/ 196
165. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50

Quand mon pere mourut, il nous laissa pour vivre Ses dettes à payer, & sa maniere à suivre : C’est, comme vous voyez, peu de bien que cela. […] Notre jeune maître me dit que le mort lui avoit parlé de cette maniere-ci.

166. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184

Nous aussi : c’est la grande maniere. […] Je ne parle pas pour à stheure : c’est une maniere d’avertissement pour en cas que vous y reveniais.

167. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Je l’approuve d’avoir dit, en fort bons termes, que le culte ne doit pas aller jusqu’à la superstition, ni l’admiration jusqu’à l’intolérance, et que c’est mal servir la cause d’un grand écrivain que de lui sacrifier tous ceux qui, l’ayant sincèrement admiré, ne l’ont pas admiré sans mesure, tous ceux qui ont été grands aussi, mais dans un autre genre et d’une autre manière. […] Larroumet lui-même n’est pas éloigné de croire que les dix mille livres, montant de la dot, furent fournies par Madeleine ; mais il se hâte d’ajouter : « Il est encore plus simple d’admettre que la dot fut constituée par Molière lui-même, compensant de cette manière assez usitée la différence d’âge qui existait entre sa jeune femme et lui. » Non ; car, en pareil cas, le contrat est quittancé ; on n’attend pas quatre mois pour constater le payement d’une dot fictive, comme cela arriva pour celle d’Armande, dont le chiffre concorde exactement avec l’importance d’un prêt fait par Madeleine à la province du Languedoc, prêt qu’elle ne put faire rentrer à temps, comme elle l’avait espéré d’abord, et que sans doute elle transféra à son gendre par acte privé, car la quittance de la dot ne porte point la mention ordinaire que les deniers ont été versés en présence des notaires. […] Tout dépend ici de la manière de voir : la mienne diffère un peu de celle-là. […] Après avoir exposé ce qu’est Alceste à ses yeux, un homme de bien, droit, honnête, mais poussant à l’extrême l’ardeur de la sincérité et le besoin de dire tout ce qu’il pense, portant aux méchants.une haine vigoureuse, mais poursuivant d’une indignation trop chaleureuse certains défauts qui ne méritaient que sa pitié, le biographe ajoute que cette manière d’envisager son sujet fournissait encore au poète « l’occasion de reprendre, avec les ménagements qu’il mérite, un excès qu’on rencontrait alors chez quelques personnes, en bien petit nombre il est vrai, un amour outré de la vérité et une vertu trop rigoureuse ».

168. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. Des Reconnoissances. » pp. 399-421

il pleurera à chacune d’elles d’une maniere fort touchante.

169. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Le jeune Adraste est naïvement amoureux de la belle Isidore, il ne lui a parlé encore que des yeux ; son valet Ali, qui est un très naïf confident, conseille à son maître de chercher quelque moyen de se parler d’autre manière. […] Ce n’était, des deux parts, ni la même langue, ni les mêmes façons d’agir, ni la même manière de saluer ; ce n’était pas le même geste, le même regard, la même façon de se haïr ou de s’aimer. […] Ôtez la Bourgeoise de cette maison, aussitôt la joyeuse et bonne Dorine, l’aimable soubrette s’en va, loin de ses maîtres qu’elle aime et qu’elle défend à sa manière ; Cléanthe, le beau-frère, trouve la porte fermée ; Damis est battu par son père ; cette douce Marianne, aimable fille sacrifiée à ce misérable, en est réduite à épouser Tartuffe ; une lettre de cachet jette Valère à la Bastille ; il n’y a pas jusqu’à Flipotte, la servante de madame Pernelle, à qui Laurent, le valet de M.  […] Toutes les fois qu’un écrivain donnera son nom à une manière, à un style, tenez-vous pour assuré que c’est un écrivain original. […] Quand donc un écrivain nous charme et nous attire, n’allons pas faire comme cet amant dont parle Marivaux : Un jeune homme à l’humeur douce, aux tendres manières, aimait une jeune demoiselle pour sa beauté, pour sa sagesse ; surtout ce qui charmait notre amoureux, c’étaient l’abandon et la naïveté de cette belle fille.

170. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

De l’autre26 qu’on connaît la traitable méthode Aux faiblesses d’un peintre aisément s’accommode : La paresse de l’huile, allant avec lenteur, Du plus tardif génie attend la pesanteur… …………………………………………………………… Mais la fresque est pressante, et veut sans complaisance Qu’un peintre s’accommode à son impatience, La traite à sa manière, et d’un travail soudain Saisisse le moment qu’elle donne à sa main. […] Ne soyons donc pas surpris que la fine et mystique délicatesse de Fénelon n’ait pas goûté comme il convenait ces prodigalités d’une verve aussi éloignée de Virgile et de Térence, que la manière de Rubens ressemble peu à celle de Raphaël29. […] N’étant pas une passion, mais une manière de voir les choses et de juger les personnes, le pessimisme ne pouvait en effet se définir que par une suite de conversations psychologiques. […] Certains passages avaient été adoucis, de manière « à ne pas fournir l’ombre d’un prétexte aux célèbres originaux du portrait105 ». […] Il s’est donc trouvé, malgré lui, enchaîné par ce lien dont il enrage ; car un vicieux n’est pas toujours libre de l’être à sa manière, et l’héritier d’un beau patrimoine qui, depuis longtemps, s’étalait au soleil ne pouvait brusquement déchoir de son état, au point d’afficher la même lésine que l’obscur artisan d’un pécule ignoré.

171. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200

Violette est fort étonnée de la maniere dont on l’a reçue, & fait le récit de tout ce qui s’est passé à Flaminia, qui ne sait plus comment faire pour fléchir Lélio : elle découvre enfin à Scapin qu’elle aime son maître.

172.

Le Parlement ordonna que le Curé ferait la prière à la manière accoutumée pour les autres seigneurs, sans faire mention du nouveau seigneur. […] Il a le ton et les manières de la cour, mais il est peut-être un peu vif avec Orgon. […] N’était-ce pas un curieux apologue en bois sculpté bien digne de servir d’enseigne à la maison natale du grand observateur qui, mettant à profit tout ce qui tombait pour lui des conversations et des jeux d’esprit du monde, ne fit souvent à sa manière que ce que faisait le vieux singe ? […] Du reste, le récit de Palaprat explique d’une manière si claire le sujet du tableau, qu’à mon sens on ne saurait guère douter de son origine.

173. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216

Si cette détestable leçon était donnée d’une manière formelle, peut-être serait-elle moins démoralisatrice ; mais grâce aux ridicules d’avarice, d’égoïsme, de routine, d’abus d’autorité attribués libéralement aux vieillards ; grâce aux qualités de cœur accordées surabondamment aux jeunes gens, il n’y a rien qui choque, à première vue, dans cette continuelle révolte des cheveux blonds contre les cheveux blancs : la raison, la morale même semble l’approuver ; et de là sort enfin une telle habitude de dénigrement pour l’autorité paternelle,.qu’on doit peut-être attribuer à Molière une part de notre Révolution dans ce qu’elle a eu de plus mauvais, une part dans l’opposition systématique aux droits du père qui règne jusque dans nos codes actuels.

174. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341

A l’heure qu’il est, chacun se pousse à sa maniere.

175. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80

Pour le cœur, dont sur-tout nous devons faire cas, On sait, sans vanité, que je n’en manque pas ; Et l’on m’a vu pousser, dans le monde, une affaire D’une assez vigoureuse & gaillarde maniere.

176. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132

On peut encore reconnoître dans le rôle du Baron la bêtise de Pantalon, & dans son affectation à traduire ce que dit Frontin la maniere des Acteurs Italiens pour se rendre intelligibles à ceux des spectateurs qui n’entendent pas leur langue.

177. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380

Cateau finit la dispute en jettant galamment son bouquet au nez de Lucas, & fuit : Lucas réfléchit sur la maniere gentille avec laquelle Cateau lui donne son bouquet, lorsqu’il voit venir Agathe, une perfide, dit-il, qui a trahi Richard, frere de Cateau, pour suivre un Marquis.

178. (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38

Cela dépend de la manière de voir.

179. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Le père vante la bravoure de ce Lelio et fait une description de sa manière de combattre, qui est d’un bout à l’autre une équivoque licencieuse.

/ 196