Après avoir prouvé que Molière n’avait point vécu comme Bourdaloue, ni Bourdaloue comme Molière, M. […] Notre confrère Lapommeraye s’est évertué à prouver contre M. […] Il veut être aimé, et au lieu d’aimer lui-même et de prouver son amour, ce qui est la seule voie, il ennuie sa maîtresse de sermons ; il va se battre avec un couteau de bois contre des ennemis qui ont des canons. […] Je n’aime que les vérités de bon sens, celles qui se peuvent prouver par raisonnement certain, et qui sont aussi claires que la lumière du soleil. […] Ce que répond Éliante, c’est ce que pensent toutes les mères de famille ; il est vrai que la plupart du temps elles ne l’avouent point à leur fille ; cette discrétion prouve qu’il leur reste encore un peu de pudeur.
Térence va vous le prouver.
Enfin, qu’est-ce encore une fois que la science du bien et du mal, dans les œuvres d’un comédien qui ne la fonde que sur la crainte du ridicule, c’est-à-dire sur l’amour propre, et qui ne peut guère offrir à sa morale d’autre sanction sensible qu’un miracle, une intervention directe de Dieu20 ou du roi21, venant à point nommé prouver, par leur autorité indiscutable, qu’il ne fait pas bon les braver ?
Ergaste & Sylvestre répondent aux questions qu’on leur fait, en peu de mots, ou bien en répétant les dernieres paroles qu’on leur a dites : c’est dans ce morceau seulement que le dialogue de Moliere ressemble à celui de Rotrou D’ailleurs ce sont des minuties, qu’il est bon d’indiquer pour prouver que Moliere faisoit attention à tout, qu’il sentoit tout, mais sur lesquelles il ne faut pas s’arrêter long-temps. […] On lui dit qu’il a été forcé par la loi, parcequ’on lui a prouvé qu’il étoit le plus proche parent de Phanie.
Pour prouver ce que nous avons avancé à ce sujet, il faut rapporter l’une et l’autre scène. […] Trissotin et un autre savant, qui divertit beaucoup ; et il y a au dernier un retour d’une certaine Martine, servante de cuisine, qui avait été chassée au premier, qui fait extrêmement rire l’assemblée par un nombre infini de jolies choses qu’elle dit en son patois, pour prouver que les hommes doivent avoir la préférence sur les femmes.
Au sens de ces hommes sérieux, les critiques de profession blessent le poète, ils impatientent le lecteur ; leur goût consiste absolument à n’avoir pas le goût de tout le monde ; ils imposent leur volonté à la foule obéissante, à regret obéissante ; ils brisent ce que le public adore, ils relèvent ce qu’il a brisé ; quand ils devraient donner la force et le courage aux artisans de la belle gloire, ils s’appliquent, au contraire, à leur montrer l’obstacle, à leur faire sonder l’abîme, à leur prouver qu’ils tentent l’impossible. […] Il faut respecter le vestibule, a dit un critique ; il faut étudier les maîtres, avant d’aller aux disciples ; il faut prouver que l’on sait aimer, comprendre et admirer certaines beautés des chefs-d’œuvre, si l’on veut, plus tard, conquérir le droit de critiquer les œuvres qui viennent à la suite. […] Or, voilà tout ce que Molière a voulu prouver contre Alceste. […] À aucun prix je ne voudrais dire à une femme : — Vous êtes laide, vous êtes mal faite, votre voix est aussi rauque que votre main est rouge, si, au bout du compte, il n’y a pas quelque parti possible à tirer de cette femme, comme, par exemple, de faire d’une reine triviale, une confidente passable ; de changer une ingénue en mère-noble, et de prouver victorieusement à Madame la confidente qu’elle serait une très bonne ouvreuse de loges — et toujours ainsi jusqu’à la fin. […] ces mœurs d’une race évanouie et d’une grâce exquise ; ces passions à fleur de peau, cette façon de tout prouver, et surtout l’impossible, ces petits sentiments qu’un souffle emporte, ce dialogue à demi-voix, cet intérêt, si facilement éconduit quand on vient à s’en fatiguer par hasard ; cette piquante causerie de gens aimables qui n’ont rien à se dire ; toutes ces exceptions brillantes d’un monde qui ne peut plus revenir, sont déjà loin de nous, à ce point que nous ne pouvons plus dire si c’est là une comédie qui appartienne à nous seuls.
Des cartons, dont la sagacité d’un bibliographe a depuis peu découvert et prouvé l’existence, remplacèrent tous les feuillets frappés de réprobation ; et il est vraisemblable que la pièce fut alors rétablie dans l’état on Molière l’avait réduite lui-même après la première représentation.
Cela nous prouve combien il est dangereux de se faire des ennemis.
Je prouverai qu’il n’en existe qu’un petit nombre qui puissent réunir toutes les conditions imposées à ce genre de comédie.
Et je vous demande la permission de prouver ce que j’avance, ou, plus modestement, de m’expliquer, et de vous exposer le rôle comme je l’entends, — - comme je le jouerais, — ou comme j’aurais essayé de le jouer, si cet honneur m’avait été accordé par impossible. […] C’est elle qu’on veut qu’il ait maudite en public, au dénouement du Misanthrope, mettant dans la bouche de son héros le cri de ses douleurs et la condamnation de son mépris : — ce que, pour ma part, je. ne crois ni très prouvé, ni très vraisemblable.
Molière, fort au courant du droit, comme on sait11, ne l’ignorait pas, et il subsiste un vers qui prouve qu’il y avait pensé, et peut-être s’était servi de ce cas de nullité dans sa première copie ; c’est le vers d’Elmire (acte V, scène v) : Ce procédé détruit la vertu du contrat. […] Cela prouve la ressemblance.
On part de là pour prouver que toutes les pieces devroient être faites comme le Misanthrope ; & que si Moliere avoit vécu davantage, il n’auroit travaillé que dans ce genre.
Quant au fauteuil de Pézenas, il a été décrit à plusieurs reprises ; sa noblesse est prouvée, et son authenticité établie ; il est aujourd’hui populaire. […] Il figure une dernière fois dans l’inventaire de 1815, dont l’extrait suivant prouvera tout le prix que l’on attachait alors à ce meuble : « 17e VACATION, DU 13 JUILLET 1815. » « Magasin du tapissier. — Mobilier et accessoires pour le service du théâtre. […] Compagnoni se plaît à faire de ces corrections qui prouvent sa supériorité sur l’auteur qu’il traduit. […] Voilà quelques petites critiques fort aisées, et qui ne prouvent que deux choses, d’abord, que l’art est difficile, et ensuite, que M. […] Ce n’est pas tout : Molière était venu à Paris en 1651, comme je l’avais présumé par induction, et comme l’a prouvé Eudore Soulié dans ses Recherches sur Molière (page 48) : il y passa plusieurs mois.
Il n’est pas nécessaire de s’épuiser en raisonnements pour prouver qu’aucun de ces dénouements ne vaut celui de Moliere.
] La preuve que je vais donner sera tirée d’un Livre anonyme : mais n’importe ; puisqu’il est imprimé, il suffit à justifier ce que j’avance, car j’ai seulement à prouver qu’il y a des gens qui assûrent que les Comédies Italiennes représentées à Paris servirent d’original à Moliere.
C’est que les femmes font cause commune ; c’est qu’elles sont liées par un esprit de corps, par une espèce de confédération tacite, qui, comme les ligues secrètes dans un État, prouve peut-être la faiblesse du parti qui se croit obligé d’y avoir recours.