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154. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50

Ménalque descend son escalier, ouvre la porte pour sortir ; il la referme : il s’apperçoit qu’il est en bonnet de nuit ; &, venant à mieux s’examiner, il se trouve rasé à moitié : il voit que son épée est mise du côté droit, que ses bas sont rabattus sur ses talons, & que sa chemise est pardessus ses chausses. […] de quel droit l’insulte-t-il ici publiquement ?

155. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184

Et de quel droit, Madame ? […] de quel droit, petit perfide !

156. (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314

Chapelle était fils de Mr Luillier, sans pouvoir être son héritier de droit. […] Molière, né avec des mœurs droites, et dont les manières étaient simples et naturelles, souffrait impatiemment le Courtisan empressé, flatteur, médisant, inquiet, incommode, faux ami. […] Incommodés, ou non, il faut être prêts à marcher au premier ordre, et à donner du plaisir quand nous sommes bien souvent accablés de chagrin ; à souffrir la rusticité de la plupart des gens avec qui nous avons à vivre, et à captiver les bonnes grâces d’un public, qui est en droit de nous gourmander pour l’argent qu’il nous donne. […] Cependant sa famille m’a si positivement assuré du contraire que je me crois obligé de dire que Molière fit son Droit avec un de ses camarades d’Étude ; que dans le temps qu’il se fit recevoir Avocat ce camarade se fit Comédien ; que l’un et l’autre eurent du succès chacun dans sa profession : Et qu’enfin lorsqu’il prit fantaisie à Molière de quitter le Barreau pour monter sur le Théâtre, son camarade le Comédien se fit Avocat.

157. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29

Jettons un coup d’œil sur celle qui jouit d’une plus grande réputation, & voyons si, par elle-même, ou par ses succès, elle a droit d’accréditer ce genre.

158. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. » pp. 106-124

Comme de pareilles poursuites exposent ordinairement une honnête femme à des bruits fâcheux auxquels elle n’a pas contribué, j’ai eu quelquefois envie de lui faire dire par mes freres, que je trouve fort mauvais qu’il en use de cette maniere ; mais considérant qu’il s’ensuit souvent des réponses dures, & que des duretés on en vient ordinairement aux mains, j’ai mieux aimé, crainte de scandale, m’adresser à vous, dont il est peut-être l’ami, & qui êtes en droit, par votre caractere, de lui faire des réprimandes.

159. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499

J’entends plusieurs personnes s’écrier qu’il faut protéger le théâtre de la nation, lui conserver ses droits, le faire jouir d’une magnificence, d’une supériorité, d’une pompe imposante.

160. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

La comédie française s’en montra plus d’une fois jalouse : les Italiens jouaient des pièces françaises ; les comédiens français prétendirent qu’ils n’en avaient pas le droit.

161. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

Le sens droit de Madame Jourdain, la complaisance intéressée de Dorante, la gaieté ingénue de Nicole, le bon esprit de Lucile, la noble franchise de Cléonte, la subtilité féconde de Covielle, et la burlesque vanité des différents maîtres d’arts et de sciences, jettent encore un nouveau jour sur le caractère de M.  […] Cela m’appartenait de droit, il est permis de reprendre son bien partout où on le trouve. » En donnant l’extrait de La Sœur, comédie de Rotrou, t. 

162. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41

Euclion, avec sa marmite pleine d’or, est sans doute un avare fort comique ; mais il n’est pas amoureux en même temps, pour montrer que les ridicules les plus divers et les plus contradictoires s’assemblent dans les âmes qui ont quitté le droit chemin de la raison ; il est volé par celui qui lui enlève sa fille103, et l’on rit de voir ce rapace vieillard pleurer ridiculement sa marmite et son honneur.

163. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Certes, s’ils se bornaient à railler ces esprits positifs et raisonneurs, qui, avec le calme sourire du bon sens triomphant, demandent à la poésie une fin pratique en dehors d’elle-même ou l’exposition logique d’une idée claire, renvoyant aux Petites-Maisons les Aristophane et les Shakespeare ; s’ils se bornaient comme Goethe à dire à ces sages : Vous oubliez que l’imagination a ses lois propres auxquelles la raison ne peut pas et ne doit pas toucher, que la fantaisie a la puissance et le droit d’enfanter des créations destinées à rester, pour la raison, des problèmes éternels, et qu’une production poétique est d’autant plus haute, plus large et plus profonde qu’elle échappe davantage à la mesure et à la portée de l’intelligence commune ; s’ils se bornaient à cela, certes il faudrait les remercier. […] Mais aux philosophes, à ce qu’il paraît, il faut un commentaire ; ils ont le droit de l’exiger, et Uranie ne doit pas se contenter de les renvoyer à la splendeur éclatante du texte.

164. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

Pour s’attacher au mal, il n’y a qu’à suivre tout droit la route des joyeuses émotions que l’auteur sait imposer à son public ; tandis que pour discerner et apprécier le bien caché sous ces excellentes plaisanteries, il faut un effort de réflexion dont on est d’autant plus incapable qu’on est mieux charmé.

165. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

qu’il est bien peu vrai que ce qu’on doit aimer   Aussitôt qu’on le voit prend droit de nous charmer,   Et qu’un premier coup d’oeil allume en nous les flammes   Où le ciel en naissant a destiné nos âmes !

166. (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-

Personne n’était plus en droit que Molière de traduire devant le parterre la manie du bel esprit ; la franchise de son langage et la force de sa raison contrastaient singulièrement avec les idées alambiquées et le style prétentieux, familiers à l’un des plus célèbres salons de l’époque. […] Quoi qu’il en soit, il parait qu’il renonça formellement au théâtre, afin de pouvoir jouir des droits que l’église refusait alors aux comédiens.

167. (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116

Luillier, sans pouvoir être son heritier de droit ; mais il auroit pû lui laisser les grands biens qu’il possedoit, si par la suite il ne l’avoit reconnu incapable de les gouverner : il se contenta de lui laisser seulement huit mille livres de rente, entre les mains de personnes qui les lui payoient regulierement. […] Grimarest dit de plus sur le témoignage de la famille de Moliere, qu’il fit son Droit avec un de ses Camarades d’étude ; que dans le temps qu’il se fit recevoir Avocat, ce Camarade se fit Comedien ; que l’un & l’autre eurent du succès chacun dans sa Profession & qu’enfin lors qu’il prit fantaisie à Moliere de quiter le barreau pour monter sur le Théatre, son Camarade le Comedien se fit Avocat. […] Moliere né avec des mœurs droites, & dont les manieres étoient simples & naturelles, souffroit impatiemment le Courtisan empressé, flateur, médisant, inquiet, incommode, faux ami. […] Incommodez ou non, il faut être prêts à marcher au premier ordre, & à donner du plaisir quand nous sommes bien souvent accablez de chagrin ; à souffrir la rusticité de la plûpart des gens avec qui nous avons à vivre, & à captiver les bonnes graces d’un Public, qui est en droit de nous gourmander pour l’argent qu’il nous donne.

168. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. De l’Exposition. » pp. 139-164

Qui de nous deux à l’autre a droit de faire loi ?

169. (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464

Il fallait qu’à cette époque la législation et l’usage n’eussent pas encore bien établi les droits de la propriété littéraire, du moins quant à l’impression des ouvrages dramatiques ; car Neufvillenaine, en faisant imprimer, à son profit sans doute, la pièce d’un autre, crut faire la chose du monde la plus simple et la moins sujette à contestation.

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