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158. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

C’est huit années environ avant sa prise de possession du gouvernement que parut une comédie dont le second titre seul atteste la décadence des mœurs de ce temps : Le Philosophe marié, ou Le Mari honteux de l’être. […] Chose singulière, les deux autres comédies de Destouches qui seules, avec Le Philosophe marié, ont fondé sa réputation, Le Glorieux et Le Dissipateur, méritent le même reproche. […] On lui a fait un juste reproche d’avoir, dans George-Dandin, montré une femme mariée manquant à ses devoirs. […] Dans La Passion, secrète, pour mieux flétrir l’agiotage, pour en mieux faire sentir les dangers, il nous montre une femme mariée en proie à cette passion indigne, réduite, pour éviter l’éclat dont on la menace si elle n’acquitte sur-le-champ une dette de Bourse, non seulement à violer un dépôt sacré, à livrer la somme de quarante mille francs, qui sont la dot et toute la fortune de sa jeune sœur, mais encore à entendre les conditions infâmes que, pour la tirer d’embarras, ose lui proposer un vieux et riche libertin.

159. (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790

J’ai bien à faire de cela, dit l’un ; que m’importe, dit l’autre, qu’un tel ait été mal marié : à quoi bon tant de Citations, tant de pensées gaillardes, tant de réflexions Philosophiques, &c.

160. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377

parbleu, je prouverai le contraire, s’écria le grand Rameau, & ma fille n’a qu’à s’arranger en conséquence : elle ne se mariera qu’après ma mort ».

161. (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38

Non pas du tout le mari de Molière et de Gavarni, vous savez; le mari qui faisait toujours rire, non, l’autre mari, le nôtre, celui qui s’est marié dans l’intérêt du divorce, le mari de la Thèse, enfin, un charmant garçon et si bien élevé!...

162. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

La conversation avait marié des âmes faites pour s’aimer ; le mariage de ces deux aines était consommé, en pleine fécondité, quand se célébra celui dont l’histoire a tant parlé et dont il n’est heureusement pas resté d’autre fruit.

163. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

Molière, dans son ouvrage, nous offre une épouse fidèle à ses devoirs, et le prince de l’Église se complaît à nous montrer le libertinage effronté d’une femme mariée. […] Scaramouche ermite, pièce jouée à la cour, dans laquelle on voyait un moine monter par une échelle à la fenêtre d’une femme mariée, et y reparaître plusieurs fois en disant : Questo per mortificar la carne.

164. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Larroumet nous donne une jolie page, les rapprochements constants, l’inévitable promiscuité, les couchées dans les auberges, quelquefois dans les granges, lui jeune et ardent, elle nullement farouche, mère à vingt ans d’une petite fille dont le père est M. de Modène, un gentilhomme qu’elle ne perd pas de vue sans doute, bien qu’il soit marié, mais dont elle est séparée pendant plusieurs années, car il vit réfugié en Espagne. […] Livet a raconté le fait d’une mère d’actrice qui déclara comme sien, à l’état civil, l’enfant de sa fille, non mariée : « Nous citerions les noms, dit-il, n’était la réserve que nous impose le respect des membres survivants de cette famille. » Mais une complication survient : Béjart-Hervé meurt, et, comme il laisse de grosses dettes et que les créanciers sont pressants, ses enfants doivent renoncer à sa succession. […] Un excommunié pouvait-il se marier à l’Église ?

165. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. » pp. 294-322

Pantalon arrive, reconnoît sa fille & Célio, leur avoue la supercherie qu’il leur a faite : on les marie.

166. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

Laissons parler l’ami Bazin : « Une naissance illégitime aurait pu révolter la famille du marié, réconciliée à peine avec ce vagabond dont elle n’était pas encore bien sûre de pouvoir se faire honneur. […] Mlle Molière était une jolie personne, une brillante actrice, mais une épouse très-légère ; et le moqueur des maris malheureux était et se savait aussi mal marié que possible. […] Les violons jouent, Georges Dandin paraît ; et dans le même lieu où était le temple de Jérusalem, je vois le rendez-vous nocturne d’un jeune homme avec une femme mariée… Je voudrais savoir si les effets de ces différents contrastes peuvent jamais tourner au profit de la religion et des mœurs10 ? […] Elmire, sans doute, n’offre pas le modèle delà simplicité et de la retenue chrétiennes, et l’on peut conjecturer que le pauvre Orgon verra beau jeu quand son fils et sa fille seront mariés. […] dirait Molière, tout de bon, vous croyez que j’ai voulu faire des mariés, des campagnards, des continents et des moines ?

167. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Car Molière n’était marié que depuis dix-huit mois.

168. (1871) Molière

En revanche, on n’avait de regard et d’attention que pour les dames, qui étaient l’ornement des premiers jours du règne, et voici le nom de ces rares beautés : La comtesse de Soissons, une des nièces du cardinal de Mazarin, d’un esprit simple et doux, mais agréable, aimant le roi d’une grande amitié, et lui parlant librement ; sa sœur, mademoiselle Mancini, mariée au connétable Calonne, hardie et résolue en toute chose.

169. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Mes amis, laissez-les dire et se plaindre, ces braves gens qui se plaignent que la mariée est trop belle, et que le journal est trop bien écrit. […] Vous l’appelez femme-de-chambre, fille de joie, vous voulez la marier, elle, la duchesse de Vaujours, à un fripon. […] Il serrait, et de très près, une jeune mariée, et crac !

170. (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366

Que le valet, double comme le maître, soit comme lui marié, et l’intrigue en deviendra doublement divertissante.

171. (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134

Orgon annonce à sa fille qu’il veut la marier à Tartuffe. […] Scapin, Silvestre Silvestre Il consulte dans sa tête, agite, raisonne, balance, prend sa résolution : le voilà marié avec elle depuis trois jours. […] [Acte premier, scène première] ACTE premier Scène première Armande, Henriette Armande Loin d’être aux lois d’un homme asservie, Mariez-vous, ma sœur, à la philosophie, Qui nous monte au-dessus de tout le genre humain.

172. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

Des cinq filles de madame de Rambouillet, trois étaient religieuses, la quatrième était madame de Montausier, la cinquième et la plus jeune était mariée depuis un an au comte de Grignan, il faut même que le mot de madame soit rétabli, pour que Ménage ait pu dire ensuite que tout l’hôtel de Rambouillet était présent ; car madame de Rambouillet était une grande partie de ce tout.

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