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155. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

On a dit que Molière avait été obligé de former son public. […] Les modifications que l’on serait obligé de faire subir au projet arrêté entraîneraient indubitablement de nouvelles dépenses ; mais cette difficulté serait, je le crois, facilement écartée.

156. (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35

Je ne vous souhaite pourtant pas, Messieurs, d’être obligé de le lire : rien, à vrai dire, n’est plus ennuyeux. […] Quant à l’imperfection de leur mécanisme théâtral, elle est d’autant plus sensible que les données même de leurs sujets les obligeaient à de multiples changements de décors.

157. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

Monsieur Bobinet représente au naturel cette classe d’êtres malheureux, que la misère oblige à vendre du latin aux enfants de famille ; que leurs élèves détestent, tourmentent, s’ils n’en ont fait leurs complaisants et leurs esclaves ; que les parents traitent comme les moins utiles de leurs valets, et qui, pour se maintenir dans cet agréable poste, font bassement la cour à tous les habitants de la maison, sans oublier le petit chien, le singe ou le perroquet. […] Leurs ennemis sont les mêmes : c’est l’altière Philaminte, qui veut disposer de sa fille en faveur d’un autre ; c’est la jalouse Armande, qui seconde les projets de sa mère, afin que Clitandre lui reste ou lui revienne ; c’est le ridicule et odieux Trissotin, qui, ne voyant que la dot, épouserait aussi volontiers l’aînée que la cadette, mais qui est obligé de s’attacher aux volontés toutes puissantes de la mère. […] Les notaires figurent souvent sur la scène ; ils y viennent prêter leur ministère à ces mariages qui sont le dénouement obligé de la plupart de nos comédies.

158. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489

Il la fait remarquer au Maréchal, & lui dit ensuite, avec un air de vérité, que notre héroïne étant un jour à table, en déshabillé, devant une jatte de crême qu’elle distribuoit à son mari & à ses enfants, une épingle, trop foible pour soutenir un énorme poids, avoit laissé tomber sa gorge, & qu’afin de ne point scandaliser ses gens, ses enfants & leur précepteur, elle avoit été obligée de la relever bien vîte pêle mêle avec ses larcins.

159. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. Des Pieces intriguées par les Maîtres. » pp. 151-168

Oronte est obligé, malgré lui, de soutenir le mensonge qui le jette dans un grand embarras, sur-tout lorsque la vieille, écartant tout le monde, se trouve tête à tête avec lui.

160. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVIII. De l’exposition des Caracteres. » pp. 433-447

Lisimon veut entretenir Lisette, il offre de lui donner un carrosse, des habits, des bijoux brillants, une maison somptueuse, pour avoir le droit d’aller le soir souper chez elle ; Lisette refuse : il la presse si vivement qu’elle est obligée d’appeller au secours.

161. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276

. — Songez-vous bien, lui dit-il, à quoi vous voulez m’obliger ?

162. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

Lorsque Pascal écrivait aux jésuites : « Vous avez bien mis ceux qui suivent vos opinions probables en assurance du côté des confesseurs, mais vous ne les avez point mis en assurance du côté des juges, de sorte qu’ils se trouvent exposés au fouet et à la potence en suivant vos probabilités » ; lorsqu’il ajoutait : « Obligez les juges d’absoudre les criminels qui ont une opinion probable, à peine d’être exclus des sacrements, afin qu’il n’arrive pas, au grand mépris et scandale de la probabilité, que ceux que vous rendez innocents dans la théorie, soient Fouettés ou pendus dans la pratique9 » ; quand Pascal flagellait ainsi les jésuites, il s’armait d’une sanglante ironie, mais certes il n’y mettait pas de gaieté ; il n’y a donc point là de comique. […] L’oncle se retire devant le neveu, et le maître du voleur l’oblige à restituer la marmite. […] Sauf la gaieté obligée de la soubrette, tous les personnages sont sérieux, la mère et le fils par leur bigoterie, le reste de la famille par sa haine pour l’imposteur, et le beau-frère par ses sermons, où il prêche avec tant d’onction que les dévots de cœurs ne doivent Jamais contre un pécheur avoir d’acharnement, Mais attacher leur haine au péché seulement91.

163. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

Une vieille femme dont les charmes usés étaient obligés d’avoir recours à un extérieur de religion pour maintenir son autorité sur son amant, prévalut contre le génie et l’autorité de Molière. […] C’est un bel éloge donné aux dames de l’antiquité, qu’un Dieu pour les séduire ait été obligé de prendre ce moyen tombé en désuétude depuis lors. […] On sent sous le masque de ce Jupiter le roi Louis XIV dans tout son éclat ; et l’Amphytrion est devenu un des époux de sa cour galante, obligé de tolérer ce qu’il ne peut empêcher. […] Cette manie prit un caractère si violent, que la police fut obligée de s’en mêler. […] Mignaud, son adorateur : « En vérité, monsieur, je ne vois pas la raison qui vous oblige, lorsque je vous en prie, de vouloir refuser de donner un bon tour à une méchante affaire.

164. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

Nous savons aussi qu’en 1637, il obtint la survivance de l’emploi paternel, ce qui l’obligea, vers 1641, à suivre Louis XIII dans ce long voyage de Narbonne qui dura presque un an. […] Mais abrégeons : cette foule devient si pressante, que Timon est obligé de faire place nette à coups de hoyau. […] Aussi, le 5 février 1669, Le Tartuffe put-il être mis en pleine liberté, sans être cette fois obligé de dissimuler un nom qui, depuis cinq ans, volait de bouche en bouche. […] S’il eût été amoureux de quelque dame qui eût eu quelque léger défaut, ou en sa beauté, ou en son esprit, ou en son honneur, toute la violence de la passion n’eut pu l’obliger à trahir ses sentiments. […] Par conséquent, la pièce était terminée avant la date du 29 novembre, sauf les retouches obligées.

165. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222

Le sieur Duchemin, comédien, qui savoit faire un bon usage des leçons qu’il avoit reçues dans sa jeunesse des compagnons de Moliere, nous a dit que Raisin avoit toujours joué le rôle d’Harpagon tel que nous l’avons imprimé, & que lui-même il seroit fort embarrassé s’il étoit obligé d’écouter tout ce qu’on fait dire à Maître Jacques contre toute vraisemblance.

166. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302

Diderot suppose obligé de prononcer, puisqu’il peut encore feindre de combattre vigoureusement, n’alléguer pourtant que des raisons foibles, & voir augmenter sa gloire sans rien perdre de ses intérêts.

167. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416

Au lieu qu’un caractere opposé simplement à un caractere principal, n’étant pas obligé d’être aussi grand, aussi vigoureux que lui, est dispensé, pour figurer dignement à ses côtés, de l’éclipser, ou de se faire écraser lui-même.

168. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. » pp. 5-19

Tu m’avois promis, lâche, & j’avois lieu d’attendre, Qu’on te verroit servir mes ardeurs pour Léandre ; Que du choix de Lélie, où l’on veut m’obliger, Ton adresse & tes soins sauroient me dégager ; Que tu m’affranchirois du projet de mon pere : Et cependant ici tu fais tout le contraire !

169. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99

Elle est toute résignée, quand l’arrivée de son pere l’oblige à fuir.

170. (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-

Aussi ne daigne-t-elle pas se défendre ; le danger est nul, elle ne tient pas à Alceste ; et d’ailleurs elle sait que l’accusateur, obligé de pardonner, pardonnera sans condition et finira par demander pardon lui-même : elle a raison.

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