Quarante mille écus en billets au porteur ; Cette lettre, Que dans le moment même on vient de me remettre, En est un sûr garant.
Un jour que Moliere se presenta pour faire le lit du Roi, R*** aussi Valet-de-Chambre de Sa Majesté, qui devoit faire le lit avec lui, se retira brusquement, en disant qu’il ne le feroit point avec un Comédien ; Bellocq s’approcha dans le moment, & dit : Monsieur de Moliere, vous voulez bien que j’aie l’honneur de faire le lit du Roi avec vous ?
On touchoit au moment fixé pour remettre les ouvrages, quand quelques amis, qui avoient vu mes réflexions sur la comédie en général & sur Moliere en particulier, me demanderent si j’avois travaillé pour le prix.
Vous l’allez savoir par le billet qu’elle a écrit à Clitandre : « Pour l’homme aux rubans verts (c’est Alceste), il me divertit quelquefois avec ses brusqueries et son chagrin bourru ; mais il est cent moments où je le trouve le plus fâcheux du monde. » Enfin, les perfidies de Célimène sont découvertes elle s’est jouée de tous ses amants ; ils le savent, ils en ont la preuve écrite. […] Par moments, les souvenirs de sa jeunesse l’élèvent au-dessus de lui-même.
Il ressemble au savetier de la fable qui perdit la gaieté, l’appétit et le sommeil, Du moment qu’il gagna ce qui cause nos peines. […] Sans recherche dans mes habits et dans mes manières, j’avais des ruches, des brebis, et du marc d’olives en abondance ; mais depuis que j’ai été assez sot pour prendre à la ville une femme dépensière, délicate, et plus glorieuse que la superbe Cæsyra, enfin, la nièce de Mégaclès, de ce grand Mégaclès, moi qui étais un bon villageois, je n’ai point un moment de bon temps. » 6.
Un honnête-homme, frère de ce prétendu malade, qui se trouve là dans ce moment, le détourne de le prendre. […] Plusieurs étaient d’avis qu’on laissât toujours entrer la maison du Roi ; mais Molière, qui était ferme dans ses résolutions, leur dit que, puisque le Roi avait daigné leur accorder cet ordre, il fallait en presser l’exécution jusqu’au bout, si Sa Majesté le jugerait à propos ; et je pars dans ce moment, leur dit-il, pour l’en informer. […] Tome II, p. 169-170 C’est dans la troisième Scène du Sicilien, plaisamment imaginée pour procurer à Adraste le moment de prendre ses mesures avec Isidore, que l’on trouve cette phrase passée en proverbe, assassiner, c’est le plus sûr. […] Un moment après, il songe qu’il lui en coûterait trop, et que cette maxime sera tout aussi lisible, en l’écrivant avec de l’encre ordinaire.
Les lettrés n’ont certainement pas perdu le souvenir d’une élude sur Molière publiée dans le numéro du journal le Temps du 19 mars 1882, et dont celle qui m’occupe en ce moment nous rend par endroits comme un écho affaibli. […] Molière, cette fois, pensa moins à son père qu’à sa fille ; ce fut, en effet, Madeleine Molière qui profita de cet acte de prévoyance. » Pocquelin père, quand il fit cet emprunt, avait soixante-quatorze ans ; il était sur le bord de sa tombe, car il mourut moins de six mois après le premier prêt fait par Rohault et deux mois seulement après le second, c’est-à-dire au moment même où les travaux qui avaient motivé l’emprunt arrivaient à leur terme. […] Cet exemplaire, un moment possédé par Pont-de-Vesle, fut une des curiosités les plus attrayantes du Musée Molière, organisé en 1873, au Théâtre-Italien, à l’occasion du deuxième centenaire de la mort du grand poète : il appartenait alors à Mme de Maindreville. […] » Nous reviendrons sur ce point : poursuivons, pour le moment, l’exposé de la donnée de M. du Boulan.
Il prie le Seigneur de lui rendre sa premiere force, afin qu’il puisse employer ses derniers moments à délivrer les Hébreux de l’esclavage.
vraiment je devine pourquoi, c’est parceque vous me faites jouir en ce moment de la lumiere du jour.....
Il s’informa quel prix l’on mettoit ordinairement à la rédemption des captifs : il crut le pouvoir fournir, en retranchant quelque chose à ses plaisirs ; &, sans perdre un moment, il s’employa avec tant de succès auprès du Marchand, qu’il obtint ce qu’il desiroit pour la somme de cent quarante ducats.
Supposons que le sénat comique vous soit favorable, vous n’aspirez plus qu’au moment d’être joué.
Cette espèce de ridicule ne se trouve point dans des princes, ou dans des hommes élevés à la Cour, qui couvrent toutes leurs sottises du même air et du même langage ; mais ce ridicule se montre tout entier dans un bourgeois élevé grossièrement, et dont le naturel fait à tout moment un contraste avec l’art dont il veut se parer. […] Un honnête homme, frère de ce prétendu Malade, qui se trouve là dans ce moment, le détourne de le prendre, dont l’apothicaire s’irrite, et lui dit toutes les impertinences dont les gens de sa sorte sont capables.
Combien je souhaiterais à la tragédie des Français, et même à leur comédie en habit de cour, un peu de cette vie dans les détails, de cette réalité, de cette manière de saisir et d’arrêter le moment présent. […] Ce qui fait tomber les comédiens dans ce défaut, c’est, je crois, un sentiment confus que les formes conventionnelles de la poésie étouffent le plus souvent les mouvements de la nature ; pour peu donc que le poète les délivre un instant de cette contrainte, aussitôt ils se donnent carrière, et entassent sur un de ces moments d’abandon si rares tout le superflu de vie qu’ils avaient retenu en eux-mêmes, et qui devrait être répandu sur l’ensemble de leur jeu ; de là vient que dans leurs tours de force ils passent souvent à côté du vrai.
Il fut assisté quelques moments par deux de ces sœurs religieuses qui viennent quêter à Paris pendant le carême, et qu’il logeait chez lui. […] Mais la folie du bourgeois est la seule qui soit comique, et qui puisse faire rire au théâtre : ce sont les extrêmes disproportions des manières et du langage d’un homme, avec les airs et les discours qu’il veut affecter, qui font un ridicule plaisant ; cette espèce de ridicule ne se trouve point dans des princes ou dans des hommes élevés à la cour, qui couvrent toutes leurs sottises du même air et du même langage ; mais ce ridicule se montre tout entier dans un bourgeois élevé grossièrement, et dont le naturel fait à tout moment un contraste avec l’art dont il veut se parer.
Il existait depuis quelque temps, entre eux et Molière, une guerre sourde qui n’attendait que le moment d’éclater.
« La terre s’ouvre et l’abîme, » est-il écrit, au moment que le héros de Molière donne la main au Commandeur : ne le rendra-t-elle jamais ?