Nous avons foi, nous Français, dans l’un et dans l’autre de ces principes, et armés de ce double instrument de critique, nous ouvrons le premier théâtre comique venu, le théâtre d’Alfred de Musset, je suppose, et nous raisonnons ainsi : un poète comique peut paraître derrière ses personnages de deux manières : soit en faisant une allusion complaisante à lui-même, à sa vie, à son caractère, à ses goûts, soit en déployant avec coquetterie les grâces de son imagination et de son esprit. […] Alexandre Vinet croit ressaisir dans les idées de la morale et même de la religion les principes absolu ? […] ; 3º le moment historique (nous retrouvons une croyance, des principes, une méthode : mais cette nouvelle doctrine n’est pas encore une synthèse ; elle n’est évidemment qu’un dernier fragment de la vérité totale, de cette inconnue que nous cherchons).
Ses principes sur le bien qu’on doit accomplir, non pas seulement sur le bien moyen et ordinaire dont se contentent la plupart des hommes, mais sur le bien parfait, s’il est possible, sont absolus819. […] Quant aux intentions de Molière, elles ne furent certainement point en désaccord avec ses principes. […] Bref, les conclusions seraient, sauf quelques réserves indiquées dans le cours du présent livre830, toutes favorables à la morale de Molière, s’il ne s’agissait que de ses principes et de ses intentions, c’est-à-dire s’il n’était pas Molière. Mais que sont ses principes et ses intentions auprès de son influence ? […] Sans doute, la morale est absolument une en principes ; mais en pratique, elle n’est pas seulement double, elle est comme infinie, parce quelle est personnelle.
Comment Molière, en morale, se sert du principe : « Vivre conformément à la nature », comme d’un principe négatif, pour ruiner les préjugés de son temps, et comment il importe de distinguer ses boutades révolutionnaires de ses opinions réformatrices. […] Ce qu’il repousse énergiquement, en cette occasion comme en bien d’autres, c’est le principe métaphysique d’autorité sans contrôle, c’est l’illusion creuse, que M. […] Brunetière, qu’il se soit heurté surtout contre la religion en tant que principe réprimant. […] Il comprendra la nécessité d’un nouveau « principe réprimant », faute duquel tous les instincts mauvais ne tarderaient pas à se déchaîner. Or, le principe un peu vague, « vivre conformément à la nature », dont il s’est servi, après Rabelais et Montaigne, pour ruiner nombre de préjugés qui lui semblaient fâcheux, ne l’eût certes pas amené à un certain nombre de jugements dont nous avons pu reconnaître la haute sagesse.
Il a saisi les plaintes des Comédiens, qui se sont cru offensés de l’effronterie que j’ai eue d’attaquer leur Jeu et leur Profession : Il a répété d’après eux que j’ignorais les principes de leur Art, et que ce n’était pas à moi à en parler si légèrement. […] La noblesse et le choix des termes, et des expressions, la netteté, la concision, sont des principes que je tâche de ne point perdre de vue, comme les moyens les plus assurés d’attacher le Lecteur. […] « C’est bien à vous, ajoute mon Censeur, à parler de ce métier là ; vous qui sur ma parole en ignorez les principes, quoique dans votre Livre vous nous ayez étalé fastueusement de grands mots, pour nous faire entendre que vous y étiez un habile homme. […] Et c’est si bien la même exécution, qu’un bon Prédicateur doit exceller dans le récit d’une Pièce de théâtre ; et ainsi du contraire, supposant à l’un et à l’autre une connaissance égale des principes, et les mêmes dispositions. […] Mais dans l’un et dans l’autre genre de déclamation on observe les mêmes principes pour conduire sa voix et ses gestes.
Quand une nation se repose après une révolution ou après de grandes dissensions, le parti victorieux s’applique encore quelque temps après la victoire à exercer une espèce de vengeance morale sur les opinions qui régnaient avant le combat ; il réprouve tout le système des anciennes idées, des anciens principes en morale, en littérature, en philosophie, même dans les arts. […] Chacun voit dans quelqu’une de ces doctrines ou de ces habitudes, le principe de l’inimitié qu’il a fallu réduire à l’impuissance de nuire.
La personne humaine tend à son but à travers une route barrée ; les obstacles que la nature, dans le sens le plus large de ce mot, oppose à la liberté, voilà le sujet du drame, le principe de la contradiction. […] C’est l’auteur qui parle quand George Dandin pose en principe que le meilleur parti à prendre, c’est de se jeter dans la rivière. […] Pris en lui-même, isolé des principes qui dominent et expliquent la vie, il est faux et dangereux : il n’a pas compris l’immoralité du désespoir, il n’a pas non plus le sens de certains respects.
Mais pénétrés de ses principes, ils marchent du moins sur ses traces, et, dans la composition de leurs ouvrages, ce qui les préoccupe avant tout, c’est la peinture des caractères, des ridicules et des travers du temps. […] Le théâtre ne semblait être alors qu’une sorte d’arène politique ouverte aux auteurs pour combattre les adversaires de la révolution et propager les principes républicains. […] Les partis, mieux éclairés, cessent de recourir à la force brutale ; c’est désormais de la seule polémique qu’ils attendent le triomphe de leurs principes. […] —Très bien, répond-il; par ma naissance et ma fortune, je suis d’une certaine nuance de la chambre; par mes principes, je suis d’une autre tout à fait apposée..... […] Nous croyons devoir rappeler ici ces principes.
