L’amour, la colère, l’envie, l’orgueil, tout cela se faisait déjà sentir sous la tente des patriarches ; et Noé ne me paraît guère avoir construit l’arche que pour les sauver du déluge. […] Étudiées dans l’histoire de l’humanité et dans la suite des siècles, elles paraissent parfaitement susceptibles de culture et de développement tout comme un rosier. […] Toute femme, selon lui, qui prend quelque soin de ne pas paraître absolument laide, est une femme perdue ; toute femme qui va au spectacle et qui se montre en public, — ceci est textuel, — se déshonore ! […] Vous paraissez bien animés. […] ——— Le jour où la femme d’un sous-lieutenant qui touche de l’État quinze cents francs pour se loger, s’habiller, et se nourrir, lui et sa famille, osera paraître en public avec un bonnet à fleurs, et une simple robe d’alépine comme la cantinière impériale qui gagne bon an mal an mille écus, ce jour-là il se sera accompli dans les mœurs une révolution auprès de laquelle 93 ne paraîtra plus qu’un badinage.
Le jour de mon départ me parut le dernier de mes jours. […] Je leur parus si infortunée qu’ils n’oserent attenter à mes jours.
Et cependant on nous assure aujourd’hui qu’il en voulait à la société de l’hôtel de Rambouillet, dissoute depuis près de quinze ans, quand Les Précieuses ridicules ont paru. […] La vérité est que madame de Sévigné, dont pas une locution n’a vieilli, Descartes, Pélisson, Pascal, Malherbe, Régnier, Corneille, avaient écrit longtemps avant qu’aucun des écrivains du siècle de Louis XIV eut paru dans la littérature, même avant le règne de ce prince.
Louis XIV parut peu touché de cette mort qu’il avait causée. […] La rupture et la lettre qui l’annonce paraissent donc être de la fin d’avril ou du commencement de mai 1671.
Eraste l’est bien moins qu’il ne le veut paroître. […] Bélise, sœur d’Eraste, paroît la larme à l’œil & le désespoir dans le cœur ; un homme qui venoit l’épouser est arrêté en route par une maladie très dangereuse. […] Damis paroît & reconnoît son oncle Lisimon : il avoue son amour.
C’était un homme de cour ambitieux de grandes places et de grandes occasions de paraître ou de servir ; au reste, fort dépensier, et propre à faire un magnifique seigneur ; aussi opposé par son brillant et par sa jeunesse, à la préciosité, que le duc de Montausier, par la rigidité de son esprit et de son caractère. […] Elle paraît avoir aussi fait grand cas de la marquise de Sablé et de la comtesse de Maure, fort recherchées alors comme beaux esprits. […] Segrais, âgé de vingt-six à trente-six ans, était son secrétaire, sous le titre de son gentilhomme ordinaire, il paraît qu’il a revu les écrits de la princesse, sans en avoir fait néanmoins disparaître les imperfections et les négligences qui caractérisent d’ordinaire les ouvrages venant de si haut.
Dans quelques autres il fait paroître un Dieu qui raconte au spectateur ce qui s’est passé avant le commencement de l’action : tel est celui du Mercator & de l’Amphitrion. […] Je remarque que lorsqu’on veut préparer le public à quelque nouveauté suspecte, on commence à la faire paroître sur les petits théâtres : là, elle se fait peu à peu des partisans ; le nombre augmente insensiblement, & quand son parti est assez fort, on l’expose sans crainte au grand jour. […] Si-tôt que tu les verras paroître, tu sortiras sans les écouter, en criant tout haut, c’est la même chose, c’est la même chose ; & il faut l’écouter pour voir si c’est la même chose. […] Licandre paroît & chante.
Cessez sur-tout de donner à votre genre le titre fastueux de genre philosophique, parceque je vous prouverai, lorsque vous le voudrez, qu’il y a plus de philosophie dans la moindre des farces de Moliere (ces productions si méprisées par vous), que dans toutes les pieces qui ont paru depuis la mort de ce grand Homme. […] Il paraît se déclarer fortement contre ce genre, dont la petite comédie de Nanine tient beaucoup en quelques endroits. […] Valere lui annonce qu’on a donné des ordres pour s’assurer de sa personne : il est entouré d’une épouse, d’une mere, d’un frere, d’un fils, d’une fille, d’un ami, qui déplorent son malheur, qui l’exhortent à prendre la fuite, quand Tartufe, accompagné d’un Exempt, paroît pour l’arrêter. […] Le lecteur a sans doute remarqué qu’aucune femme ne paroît dans le courant de la piece.
