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220. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [65, p. 101-102] »

Ménage* lui répondit : madame, j’ai vu la pièce, elle est parfaitement belle : on n’y peut rien trouver à redire ni à critiquer.

221. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473

Alors Monsieur de Sotenville acheve de le désespérer, en lui disant : Tout beau ! […] Tout beau.

222. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. Du Genre mixte. » pp. 241-252

Lélie est amoureux de Célie ; son valet Mascarille favorise sa passion : tous deux veulent enlever la belle esclave des mains de Trufaldin. […] Il feint de connoître à cette belle du talent pour la magie blanche, & la consulte sur le sort que doit attendre un amant persécuté par un Argus sévere.

223. (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682

Ainsi il se fit remarquer à la Cour pour un homme civil et honnête, ne se prévalant point de son mérite et de son crédit, s’accommodant à l’humeur de ceux avec qui il était obligé de vivre, ayant l’âme belle, libérale ; en un mot, possédant, et exerçant toutes les qualités d’un parfaitement honnête homme. […] Son Altesse Royale s’applaudit du choix qu’il avait fait d’eux, puisque le Roi les trouvait capables de contribuer à ses plaisirs, et particulièrement à toutes les belles Fêtes qui se faisaient à Versailles, à S.

224. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [1, p. 33] »

« Il n’était (Molière) ni trop gras, ni trop maigre ; il avait la taille plus grande que petite, le port noble, la jambe belle ; il marchait gravement, avait l’air très-sérieux, le nez gros, la bouche grande, les lèvres épaisses, le teint brun, les sourcils noirs et forts, et les divers mouvements qu’il leur donnait lui rendaient la physionomie extrêmement comique.

225. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [48, p. 80-81] »

Vous savez que Labarre224 et Florimont225 sont de ses amis ; qu’elle n’est point belle, que c’est un vrai squelette, et qu’elle n’a pas le sens commun.

226. (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -

Les belles lettres avoient orné l’esprit du jeune Pocquelin ; les préceptes du philosophe lui apprirent à raisonner. […] Chaque scéne produit un incident nouveau, & ces incidens développés avec art, aménent insensiblement un des plus beaux dénouemens qu’on ait vûs sur le théatre françois. […] Il n’étoit ni trop gras, ni trop maigre ; il avoit la taille plus grande que petite, le port noble, la jambe belle ; il marchoit gravement, avoit l’air très-sérieux, le néz gros, la bouche grande, les lévres épaisses, le teint brun, les sourcils noirs & forts, & les divers mouvemens qu’il leur donnoit lui rendoient la phisionomie extrêmement comique. […] Il eut même des difficultés à surmonter pour y réussir ; & ne se corrigea de cette volubilité, si contraire à la belle articulation, que par des efforts continuels, qui lui causerent un hoquet qu’il a conservé jusqu’à la mort, & dont il sçavoit tirer parti en certaines occasions. […] L’ignorance & l’erreur, à ses naissantes piéces, En habits de marquis, en robes de comtesses, Venoient pour diffamer son chef-d’œuvre nouveau ; Et secouoient la tête à l’endroit le plus beau.

227. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [78, p. 118-119] »

Tartufoli, signor Nuncio ; tartufoli, s’écriaient les courtisans de l’envoyé de Rome, en lui présentant les plus belles.

228. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [87, p. 131-132] »

Ils avaient cependant poussé si loin la raillerie, que Molière, touché de la patience de La Fontaine, ne put s’empêcher d’en être piqué pour lui, et de dire à Descoteaux, en le tirant à part au sortir de table : Nos beaux esprits ont beau se trémousser, ils n’effaceront pas le bonhomme.

229. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre V » pp. 48-49

le voici : L’hôtel de Rambouillet nous offre d’abord le spectacle d’une société qui, sous les auspices d’une femme jeune, belle, spirituelle, de naissance illustre, épouse et mère d’une vertu exemplaire, se distingue par la pureté, la décence, la délicatesse de ses mœurs, et se sépare de la cour et des gens du monde de la capitale, tous plus ou moins entraînés dans des habitudes de dissolution et effrontée.

230. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397

que nous sert d’avoir du bien s’il ne nous vient que dans le temps que nous ne serons plus dans le bel âge d’en jouir, & si, pour m’entretenir même, il faut que maintenant je m’engage de tous côtés ; si je suis réduit avec vous à chercher tous les jours les secours des Marchands, pour avoir moyen de porter des habits raisonnables ? […] Ici, Lélie, divisé d’intérêt avec Trufaldin qui ne veut lui céder l’esclave dont il est amoureux, qu’à beaux deniers comptants, & avec un rival assez riche pour faire cet achat, se trouve toujours dans des situations dont un homme prudent tireroit avantage, & qu’il tourne contre lui ; mais, qu’est-ce en comparaison de Tartufe surpris par Damis lorsqu’il fait la déclaration de son amour à Elmire ?

231. (1801) Moliérana « Vie de Molière »

La disproportion d’âge, et les dangers auxquels une comédienne jeune et belle est exposée, rendirent ce mariage malheureux, et Molière tout philosophe qu’il était d’ailleurs, essuya dans son domestique les dégoûts, les amertumes et quelquefois les ridicules qu’il avait si souvent joués sur le théâtre. […] Cette pièce simple, claire, est féconde en incidents, qui développés avec art, amènent un des plus beaux dénouements qu’on ait vu sur le théâtre français.

232. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [31, p. 59-61] »

Vos soins ne peuvent m’en distraire ; Belle Philis on désespère, Alors qu’on191 espère toujours192.

233. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [59, p. 96-98] »

Molière, dit à Boileau, en lui serrant la main : voilà la plus belle vérité que vous ayez jamais dite.

234. (1717) Molière (Grand Dictionnaire historique, éd. 1717) [graphies originales] « article » p. 530

On l’avait élevé avec assez de soin, et il avait fait beaucoup de progrès dans les Belles Lettres et dans le Droit.

235. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. Des Pieces d’intrigue en général. » pp. 123-124

Il est sans doute plus beau, plus grand de faire une piece à caractere ; mais elle est défectueuse si l’intrigue n’en lie les différents portraits, & ne les place dans une situation frappante.

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