Ainsi envisagé, Le Sicilien nous ramène à la question musicale, et l’on se demande avec l’auteur de l’Essai si Molière a trouvé l’équivalent de son œuvre dans la musique de Lulli. Il suffira pour acquérir la preuve du contraire de se représenter l’œuvre du poète rayonnante encore de jeunesse et d’éclat à l’heure où nous sommes, tandis que la musique de son collaborateur est passée à l’état archéologique.
Quelques pages à ajouter aux oeuvres de Molière On plaidait hier pour une signature de Molière ; aujourd’hui, voici quatre ou cinq pages oubliées de ce grand homme, qu’un heureux hasard nous permet de remettre en lumière et d’indiquer à un futur éditeur. […] La législation était alors si peu favorable à la propriété dramatique, que, pour jouir exclusivement de l’œuvre dernière et très fructueuse de leur chef et de leur camarade, les comédiens de la troupe de Molière, dont faisait partie sa veuve, furent obligés de solliciter une lettre de cachet portant défense à toute autre troupe de représenter cet ouvrage, tant qu’il ne serait pas imprimé, Aussi ne se hâtèrent-ils pas de le mettre sous presse, et comme ce retard ne faisait pas le compte de la librairie étrangère, habituée dès-lors à vivre an dépens de nos auteurs en crédit, la contrefaçon hollandaise s’avisa cette fois d’un singulier procédé. Un quidam, qui avait vu représenter la pièce à Paris, osa se charger de refaire de mémoire l’œuvre de Molière.
Nous avons remarqué précédemment que le Convitato di pietra fit très probablement plus d’un emprunt au Dom Juan de Molière qui avait fait sur la scène une courte apparition, car tandis que Molière était contraint de retirer son œuvre du théâtre, les Italiens continuaient de jouer impunément leur parade qui ne scandalisait personne ; ce qu’on jugeait condamnable le mardi cessait de l’être le mercredi, et Arlequin, voyant son maître s’engouffrer dans la flamme infernale, pouvait s’écrier : « Mes gages ! […] Toute production italienne où Cailhava aperçoit quelque analogie avec l’œuvre de Molière témoigne, pour lui, d’un emprunt de notre comique, et il ne se pose jamais l’hypothèse contraire. Il y a pourtant, de cette revanche d’ailleurs légitime, des traces bien frappantes jusque dans le répertoire de l’Arlequin Dominique : en voici un remarquable exemple : un peu plus d’un an après la première représentation du Malade imaginaire, les Italiens en donnèrent une grossière copie sous le titre de : Le Triomphe de la médecine, représenté le 14 mai 1674, presque en même temps que la dernière œuvre de Molière était reprise par la troupe française.
L’auteur était déjà connu par une thèse agréable sur Marivaux, sa vie et ses œuvres, un joli sujet qui a porté bonheur à plusieurs autres, depuis M. de Lescure jusqu’à M. […] Louis XIV tenait en plus haute estime un ballet ou une mascarade, surtout quand il y figurait, que les meilleures œuvres tragiques ou comiques. […] Après tout, les mausolées qu’on élève aux grands hommes ont moins pour but de conserver leurs dépouilles que de glorifier leur mémoire et leurs œuvres. […] Dans la bibliographie qui termine le premier volume récemment publié de sa seconde édition des œuvres de Molière, M. […] Mais, avec tout cela, l’auteur est homme pourtant ; il subit, même à son insu, l’influence de son entourage et de son milieu ; il mêle, quoi qu’il en ait, son individualité à son œuvre.
C’est avec cette sérénité du génie qu’il eût pu voir et créer le caractère de l’homme de bien, absent de son œuvre. […] Là, les hommes, les œuvres et les juges eurent une valeur qu’ils n’ont plus retrouvée. […] La profondeur morale de l’œuvre leur parait supérieure encore à sa beauté littéraire. […] A cause de cela je ne sais quoi de lugubre plane sur son œuvre tout entière, où circule un souffle de désolation. […] Il sortira de la raison, non pas de la nature, distinction très nécessaire à la perfection de l’œuvre comique.
Les œuvres de Balzac me l’ont appris. […] Ces lettres ne sont point datées dans les nombreuses éditions qui ont été faites des œuvres diverses de Balzac, elles paraissent être de 1620 à 1630, temps où Balzac était âgé de 26 à 36 ans, et la marquise de 38 à 48. On en trouverait probablement la date précise dans l’édition complète des Œuvres de l’auteur, en 2 vol. in-fol., publiée en 1665, après sa mort, par l’abbé Cassaigne, son ami.
