Le Mariage forcé, Dorimène.
À la vingtième page, il nous prépare adroitement au mariage de Molière : c’était un endroit délicat à toucher ; car le Public a de fâcheuses préventions sur cet article : et il n’aurait pas été mauvais de produire des pièces justificatives de ce qu’avance l’Auteur pour anéantir le préjugé général.
Comme il a épousé en secret Elise, il croit que son mariage n’est plus caché, & le découvre lui-même, après le quiproquo le plus plaisant.
Regnier le pere, qui étoit un homme de plaisir, fit bâtir, en 1573, un jeu de paume des démolitions de la citadelle de Chartres, qui lui furent données par le crédit de l’Abbé Desportes son beau-frere ; &, comme ce jeu portoit le nom de Tripot-Regnier, on a dit que le Poëte satyrique étoit fils d’un Tripotier : cependant son pere s’étoit qualifié dans son contrat de mariage d’honorable homme, titre qui dans ce temps-là ne se donnoit qu’aux plus nobles bourgeois ; & son frere, Antoine Regnier, fut Conseiller Elu dans l’Election de Chartres.
Valerio prie Diamantine de se retirer, et lui promet d’avancer son mariage.
L’autre est un mariage pour mon frère.
Premiérement je me souviens que l’autre finit par un mariage.
Cependant, tous les Grands de Castille ne voyant pas de Rois voisins qui pussent épouser leur Reine, prétendant à l’envi l’un de l’autre à ce mariage, & étant prêts de former une guerre civile à ce sujet, les Etats du Royaume la supplient de choisir un mari pour éviter les malheurs qu’ils prévoient devoir naître.
Il a versifié ce que Molière n’avait eu le temps que d’écrire en prose ; il a supprimé un des prétendants à la main de la princesse, et donné à l’autre un commencement d’amour pour Aglante, qui rend leur mariage au dénouement plus naturel et plus intéressant ; enfin, il a resserré en trois actes bien remplis la pièce divisée par Molière en cinq actes trop courts et pourtant quelquefois trop vides.
A l’instant Flaminia passe de l’indifférence à l’amour le plus violent ; &, après avoir prié Scapin de détourner Lélio de ce mariage, & celui-ci ayant refusé de se charger de cette commission, crainte de déplaire à son maître, elle prend sur elle de lui écrire & de lui envoyer sa lettre par Violette sa suivante.
Voici nos observations sur la première : En 1677, quand Phèdre a paru, il y avait trente-deux ans que la société de Rambouillet était dissoute par le mariage de Julie : il y en avait douze que la marquise n’existait plus ; huit que la duchesse de Montausier, dernier reste de la famille passait au lit une vie malade et sans espérance ; si, qu’elle était morte.
Séparez Don Quichotte de son écuyer, vous n’avez plus qu’un fou inutile qui se perd dans les espaces imaginaires, et qui reste brisé sans que nul le relève, sous l’aile du moulin à vent ; séparez Don Juan de Sganarelle, vous n’avez plus qu’un libertin obscur qui se cache dans l’ombre, qui fait tous ses coups à la sourdine, que rien n’explique et qui s’en va au hasard, apportant aux premières venues, son éternelle proposition de mariage. […] Même, quand on le joue, il perd la moitié de son charme, car le ballet est fait surtout pour être représenté, c’est-à-dire chanté, mimé, dansé, paré, en grand habit. — Quand il improvisait, en trois jours, les trois actes de L’Amour médecin, Molière se mettait au niveau des maîtres qui avaient inventé Les Noces de Village, mascarade ridicule pour le château de Vincennes ; il se rappelait que lui-même il avait fait le ballet du Mariage forcé dans lequel ballet il avait créé le rôle de Sganarelle, entre mademoiselle Béjart, mademoiselle de Brie et mademoiselle du Parc, assistées du comte d’Armagnac, du marquis de Villeroy, du duc de Luynes et du duc de Saint-Aignan. […] Tout ce qui se passe après la demande en mariage de Lauzun est, comme tout le reste, parfaitement absurde. […] Non, non, ce n’est pas là un marquis des petits appartements, un Lauzun aimé des princesses ; Don Juan n’est même pas un jeune homme, si jamais il a été jeune ; ce n’est pas là un homme amoureux, c’est un homme ennuyé ; pour suffire à ces conquêtes nombreuses, sitôt faites et sitôt oubliées, cet homme n’a plus qu’une seule ruse à son service, le faux mariage.
d’un côté l’amour, la compassion, la violence que l’on me fait pour ce mariage : d’un autre côté, la considération d’un pere qui m’a toujours traité avec tant de douceur, & qui a eu pour moi toutes les condescendances qu’on peut avoir pour un fils.
Ou ne rentre point ici dans le détail de tout ce que Molière a dit d’excellent sur l’homme, sur la femme, sur l’amour, sur le mariage, sur les ouvrages de l’esprit, sur la patrie et sur la religion, car ce serait recommencer ce livre ; mais on répète que des pensées si hautes et si justes, exprimées avec tant de génie, même quand elles n’ont la prétention que de divertir, font penser, et penser utilement.
C’est quand, en même temps, On fait sympatiser, pourvu qu’un tiers y trempe, Un mariage en huile avec un en détrempe ; Quand une femme prend un galant à son choix, Que d’un lit fait pour deux, elle en fait un pour trois ; Et qu’enfin se faisant consoler de l’absence...
Qu’on ne s’imagine pas non plus que Molière prétende, comme le bonhomme Chrysale, réduire le savoir des femmes À connaître un pourpoint d’avec un haut-de-chausse ; seulement il ne veut pas qu’elles poussent l’amour du grec jusqu’à embrasser des pédants, et surtout à leur donner leurs filles en mariage.