitation des Anciens, de faire leur reconnoissance derriere le théâtre, & de nous envoyer dire ensuite, par un personnage plaisant, que l’affaire est faite.

194. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29

Mais ils ont senti qu’un ton de dignité constant rendroit indubitablement leurs comédies héroïques très ennuyeuses ; aussi les ont-ils égayées avec leurs criados, leurs villanos, leurs valets, leurs paysans, qu’ils ont soin de rendre aussi bouffons qu’ils le peuvent ; ce qui fait un contraste plaisamment ridicule.

195. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20

Elle voudrait n’offrir qu’un spectacle divertissant, et elle apporte un enseignement tacite qui s’insinue sans qu’on le sente, et s’établit silencieusement dans l’esprit par la force dominatrice du génie.

196. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

Vous sentez-vous d’humeur à tout faire pour en amasser ?

197. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273

Béatrice déclare au Médecin l’amour que Rosaura sent pour lui.

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