Parmi ces types créés par le caprice du génie, les uns sont attrayants et nous séduisent par le charme de leurs actions et de leurs paroles, tandis que d’autres nous paraissent odieux ou ridicules ; et nous sommes trop charmés par le spectacle pour séparer, dans cette affection ou cette répulsion momentanée qu’inspirent ces agréables fantômes, le bien du mal et les défauts des qualités. […] Dès 1696, Perrault, dans Les Hommes illustres qui ont paru en France pendant le dix-septième siècle, disait en parlant des comédies de Molière : « On peut dire qu’elles furentd’une grande utilité pour bien des gens. » — De Cailhava, De l’Art de la Comédie, liv. […] Il est encore plus éloigné d’employer pour la flatter et pour la séduire le jargon de la dévotion ; ce n’est point par habitude qu’il le parle, mais avec dessein, et selon qu’il lui est utile, et jamais quand il ne servirait qu’à le rendre très-ridicule… Il ne s’insinue jamais dans une famille où se trouvent tout à la fois une fille à pourvoir et un fils à établir : il y a là des droits trop forts et trop inviolables ; on ne les traverse point sans faire de l’éclat, et il l’appréhende ; sans qu’une pareille entreprise vienne aux oreilles du prince, à qui il dérobe sa marche, par la crainte qu’il a d’être découvert et de paroître ce qu’il est. » La Bruyère, Les Caractères, De la Mode. […] « Jusque-là, il y avoit eu de l’esprit et de la plaisanterie dans nos comédies ; mais il y ajusta une grande naïveté, avec des images si vives des mœurs de son siècle, et des caractères si bien marqués, que les représentations sembloient moins être des comédies que la vérité même : chacun s’y reconnoissoit, et encore son voisin, dont on est plus aise de voir les défauts que les siens propres. » Perrault, Les Hommes illustres qui ont paru en France pendant le dix-septième siècle, article J.
Cette piece, composée d’après tant d’ouvrages différents, parut pour la premiere fois à Paris, sur le théâtre du Palais Royal, le 2 Mai 1671. […] Disons, en passant, que cette maniere d’animer la scene paroît un peu forcée sur nos petits théâtres, lorsqu’elle dure trop long-temps. […] Antiphon s’est marié pendant l’absence de son pere : on vient lui annoncer que son pere est arrivé, & qu’il va paroître. […] Il faut pourtant paroître ferme au premier choc, de peur que, sur votre foiblesse, il ne prenne le pied de vous mener comme un enfant. […] Alors la piece de Térence devoit présenter aux Romains une fable aussi naturelle que celle de Moliere dut le paroître peu dans sa nouveauté.
Mais si les alexandrins nous ont paru peu favorables à l’expression du pathétique, c’est déjà une chose comique en soi, que de voir un vers tellement symétrique par sa nature, obligé de s’adapter de force aux tours familiers de la conversation. […] L’usage de choisir souvent la rue pour le lieu de la scène, usage que nous ont transmis les Latins, me paraît, dans nos mœurs, choquer la vraisemblance. […] Ce fut assez longtemps après la mort de Molière que parut Regnard, à qui l’on accorde d’ordinaire le second rang parmi les comiques français. […] Ce fut à cette époque que l’on vit paraître le caractère de l’homme à bonnes fortunes, du favori des femmes, qui étale d’un ton blasé la foule de ses trop faciles conquêtes. […] Les deux drames dont nous venons de parler produisirent, lorsqu’ils parurent, une sensation peu méritée ; mais il y a longtemps qu’on les a mis à leur place.
Grichard ne doit jamais regarder quelqu’un en face, & le reconnoître, puisque dès l’instant que l’Olive paroît devant lui sous le déguisement d’un Maître à danser, il le regarde très bien en face. […] Quelque temps après, l’Olive paroît aux yeux de M.
Comme il persiste dans la résolution de la voir, Laurette sort pour l’avertir, dit-elle, mais bien plutôt pour l’empêcher de paroître ; quand le hasard la conduit. […] Elle paroît malgré Laurette, qui craint toujours une explication. […] « Mon pere, après avoir eu le malheur de vous déplaire, je n’ose paroître à vos yeux ; mais je crois devoir vous avertir de ne pas ajouter foi à ce que Frontin pourra vous dire...
Elle fit ensuite partie des divertissements de l’Isle enchantée 22, & parut sur le théâtre du Palais Royal avec quelques changements, le 15 Novembre de la même année. […] J’étois comme ces petites maîtresses qui, pour paroître avoir un pied en miniature, portent des mules qui couvrent seulement le bout des doigts. […] Peu à peu cette tumeur grossit, ensuite elle mûrit, ensuite elle creva, ensuite parut la matiere ; mais ce ne fut que huit jours après le coup de forme.
« Le drame s’ouvre par un entretien que le roi veut bien accorder au valet de Don Juan : Sa Majesté paraît choquée du libertinage de ce jeune seigneur. […] Debout dans un baril défoncé, tenant sa lanterne élevée, Arlequin paraît sur les flots, prend terre, fait une culbute, et se trouve sur ses pieds, hors du baril. […] Le roi paraît ensuite ; Arlequin se jette à ses pieds, disant : “Ô prince !
Après délibération, il m’a paru celui qui était pour moi le plus commode. […] Quand ils travaillent pour eux, il leur paraît qu’ils ne font rien. […] La formule, quoiqu’elle puisse paraître insuffisamment élogieuse, est juste. […] Encore qu’Arnolphe ne puisse guère compenser le désavantage de l’âge par une supériorité intellectuelle, encore est-il que le désavantage et le ridicule de l’âge paraîtraient moins énormes à une intellectuelle qu’il ne le paraît à une simple. […] Que tous ces jeunes fous me paraissent fâcheux !