Occupons-nous présentement de l’état, de la fortune, de l’âge, du rang, du nom des personnages.
Les ris de la populace nous apprennent que M. de Pourceaugnac est un grotesque personnage : il ne nous fait pas languir ; il paroît, & sa figure seule nous intéresse en faveur de son rival.
Les comédies de ce genre sont premiérement moins naturelles, moins vraisemblables que les pieces dans lesquelles on n’admet aucun être surnaturel ; en second lieu l’Auteur ne sauroit que très difficilement y ménager une intrigue : si à force d’art il y réussit, cette intrigue doit, de toute nécessité, être défectueuse, puisqu’elle ne peut jamais rouler sur le principal personnage.
Et cependant l’acteur, placé entre ces deux extrêmes, redoutant également d’être trop brusque, c’est-à-dire de paraître mal élevé, ou de paraître trop facile à vivre, c’est-à-dire de rien retrancher de la rudesse et de l’indignation de son personnage, l’acteur, entre ces deux excès, reste bien empêché.
Le scénario que nous possédons date du temps où Dominique avait déjà succédé à Trivelin dans le personnage du valet de Don Juan.
« Je vous l’avais bien dit que M. de Condom jouerait dans cette affaire un personnage de dupe.
Ce grand homme expira le 17 février 1673, en sortant du théâtre du Palais-Royal où il venait de représenter pour la quatrième fois le personnage du Malade Imaginaire. […] Si tant de vérité dans vos œuvres respire, C’est que par votre voix la nature a parlé : Vos héros ont l’amour dont vous avez brûlé, Vos haines sont en eux, comme vos sympathies ; Toutes les passions que vous avez senties, Tous les secrets instincts par vos cœurs observés, En types immortels vous les avez gravés ; L’art ne fut pas pour vous cette stérile étude Qui peuple d’un rhéteur la froide solitude ; L’art, vous l’avez trouvé, lorsque pauvres, errants, Vous viviez au hasard mêlés à tous les rangs ; Personnages actifs des scènes toujours vraies, Qui passaient sous vos yeux ou tragiques ou gaies ; L’art a jailli pour vous, nouveau, libre, animé, De tous les sentiments dont l’homme est consumé ; Vous avez découvert sa science profonde Non dans les livres morts, mais au livre du monde.
Elles ont beaucoup de rapport ensemble et, dans la première, il garde une femme dont il veut faire son épouse qui, bien qu’il la croie ignorante, en sait plus qu’il ne croit, ainsi que l’Agnès de la dernière, qui joue, aussi bien que lui, le même personnage et dans L’École des maris et dans L’École des femmes ; et toute la différence que l’on y trouve, c’est que l’Agnès de L’École des femmes est un peu plus sotte et plus ignorante que l’Isabelle de L’École des maris.
Tu conserves toujours à chaque personnage Son état et ses mœurs, ses traits et son langage ; Et, par l’illusion complétant notre erreur, Derrière lui jamais l’on n’aperçoit l’auteur.
La grandeur des personnages était donc bien importante !
Comme, dans les pieces bien faites, les principaux personnages se peignent plus souvent par leurs actions que par leurs paroles ; ou, comme leurs paroles tiennent si bien à la scene, qu’elles sont pour ainsi dire en action, nous ne séparerons pas du même cadre ce que chacun des Avares a fait d’avec ce qu’il a dit. […] Quelqu’un de mes Lecteurs se donnera peut-être la peine de fouiller dans les originaux italiens ; je dois l’avertir de ne pas être surpris s’il y trouve quelquefois des personnages qui ne portent pas le nom que je leur donne.
Son dialogue est par-tout semé de faux brillants, de traits ingénieux à la vérité, mais déplacés, & qui montrent toujours l’Auteur à la place du personnage.
« Le personnage d’Arlequin est le seul qui soit de l’invention de l’Auteur ; il parut se soutenir à côté du rôle principal : l’entreprise n’étoit pas aisée ; on ne appelle à tous ceux qui ont lu le Conte.
Scene IX.) sous le personnage de Lucille.
Bates, loin de l’assassiner, lui a dévoilé les complots & les fripponneries de Stukéli : celui-ci est confondu, arrêté ; la joie renaît dans le cœur de la plupart des personnages.