L’histoire de sa vie n’est ensuite que celles de ses voyages et de ses œuvres. […] Œuvres principales : La Veuve, Les Esprits, Le Morfondu (1579). […] Son œuvre dramatique est considérable […]. […] Elle est reprise notamment par Auger dans Les Œuvres de Molière. […] Ses Sermons et Œuvres diverses (posth. 1707-1734) ont été repris dans une édition de 1822-1826.
C’est aller bien loin, ce me semble ; mais, sans admettre que notre cher auteur ait eu le funeste courage de jeter en pâture à la malignité publique les incidents les plus douloureux de sa vie intime, je croirai volontiers, avec notre spirituel compatriote, que Molière, comme la plupart des grands écrivains, a bien souvent écrit sous la dictée de son cœur malade, et que l’état de son âme a dû se refléter plus d’une fois dans ses œuvres, d’une manière plus, ou moins directe, et sans qu’il en eût peut-être conscience. Quoiqu’il en puisse être, ce qui me paraît ressortir de son œuvre tout entière, c’est que Molière a beaucoup aimé les femmes et qu’il a eu un juste et profond sentiment de leur vocation. […] Plus tard, presqu’à la fin de sa vie, et comme s’il avait voulu couronner son œuvre par un dernier et plus vif enseignement, nous le voyons dans Les Femmes savantes faire de nouveau justice de cette affectation, de ces prétentions qui déparent les plus belles et les plus méritantes et semblent effacer leurs avantages les plus réels. […] Cette douce figure d’Agnès a plus d’une sœur dans l’œuvre de Molière.
Laujon avait donné l’édition complète de ses œuvres ; on y reconnaît un esprit fin, un travail facile, une aimable négligence. […] Telle est la chanson dans les, œuvres de M. […] Au premier coup d’œil jeté sur les œuvres de Molière, qui peut méconnaître le siècle où il a vécu ?
Ajoutez cette différence entre les mystères solennels de Molière et les futiles mystères du drame et du roman, comme on les fait de nos jours ; une fois que vous avez soulevé le sombre manteau du romancier ou du dramaturge, vous êtes au fait de son œuvre : « “N’est-ce que cela ?” […] Le miracle c’est que la suite du Misanthrope est une œuvre illustre et grande, et c’est pourquoi nous demandons la permission d’en parler à cette place même ; il sera plus facile au lecteur de comparer entre elles ces deux grandes œuvres : Le Misanthrope de Molière et Le Philinte de Fabre d’Églantine.
Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) L’œuvre la plus importante que joua la nouvelle troupe italienne pendant son séjour en France, fut la fameuse comédie intitulée Il Convitato di pietra (le Convié de pierre), qu’elle représenta en 1657. […] Il n’échappera à personne que l’arlequinade italienne, telle ou à peu près telle que nous venons de la retracer, était pourtant une transition presque nécessaire entre l’œuvre du Frère de la Merci et l’œuvre philosophique et satirique de Molière.
L’École des Maris avait été l’œuvre d’un homme heureux, content tout au moins. […] Aussi Molière ne préparait-il pas une œuvre de raillerie, mais une œuvre de fondation morale, où la vertu devait briller dans sa force et sa grâce. Cette œuvre était, d’ailleurs, pour lui un bonheur. […] Tartuffe, pour les uns était une invention de l’enfer; pour les autres, une œuvre sainte, une œuvre de piété. […] C’était son procédé : tout ce qu’il pouvait retrouver de lui-même, de son plus lointain passé, il le mettait dans ses œuvres.
De son côté, Molière a parfois franchi la barrière qui séparait, de son temps, la comédie de cette œuvre plus sérieuse qui ne s’appelait pas encore le drame. […] Il y a sept ans qu’il publiait un petit volume sous le titre de Molière, supplément à la biographie du poète, tiré de ses œuvres. […] Si j’ai bonne souvenance, Lindau a écrit son œuvre sur Molière comme « Inaugural-dissertation ». […] Henri Zschokke, célèbre nouvelliste suisse, a aussi publié une édition de tout l’œuvre de Molière. […] Œuvre de M. de Palaprat, préface de l’édition de 1712, reproduite dans l’édition de 1735.
Consultons les personnes les plus dignes de foi sur cet article, l’Editeur des œuvres de Moliere, & M. de Voltaire, qui a fait des réflexions sur toutes les comédies de ce grand homme. […] Ecoutons présentement l’Editeur des œuvres de Moliere.
Voilà ce que j’ai tiré de sa Vie imprimée à la tête de ses Oeuvres. […] ] J’en pourrois marquer cent exemples ; mais je me bornerai à deux, que je tire d’une piece que l’on a mise à la tête de ses Oeuvres dans quelques éditions. […] Vie de Moliere à la tête de ses Oeuvres : je me sers de l’édition de Brusselles 1694.