L’Auteur à cette occasion nous étale fastueusement dans deux ou trois endroits de grands mots, pour nous faire entendre que le Métier de Comédien a de [trop] grands principes, pour que des gens si mal élevés puissent les savoir. […] Si ce principe est vrai, les Comédiens doivent tous être de bons Acteurs, puisqu’ils n’épargnent rien pour bien élever leurs enfants. […] Comme si les principes de la déclamation étaient les mêmes dans ces deux professions si opposées.
Le roi, de son côté, fit tout ce qu’un bon chrétien doit faire. » Le 16 avril, peu après l’événement, madame de Scudéry écrivait au comte de Bussy-Rabutin : « Le roi et madame de Montespan se sont quittés, s’aimant, dit-on, plus que la vie, purement par un principe de religion. […] Puis-je me dispenser, dans un ouvrage qui a pour objet l’histoire de la société d’élite, de faire remarquer dans ces lettres de madame de Sévigné, des 28 juin et 3 juillet, la conformité des principes d’honnêteté dont elle et ses amies étaient animées, avec tes principes religieux de Bossuet.
Chaque scène est une situation, et l’on a entendu dire à un avare de bonne foi qu’il y avait beaucoup à profiter dans cet ouvrage, et qu’on en pouvait tirer d’excellents principes d’économie. […] L’homme de génie était aussi chef de troupe, et les principes de l’un étaient quelquefois subordonnés aux intérêts de l’autre. […] Ce principe est si reconnu, qu’il serait superflu de le prouver. […] Appliquons les principes aux faits. […] le parterre rit de ces saillies d’humeur, quoique au fond Alceste ait raison sur le principe.
Le dom Juan créé par Molière est aussi noble, aussi élégant dans ses manières et dans ses discours, qu’il est affreux dans ses principes et dans ses actions. […] Molière excepté, tous les imitateurs de Tirso de Molina ont, comme lui, fait de don Juan un de ces hommes qui ne sont au fond ni croyants ni incrédules, un de ces libertins de mœurs plutôt que d’opinions, à qui une vie toute de désordres a fait perdre de vue les principes religieux, sans que jamais leur esprit se soit appliqué à les combattre. […] Il lui semblait que la punition exemplaire du personnage suffisait pour empêcher la contagion de ses mauvais exemples et de ses pernicieux principes.
Pas un de leurs gestes, pas un de leurs mouvements qui fût indigne de la souveraineté du monde ; ils riaient même, ils se jouaient avec une sorte de dignité. » Ici l’auteur fait un retour vers madame de Rambouillet, pour remarquer qu’elle est de ce caractère, qu’elle descend du même principe, fille de leur discipline et de leur esprit , et ne tient pas moins de l’a magnanimité des César et des Scipion que de l’honnêteté des Livie et des Cornélie. […] « Vous avez dans l’âme, madame, tous les principes de la haute et ancienne générosité.
Don Garcie de Navarre, ou le Prince Jaloux, Comédie héroïque en cinq actes & en vers, comparée pour le fond & les détails avec une tragi-comédie italienne intitulée il Principe geloso, le Prince jaloux, par Cicognini. […] Il Principe geloso, ou le Prince jaloux, Tragicomédie, en cinq actes. […] Dans il Principe geloso, Arlequin sert d’espion au Roi ; dans le Prince jaloux, c’est un courtisan. […] Il Principe geloso est si rare, qu’il n’est connu d’aucun de nos acteurs italiens.
Aussi l’abbé Cotin, décrié par Boileau comme prédicateur et comme poète, fut joué sur le théâtre, par Molière, comme un mauvais poète, comme un pédant, et ce qui ne peut être jamais permis, à moins que la personne ne soit infâme, comme un mal honnête homme, du moins comme un homme sans délicatesse, et même sans principes.
Dans Tartuffe, il a mis en scène le plus odieux de tous peut-être, l’hypocrisie ; et, dans Le Festin de Pierre, il a, pour ainsi dire, personnifié tous les vices à la fois, en montrant un scélérat qu’aucun principe moral, aucun sentiment humain ne détourne de ses affreux penchants. […] Il ne peut pas être trop méprisé : mais il est généralement plus détesté que beaucoup d’autres qui le mériteraient peut-être davantage, et cela sans doute parce qu’il a son principe dans ce qu’il y a de plus antisocial, l’égoïsme ; qu’il est préjudiciable à autrui, plus encore qu’à celui qui en est possédé ; et qu’enfin aucun transport de l’âme ou des sens n’est là pour excuser sa triste et solitaire turpitude. […] Quel est le véritable avare, l’avare par tempérament, par habitude, et je dirais presque par principes ? […] Il faut en revenir ici aux principes que j’ai rappelés, à l’occasion de L’Avare, sur la fin et les moyens de la comédie, en ce qui regarde la leçon morale. […] Il fut historiographe des bâtiments, des arts et manufactures, secrétaire de l’Académie d’architecture, et un des huit qui formèrent, dans le principe, l’Académie des inscriptions.
Toutefois, la conception du Misanthrope peut avoir eu un autre principe : ne serait-ce pas l’intérêt commun de la société des quatre amis.